Longtemps pourchassés pour leur mauvaise réputation, les vautours ont fait un retour en force depuis deux décennies dans certaines régions montagneuses d’Europe et du sud de la France grâce à des mesures de réintroduction et de reproduction, de protection et de nourrissage (également en Espagne, en Italie et dans les Balkans).
En France, ce sont les régions (essentiellement méridionales) qui disposent de reliefs qui verront ces oiseaux profiter de courants ascendants et chauds pour voler et planer sur de longues distances parfois comme dans le Verdon, les Alpes du Sud et les Pyrénées (Ossau)...
Les vautours appartiennent à l’ordre des accipitriformes et à la famille des accipitridés. Il en existe une vingtaine d’espèces dans le monde mais 4 en France et en Europe (dont la répartition se prolonge en Afrique et jusqu’en Extrême-Orient).
Ce sont le vautour fauve, le vautour moine, le vautour percnoptère (ou simplement percnoptère) ainsi que le gypaète barbu. Nom : nom latin nom anglais envergure : Vautour fauve Gyps fulvus griffon vulture 2,40 --- 2,65 m Vautour moine Aegypius monachus cinereous vulture 2,65 --- 2,85 m Percnoptère Neophron percnopterus egyptian vulture 1,50 --- 1,80 m Gypaète barbu gypaetus barbatus bearded vulture 2,40 --- 2,90 m
Profil en vol des vautours de France (d’après la L.P.O.)
De gauche à droite : gypaète, vautour fauve, vautour moine et percnoptère
1) Les Grands Causses
2) Réserve naturelle de la Vallée d’Ossau
3) Vallée du Verdon
Paradis des randonneuirs et des amoureux de nature, les gorges du Verdon figurent parmi les meilleurs sites d’observation des vautours de France.
1) Gorges de la Jonte
2) Vallée de l’Eygues
Avec les sommets des Préalpes qui culminent à plus de 1000 m, le site a vu la réimplantation dès 1995 d’une colonie de neuf vautours fauves suivie de la réintroduction des vautours moines trois ans plus tard. Le vautour percnoptère s’y observe parfois également mais de manière fortuite et sans réintroduction. Dans toute la région, il y a plus de 300 vautours...
Rapaces diurnes et nocturnes
· Rapaces diurnes
Ils font le régal des ornithologues et des photographes dont certains s’en sont fait une spécialité.
Il y en a plus d’une vingtaine en Europe, ce la buse (pattue, variable, féroce…) aux milans (noir, royal) en passant par les vautours (moine, fauve, percnoptère), éperviers, autours des palombes, balbuzards pêcheurs, bondrées apivores, aigles (royal, botté, de Bonelli, ibérique) sans oublier les busards (cendrés, des roseaux, Saint-Martin), les circaètes Jean-le-Blanc, les élanions blancs, les faucons (crécerelle, pèlerin, hobereau, kobez…) et autres balbuzards pêcheurs.
Bref, liste est prometteuse. Quelques endroits privilégiés permettent de les observer, notamment lors de leur migration et de leurs longs déplacements.
Faucons crécerelles, milans, buses, éperviers, etc. s’observent assez facilement. Les autres nécessiteront davantage de patience, d’investissement en temps et disponibilité... Voire parfois de chance.
1) Parc de Monfragüe
Connu notamment pour son immense falaise « salto del gitano », cet endroit voit la présence de nombreux rapaces (dont les vautours), qu’il est possible d’observer facilement depuis les hauteurs d’en face.
2) Col d’Organbidexka
Connu pour ses passages de migrateurs, cet endroit protégé du Pays Basque permet d’observer dès la fin de l’été des quantités phénoménales d’oiseaux de passage. Parmi eux, de nombreux rapaces…
3) Bulgarie (notamment à l’est du massif des Rhodopes)
La Bulgarie est une terre encore dédiée à la nature avec ses collines boisées, ses contreforts montagneux où grondent des torrents, notamment du côté des Rhodopes (entre le sud de la Bulgarie et la Grèce)… De nombreux séjours sont proposés par des opérateurs spécialisés, des clubs et des associations pour observer une impressionnante variété d’espèces dont les rapaces…
4) Dans le Caucase, à Batumi
Cette région privilégiée voit une migration impressionnante de milliers de rapaces (qui se concentre en général en septembre) dans la région montagneuse de Batumi (Géorgie, ex-république de l’URSS)…
Quelques sites et infos :
A propos du balbuzard, oiseau fascinant :
· Rapaces nocturnes
Les rapaces nocturnes (une dizaine d’espèces en France) ont la réputation d’être plus difficiles à observer du fait de leur comportement… nocturne.
Ceci dit, il est possible avec un peu de patience et en connaissant les lieux de rencontrer (ou d’entendre) quelques-uns de ces fabuleux oiseaux. Certaines techniques d’appel permettent également de les observer en pleine journée.
A l’instar des rapaces diurnes, certains milieux attirent les hiboux et chouettes comme les clochers, les falaises rocheuses qu’elles soient naturelles ou artificielles, ainsi que dans certaines carrières (pour le hibou grand-duc par exemple) et autres milieux variés et abrités.
Certaines régions d’Europe permettent de les observer avec un certain succès comme la Finlande et sa taïga mais également le sud de la France dans les Causses ou le long des gorges du Verdon par exemple…
Des campagnes de recensement sont organisées par la L.P.O. et ont lieu régulièrement.
Il y a également la nuit de la chouette…
1) Oulu et Kuusamo (Finlande)
Au nord de la Finlande, ces deux régions composées de lacs et de Taïga, d’espaces ouverts et de collines conviennent tout à fait à l’observation de nombreuses espèces boréales dont la chouette de Tengmalm, les hiboux (moyen et grand-duc), etc.
La connaissance des guides locaux permet de gagner du temps et de faire des observations captivantes parmi des dizaines d’espèces boréales dont une vingtaine d’espèces de rapaces diurnes et nocturnes !
2) Gorges du Verdon (voir paragraphe vautours)
Nuit des chouettes