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Suède et Finlande : observation des oiseaux

Dernière mise à jour : 18 déc. 2021



Le voisin de la Norvège n’a pas de fjords mais profite d’une nature superbe de forêts et de lacs, d’îles et d’estuaires à perte de vue qui s’étalent de la Baltique au nord du continent au-delà du cercle arctique, de quoi offrir de nombreux sites propices à de magnifiques observations.


A l’instar de son voisin norvégien, ce pays voue un grand respect à la nature. Avec 29 parcs nationaux. Nous épinglerons dans ce guide trois sites qui à nos yeux, offrent un maximum d’observations et/ou de dépaysement.


Cela se passe dans le sud du pays qui dispose déjà de nombreux biotopes naturels avec la côte échancrée, les tourbières de Store Mosse et le milieu lacustre de Hornborgasjön pour la parade des grues en migration prénuptiale.

1. Péninsule de Falsterbo


Quoi: péninsule sur la route migratoire de millions d’oiseaux

(grues, rapaces, limicoles, passereaux…)


Quand : printemps et surtout automne (migration postnuptiale)

GPS: 55°23'02"N 12°48'59.5" E


A l’extrême sud de la Suède (à 30 km de Malmö), la péninsule de Falsterbo a été surnommée la « Gibraltar scandinave » du fait de l’effet d’entonnoir qui y fait converger tous les oiseaux en migration postnuptiale (à la fin de l’été, se rendant vers le sud), lesquels s’apprêtent à traverser cette partie plus étroite de la Baltique vers le Danemark et l’Allemagne du nord.


Les lieux urbanisés (villages de Falsterbo et de Skanör) ont laissé fort heureusement beaucoup de place à plusieurs réserves naturelles (dont certaines ont plus d’un siècle).


Selon les jours, les vents et la météo, la péninsule voit passer des dizaines de milliers d’oiseaux parmi les centaines de millions d’oiseaux qui transitent chaque année, nuit et jour et à différentes altitudes.


A l’instar des sites comme Organbidexka dans les Pyrénées ou les parcs de Faro, de Doñana ou de Gibraltar au sud de la péninsule ibérique, voir ces oiseaux effectuer leur immense voyage, souvent « contre vents et marées », est un spectacle naturel grandiose et très prenant.

Au sud de la Suède, les réserves naturelles de la péninsule de Falsterbo

(voir détails ci-dessus)


De nombreuses espèces lacustres et maritimes nichent également dans les réserves du parc. Les paysages de la péninsule sablonneuse sont composés d’estrans, de plages, de marais et de petites lagunes avec la présence de roselières et même d’une petite forêt.


La zone est désormais protégée de la menace urbaine et les (nombreux) ornithologues accourus sur le site sont heureux d’y observer le défilé incessant des espèces en migration, dont de nombreux oiseaux de proie (bondrées apivores, éperviers, buses, milans, busards et balbuzards pêcheurs…).


Des centaines d’observateurs (amateurs ainsi que professionnels qui baguent, observent et répertorient les oiseaux) apprécient l’endroit et ont leur petite préférence pour tel ou tel lieu d’observations (une cinquantaine) parmi les neuf réserves naturelles.


Attention, certaines zones sont fermées au grand public (en général au printemps pendant la nidification).


La région étant balnéaire (un peu comme à Texel en Hollande), les zones naturelles sont sauvegardées (et le resteront, Scandinavie et respect de la nature ne sont pas de vains mots).


Les réserves naturelles sont très faciles d’accès grâce à de nombreux parkings en retrait et des sentiers (attention, il y a des restrictions saisonnières sur certains secteurs). De nombreux sites d’observations sont balisés.


En pratique, quantité de formules de logement permettent d’y séjourner, de l’hôtel au gîte en passant par le B&B et le camping. L’affluence d’observateurs en automne fait qu’il vaut mieux planifier son séjour.


Il y a également la présence de colonies de phoques, notamment à Måkläppen et ses splendides cordons dunaires.


La péninsule de Fasterbo et les 9 réserves naturelles principales :


1) Måkläppen ;

2) Flommen ;

3) Knösen-Höll ;

4) Skanörs Ljung et Ängsnäset ;

5) Norra Ljunghusen ;

6) Ljung-skogens strandbad ;

7) Kämpinge strandbad ;

8) Lilla Hammars Näs et Näsholmarna ;

9) Eskilstorps Ängar et Holmar




Infos sur la péninsule


2. Le parc national de Store Mosse

Quoi : tourbières comme en Laponie mais 1000 km au sud… (Grues, pygargues, harles bièvres, tétras lyre…)

Quand : du printemps à l’automne

GPS: 57° 17' 58" N et 13° 55' 58 " E (Naturum)


D’une taille de presque 7 740 hectares au cœur d’un plateau de plus de dix mille hectares, ce parc national est situé dans le Småland (près de Värnamo au sud de la Suède) et fait partie de la trentaine de parcs que compte ce pays.


Il est constitué en grande partie de tourbières (lesquelles sont les plus vastes au sud du pays, situées plus de 1000 km au sud de la Laponie) au cœur d’une zone longtemps exploitée pour sa tourbe avec des espaces défrichés et asséchés pour l'agriculture.


Aujourd’hui protégé, le parc est retourné quasi à l’état sauvage et accueille un grand nombre d'oiseaux, notamment autour du lac de Kävsjön.


Des sentiers en caillebotis et des tours d’observation (avec lunettes d’observation disponibles) permettent de découvrir ce parc.


Il y a également plus de 40 km de petits sentiers dans le parc (se munir de vêtements chauds, de bottes ou de chaussures imperméables).



A observer: grue cendrées, courlis corlieu et cygnes sauvages, bécassines sourdes, harles bièvres et tétras lyre.


Le balbuzard pêcheur qui a fait un retour remarqué se rencontre assez facilement au nourrissage en hiver tandis que les forêts de la région accueillent le grand tétras, la gélinotte, le pic noir, la chouette de Tengmalm. Le parc abrite également nombre d’élans.

Toutes sortes de formules sont proposées (visites guidées avec des ornithologues, balades en raquettes d’été, nourrissage des pygargues à queue blanche et des aigles royaux de novembre à mars).


Il est possible de les observer à 400 mètres depuis un abri.


Un centre d’interprétation pour les visiteurs, le « Naturum » (le long de la route 151) entre Gnosjö et Värnamo, à 17 km de cette dernière) est ouvert tous les dimanches de l’année jusque la mi-novembre et tous les jours de la semaine à des horaires variables selon les saisons.


3. Lac Hornborgasjön


Quoi : lac et tourbières (Grues en migration et parades des mâles au printemps…)

Quand : toute l’année (nombreuses observations) avec le printemps pour la parade des grues (de la mi-mars à la fin-avril avec un maximum fin mars et début avril). Oiseaux hivernants, aigles et pygargues (nourris) en hiver

Où : A 150 km environ de Göteborg et à 200 km au nord du Parc national de Store Mosse

GPS: (Naturum) 58° 19' 27.38 " N ; 13° 35 '17.87 " E

GPS: (Trandansen) 58° 16' 31.80" N ; +13° 29' 10.29 " E

S’il est possible d’admirer les grues chez nous notamment en périphérie du lac du Der en Haute-Marne (avec les fascinantes arrivées le soir, les magnifiques « levers » et départs matinaux…) ainsi que du côté d’Arjuzanx (dans les Landes 40), les observer lors de leurs parades printanières en Suède vaut absolument le voyage !


A grands coups de trompettes, ces fabuleuses messagères de l’été boréal arrivent en grand nombre dès la mi-mars (selon la météo) jusque mi-avril voire au-delà.


Elles vont débuter leur parade dansée qui se prolongera au cours de leur long voyage jusqu’au bout de leur migration prénuptiale vers le nord de la Scandinavie.


Ceci dit, il y a du monde pour observer les belles, plus de cent cinquante mille visiteurs par an…


1. Il y a deux points d’accueil, tout d’abord le Centre d’information (Naturum Hornborgasjön), à l’est du lac au lieu-dit Fågeludden.


Ce n’est pas là que s’observent les grues et leur danse mais le centre d’interprétation propose des expos et des explications, des départs de visites guidées tandis que des sentiers mènent à la découverte des rives du lac (via des caillebotis et des postes d’observation) de quoi observer facilement les limicoles, canards, plongeurs, grèbes, etc.


2. Autre point d’acueil du lac, le « Trandansen » où s’observe

Autour du lac, il y a trois observatoires (Doppinggömslet, Måsgömslet et Vadargämslet) d’où il est possible d’observer les oiseaux d’assez près et de nombreux points d’intérêt tout autour du lac.


Il est possible (et vivement conseillé pour les passionnés et photographes!) de louer une hutte d’observation située près des oiseaux (le règlement draconien impose à juste titre l’installation après la nuit tombée quand les grues se sont éloignées des berges pour la nuit ; avec nuitée obligatoire dans la hutte avant les observations dès le lever du jour).


Pour louer une hutte d’observation, contacter l’office de tourisme de Falköping :

tel.: +46 (0) 515 88 50 00


Naturum Hornborgasjön 521 98 Broddetorp Tel: +46 (0) 10 224 50 10 naturum.hornborgasjon@lansstyrelsen.se


Quelques sites intéressants:



4. Finlande


Au nord-est de l’Europe et aux confins de la taïga (forêt boréale), ce pays recouvert de quasiment 70 % forêts (de pins, de bouleaux, de sapins) et de 10% de lacs (les Finlandais en ont dénombré 187.888 !) offre de nombreuses, incroyables et enrichissantes observations d’oiseaux.


Le pays compte 37 parcs nationaux et une douzaine de réserves naturelles.


Alors que 450 espèces d’oiseaux y ont été répertoriées (dont une vingtaine de rapaces diurnes), bon nombre d’oiseaux qui se rencontrent rarement sous nos contrées font pâlir de plaisir les ornithologues sous ces latitudes.


Mentionnons le jaseur boréal, le mésangeai imitateur, la rousserolle effarvatte, le rossignol à flancs roux, les pouillots (boréal et verdâtre), le magnifique durbec (anciennement gros-bec) des sapins, les becs croisés (des sapins et perroquet), les bruants (rustique, auréole, ortolan, lapon et nain), la mésange lapone et le pinson du nord, le robin à flancs roux, le cincle plongeur.


D’autres espèces recherchées seront la pie-grièche grise, le grèbe jougris, le roselin cramoisi...


A ces espèces s’ajoutent les superbes grand tétras et tétras lyre, la gélinotte des bois, les lagopèdes des saules et alpin, de nombreuses espèces de pics (épeiche, vert, noir, cendré, à dos rayé, à dos blanc, etc.), le garrot à œil d’or, le chevalier sylvain et enfin, le rêve de nombreux photographes avec 10 espèces de rapaces diurnes et nocturnes depuis la chevêchette d’Europe jusqu’au mythique harfang des neiges en passant par les chouettes (de Tengmalm, épervière, lapone, de l’Oural) ainsi que les hiboux (des marais, moyen-duc et grand-duc !) Cette diversité de rapaces nocturnes peut s’observer au nord, notamment du côté d’Oulu.


1) Oulu, golfe de Botnie


Au départ de Liminka près de Oulu, ville au fond du golfe de Botnie, des sorties sont organisées à la rencontre de l’avifaune de la région, notamment au cœur des forêts et aux abords des lacs et des îlots, des torrents ou des eaux du golfe, selon les excursions.


Les guides connaissent parfaitement les lieux et les habitudes des hôtes (grâce à la pose et à l’entretien de nichoirs, recensements, habitudes, migrations, etc.).


Les visites se répartissent entre amateurs et photographes, question de laisser à ces derniers plus de temps pour leurs affuts éventuels et la recherche d’une bonne lumière ; et aux amateurs passionnés l’occasion de parcourir davantage de terrain à la rencontre plus furtive d’autres espèces.

Des sorties sont organisées toute l’année selon les observations, soit de mai à fin juin pour les rapaces nocturnes, en hiver pour les aigles, etc.


Remarque : il est prié de laisser GPS et autres smartphones afin de ne pas localiser les lieux d’observation, qu’il est interdit de signaler…


2) Taïga de Kuusamoo

Non loin de la frontière russe et à quelques heures de voiture d’Oulu, cette bourgade sert de point de départ pour de nombreuses et passionnantes incursions dans la taïga sauvage et primitive, pour l’observation des oiseaux (rapaces diurnes et nocturnes) ainsi que selon les programmes et les saisons, les animaux comme les gloutons, les ours et les loups…


glouton, ours et loups (voir chapitres consacrés)



Organisateur britannique de séjours nature



lieux :

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