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Volcans des îles Canaries. Où et comment les voir ?

Dernière mise à jour : 8 juin 2021


Quoi: volcans (endormis et/ou actifs) de Timanfaya (Lanzarote), du Teide (Tenerife) et de la Caldera de Taburiente (La Palma)

Quand: toute l'année


Nées du volcanisme, les îles Canaries ont connu de belles éruptions que l'Histoire nous remémore comme par exemple celle du Teide à Ténérife observée par Christophe Colomb lui-même lors de son premier voyage vers l'Amérique.


Depuis la découverte des îles, une quinzaine d'éruptions ont été ainsi dénombrées, dont l'avant-dernière s'est produite sur l’île de La Palma le 26 octobre 1971 tandis que la dernière était sous-marine et relativement discrète (même si l'île a dû être évacuée en partie) au large de El Hierro en octobre 2011.


Mais depuis les origines des Canaries, il y en a eu des centaines en tout, que la science confirme via des analyses de terrain (dépôts de roches, cendres, etc.) et permet de dater avec précision (radiocarbone, téfrachronologie, etc.). Quant aux éruptions connues de l'Histoire, elles ont quasi toutes un IEV égal à 2 sauf dans deux cas où il valait 3 (le Teide en 1798 et Lanzarote en 1730). C'est La Palma qui dénombre le plus d'éruptions (sept en tout) en 1480, 1585, 1646, 1677, 1712, 1949 et celle du 26 octobre 1971.


Ténérife en dénombre cinq avec celles du 24 août 1492, de fin 1704, de 1706, de 1798 et de 1909. L'île de Lanzarote en dénombre 2, celle du 1er septembre 1730 et celle du 31 juillet 1824 tandis que El Hierro a connu l'éruption sous-marine de 2011 mais ce volcan sous-marin risque de refaire parler de lui dans un futur proche…


De grands naturalistes des siècles passés comme Alexander Von Humboldt ont été émerveillés par la beauté des îles et par les trésors naturels qu'elles offraient. C'est dire l'intérêt encore aujourd'hui des amateurs de nature pour cet archipel.


Mais qui devront un peu quitter les sentiers battus fréquentés par les masses touristiques pour encore trouver des espaces naturels sauvegardés. Malgré le fait que les volcans y soient actuellement endormis, ils peuvent combler les amateurs de nature et de volcanisme car les Canaries sont considérées comme l’une des régions volcaniques les plus intéressantes au monde avec presque tous les types de roches présentes et les souvenirs d'éruptions à admirer au cœur des paysages constitués de témoignages en tous genres: cônes, champs de lave, falaises de basalte, petits et grands cratères, tunnels de lave dont certains font de kilomètres de long, etc.


Île de Lanzarote


Quoi: Parc national de Timanfaya et volcans

Quand: toute l'année


Ile volcanique par excellence, à l'est de l'archipel, Lanzarote compte une centaine de volcans et environ 300 cratères. Les volcans les plus impressionnants et les mieux conservés se trouvent au cœur du parc de Timanfaya.


De grandes éruptions ont eu lieu et la plus importante a commencé en 1730 pour durer jusque en 1736, recouvrant une partie de l'île de sa lave. Aujourd'hui, le parc de Timanfaya est un incontournable de l'île et sa visite permet d'apprécier une petite chaîne de volcans et tout un chaos ainsi que l'activité directe du volcanisme grâce à de petites démonstrations (plongée de paille dans des trous où elle s'embrase, mini geyser quand l'eau jetée dans un tuyau entre en ébullition, "puits infernal" du restaurant qui est un four où cuisent les brochettes, etc.).


Visite:

La route LZ-67 qui relie les villages de Tinajo à Yaiza permet d’accéder aux différentes installations et infrastructures du Parc national. Il est possible de visiter gratuitement le Centre d’accueil de Mancha Blanca qui donne un bel aperçu du parc en plusieurs langues via des expositions et de programmes audiovisuels.


Centre d’accueil et d’interprétation de Mancha Blanca

Ctra. de Yaiza a Tinajo (LZ 67), km 11,5

35560 Tinajo, Lanzarote

Tél. 928 84 08 39

manchablanca@oapn.mma.es


Le point de vente des billets qui donnent droit à la visite du site se trouve également sur la route LZ-67 et donne accès directement au site où se trouve le parking, le restaurant, les démonstrations et le départ des autocars pour la visite.


L'idéal est de s'y rendre à l'ouverture (9h) pour éviter les grandes foules en haute saison. Le prix de 9 euros inclut le stationnement et les démonstrations géothermiques ainsi que le parcours du site qui se fait exclusivement dans les autocars qui font la navette sur la route des volcans au départ sur la "Islote de Hilario".


Des parcours guidés sont possibles dans une partie périphérique du parc. La balade en dromadaire n'est pas indispensable... Après avoir garé son véhicule sur le parking (il est interdit de s'arrêter dans les zones du parc), la visite du parc national se fait impérativement en autocar (hélas fermé) qui suit une petite route qui se faufile dans le paysage et offre ses vues sur toutes les zones volcaniques, avec des explications dans toutes les langues.


Quelques stops permettent de faire les photos mais interdiction de descendre. En haute saison, il y a beaucoup de monde et les groupes constitués ont la priorité sur les individuels qui doivent s'inscrire et attendre de remplir le car!


La route LZ - 67 traverse la réserve naturelle à l'est du parc du sud au nord sur une quinzaine de kilomètres environ et offre également ses paysages intéressants. Les cratères et petits volcans les plus significatifs du parc sont la Montaña de Timanfaya, la Montaña Rajada, la Caldera del Corazoncillo, le Volcán Nuevo del Fuego ou El Chinero et les Calderas quemadas.


Infos:


Musée-Point d’information

Echadero de los Camellos

Ctra. LZ-67, km 4

35570 Yaiza, Lanzarote

Durée estimée: 2 heures

Prix: 9 euros Adultes, 4.50 euros


Île de Ténérife



Quoi: volcan endormi et actif du Teide

Quand: toute l'année



La plus grande île des Canaries est connue pour le pic du Teide qui est également le plus haut sommet espagnol (et des îles atlantiques) avec les 3718 mètres de ce volcan.


D'innombrables excursions permettent de l'admirer d'en bas et de parcourir l'immense caldera de Las Cañadas dont le plancher se situe à 2000 m d'altitude (souvent au dessus de la mer de nuages) environ et qui l'englobe sur 48 km d'une circonférence en fer à cheval, tout en permettant d'observer de nombreuses structures volcaniques (cônes, blocs de basalte, anciennes coulées de lave, etc.).


Ce volcan a commencé sa formation il y a un demi million d'années et sa dernière éruption s'est déroulée il y a un peu plus d'un siècle, du 18 au 27 novembre 1909 en formant le cône du Chinyero. De nombreuses randonnées et visites sont possibles dans la caldera et les autorités ont installé un parador (hôtel historique) qui permet d'y loger en tout confort et de profiter des levers et couchers de soleil encore loin des foules.


Pour visiter le cratère, c'est possible, mais il faut au préalable avoir obtenu une autorisation gratuite, disponible sur internet ou au bureau du parc à La Orotava. Il est conseillé d'emprunter le téléphérique (pas besoin d'autorisation pour le téléphérique) jusqu'au lieu appelé Rambleta, à 3.555 mètres.


Une fois sur place, muni de son autorisation (pour contingenter l'afflux possible de visiteurs) il y a encore une petite marche à faire jusqu'au Telesforo Bravo, sommet du Pic du Teide à 3.717,98 mètres exactement (itinéraire nº 10 du réseau des sentiers du Parc).


Le sentier part de la station où s'arrête le téléphérique et emprunte le trajet du mirador de La Fortaleza, ensuite le chemin escarpé commence à monter sur le versant incliné du volcan. L'altitude, le vent et le froid ainsi que parfois la forte odeur de soufre dégagée par les fumerolles peuvent rendre la progression lente et difficile.


Le sentier continue sur le versant sud-est. Enfin au bord du cratère, l'intérieur livre ses visions d'ombres et de lumières aux couleurs jaunes et verdâtres. Au loin et tout autour à l'horizon: les autres îles des Canaries et l'océan ainsi que souvent, la mer de nuages.


Les sentiers sont gérés et maintenus par le Parc National. Pour en connaître leur état, veuillez téléphoner au 00 34 922 92 23 71 ou envoyer un courriel à maot@gobiernodecanarias.org, de lundi à vendredi, de 9 :00 à 14 :00.


Pour l'autorisation:


Téléphérique du Teide (26 € aller-retour)


Infos:

Parador national de turismo du Teide reservas@parador.es www.parador.es


 botanique (fleurs endémiques)

 effet de foehn, mer de nuages

 observation des cétacés



Île de La Palma




Quoi: volcans endormis de la Caldera de Taburiente et de Cumbre Vieja

Quand: toute l'année


Carte schématique de l'île de La Palma avec le vaste complexe de la Caldera de Taburiente au nord (1) et de la Cumbre Vieja au sud (2).


Cette véritable montagne en mer est formée par plusieurs volcans dont le plus imposant est la Caldera de Taburiente au nord avec celui de la Cumbre Vieja, au sud.


Ces volcans sont emboîtés ou composés d'une ligne de petits cratères vers le sud, comme le volcan San Antonio ainsi que celui dont la dernière éruption date de 1971,


le volcan Teneguia, toujours dans les mémoires. Paradis pour la randonnée et les amateurs de nature, La Palma séduit pour la beauté de ses paysages.


Déclarée parc national en 1954, en forme de fer à cheval, la Caldera de Taburiente (entrée gratuite) offre des paysages exceptionnels avec un périmètre d'une trentaine de kilomètres pour une profondeur de 1 500 m.


Depuis les balcons vertigineux se produit (surtout en hiver) un formidable effet de foehn (voir guide tempêtes et vents). Cela s'explique par le fait que les nuages qui arrivent chargés de pluie et d'humidité du côté nord-est de l'île, libèrent leur pluie du fait des hautes parois de la caldera.


L'air qui continue sa progression redescend dans l'intérieur de la caldera mais il est plus sec et plus chaud. Le tunnel qui rentre dans la caldera d'est vers l'ouest est surnommé tunnel du climat ou du beau temps...


Quant au sud de l'île, il est possible de suivre en randonnée la Route des Volcans qui fait partie du GR 131 et s’étend sur 24 kilomètres, à faire en une dizaine d'heures.


Des scientifiques (tous ne sont pas d'accord) pensent qu'il existe un risque d'effondrement de la Cumbre Vieja, laquelle est imbibée d'eau bloquée dans les dykes et les structures verticales du volcan.


Un demi milliard de mètres cubes de roches et d'eau pourraient ainsi engendrer une dislocation de cette partie de l'île qui s'effondrerait vers l'ouest et l'océan Atlantique, occasionnant un tsunami.


Le résultat serait mondial avec la création de cette vague "biblique" qui traverserait l'Atlantique à la vitesse d'un jet pour s'amplifier à l'approche des côtes et détruire toutes les villes en bord d'océan de l'Atlantique avec la levée d'une vague monstrueuse de plus de trois cents mètres, voire deux kilomètres, un tsunami qui aurait des répercussions mondiales…



 botanique (fleurs endémiques) et petites forêts (laurisylve)

 effet de foehn, mer de nuages


Le tour-opérateur Allibert organise plusieurs voyages de randonnée aux îles Canaries:

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