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Royaume-Uni. Oiseaux à observer sur 2 sites

Dernière mise à jour : 3 déc. 2021



Plus de trois millions d’amateurs d’ornithologie font du Royaume-Uni un des pays au monde où il y a le plus de passionnés d’oiseaux avec de nombreux sites d’observation au cœur de milieux très diversifiés, qu’ils soient côtiers et maritimes avec des rivières et des estuaires ou bien ruraux avec des lacs et des tourbières, des petites forêts, des bocages et des landes…


Diverses associations gèrent les nombreux sites naturels, qu’il s’agisse de la RSPB (Royal Society for Protection or Birds) avec 150 réserves, ou bien des 47 Wildflife Trusts avec leurs 2300 réserves naturelles.


Ou encore du National Trust (défense du patrimoine historique mais également de la nature) qui est le plus gros propriétaire foncier du Royaume-Uni, sans oublier l’association Wildfowl and Wetlands Trust qui dispose de 9 parcs protégés dans son escarcelle, etc.


Selon les saisons, certains sites sont plus riches et propices à l’observation.


D’ailleurs, nos amis d’Outre-Manche sont tellement passionnés d’oiseaux que certains

« twitchers » (passionnés extrêmes, véritables paparazzi d’oiseaux qui peuvent se mettre en péril ainsi que l’oiseau lui-même), en plus d’y consacrer tous leurs loisirs et leurs investissements, sont à la recherche de l’oiseau rare qu’ils n’ont pas encore sur leur liste ou pris en photo. Juste pour le plaisir.


Des applications et des alertes leur permettent de pratiquer à la folie cette discipline parfois concurrentielle entre amateurs mais qui les font voyager sans cesse dans tout l’archipel vorie plus loin…

Sans être absolument un de ces twitchers, nous épinglerons pour ce guide trois sites particulièrement attractifs à nos yeux et qui valent le voyage pour leurs beautés naturelles et leurs observations, sans oublier leur patrimoine, les paysages et l’accueil.


Car les sites des îles britanniques vaudraient un guide complet. Ce sont les îles Farne et Holy Island (Lindisfarne) ainsi que l’archipel des Scilly tout au sud.


1) Lindisfarne National Nature Reserve (Holy island) et l’archipel des Farne


Quoi : une île mythique et un archipel au large en font une destination prisée pour le nombre d’oiseaux, surtout au printemps durant la nidification des espèces maritimes (notamment les macareux) avec un total de 318 espèces d’oiseaux déjà observées.


GPS : 55° 40' 40 " N 1° 52' 32" W (début du passage pour Holy island)


GPS : 55° 34' 59 " N 1° 39' 11 " W Seahouses (pour les Farne)


Mais tout d’abord, parlons de Holy Island qui est l’île où se trouve le village de Lindisfarne (voir également le chapitre marées qui lui est consacré).


Avec une surface de 3 541 hectares, cette île se rejoint par une route de 1,5 km inondée deux fois par jour par la mare haute (ce qui rend son approche originale et attrayante) et permet de traverser une longue zone d’estran (« slikke » ou « intertidal-mudflats ») avant d’aborder l’île dont le pourtour est composé de dunes et de plages de galets.


Riche pour son patrimoine historique (château, ruines d’un monastère, petit village très british), ce bout du monde est fascinant (mais fort touristique en été).


Holy Island est englobée dans une réserve nationale (à l’exception du village de Lindisfarne hors de la réserve). L’île ne doit pas être confondue avec l’archipel (tout proche) des Farne (voir ci-dessous).


Une fois à Lindisfarne, des circuits permettent de faire le tour d’une partie de l’île et d’observer les oiseaux depuis quelques abris.


On y observe de nombreuses espèces en toute saison, dont les bernaches cravants et de nombreux anatidés et anséridés, sarcelles d’hiver, bécasseaux sans oublier la barge rousse avec la présence reparquée du faucon émerillon.

Sur place, de nombreuses possibilités de logement s’offrent, depuis le camping jusqu’à l’hôtel en passant par quelques B&B mais il vaut mieux réserver à l’avance en haute saison.

Schéma de l’évolution des marées à Lindisfarne,

de la marée haute (à gauche) à la marée basse (à droite)


Parc naturel:


Brochure téléchargeable :


Holy Island peut être visitée également lors d’une mini-croisière (à la journée) depuis Seahouses, la porte vers l’archipel des Farne.


Archipel des Farne


A environ 5 km au nord du petit port de Seahouses, sur la côte du Northumberland (Nord-Est de l’Angleterre), l’archipel de Farne regroupe une quinzaine d’îles et d’îlots (une vingtaine à marée basse, sans compter les « cailloux » visibles ici et là) pour une surface émergée d’une centaine d’hectares.


Tout comme Holy Island, les lieux sont gérés par le National Trust. On y dénombre bon an mal an 150 000 couples d’oiseaux qui nichent au printemps dont quasi toutes les espèces d’oiseaux marins (au moins 23) avec les guillemots, macareux, cormorans, mouettes tridactyles, pingouins Torda, etc.


L’archipel ne compte pas d’habitations et seules 2 îles peuvent accueillir les touristes en mini-croisières au départ de Seahouses : Inner Farne et Staple Island.


De nombreuses formules de visites et croisières existent et permettent aux ornithologues de découvrir cet archipel avec des escales possibles dans les deux îles précitées.


Les autres îles sont protégées et interdites d’accès. Il faut savoir que durant l’hiver, il n’y a pas de sorties en mer (sauf réservation et bonne météo…).


L’île d’Inner Farne est visitable à pied et fait partie d’un tour de 2h30 avec un passage près des colonies de phoques et d’oiseaux nicheurs le long des falaises et avant le débarquement d’une heure sur l’île.


D’autres sorties en mer sont proposées par Northsea Pelagics :


« All day bird watch »

(avec visites de Staple sland et Inner Farne). Ce tour qui dure au total 6 heures se fait en saison de nidification essentiellement, à savoir de mai à juillet (départ 9h30). Il permet le débarquement d’une durée de 2 heures sur chacune des îles.


Le tour permet également d’observer de près les colonies de phoques gris qui se prélassent sur les rochers en longeant ces derniers lors de la petite croisière, sans oublier les colonies d’oiseaux.


Les deux îles sont aménagées avec des sentiers tracés ou des caillebotis qu’il ne faut pas quitter. Mais les oiseaux (juvéniles) sont peu farouches et l’on se croirait parfois aux Galápagos tant leur approche est facile.


Les deux îles (Inner Farne et Staple Island) sont de véritables sanctuaires pour plus d’une vingtaine d’espèces (eiders, guillemots, petits pingouins, anatidés et anséridés, 4 espèces de sternes et quelques dizaines de milliers de macareux !)


Au prix de l’excursion (environ 35,5 £), il faut ajouter le débarquement sur les îles (gérées par le National Trust), de 5,75 à 6,80 £ (selon saisons). Il faut prendre son piquenique.


« Pelagic cruise »

(sortie en haute mer en bateau de pêche ou en semi-rigide RHIB) avec observation d’oiseaux comme les labbes (arctique, pomarin et grand); les sternes, les goélands, les puffins, les fous de Bassan et souvent de belles surprises en termes d’oiseaux marins auxquelles s’ajoutent souvent de très intéressantes observations de cétacés dont les dauphins et marsouins (quasi certaines) ainsi que le rare dauphin à nez blanc (white-beaked dolphin) sans oublier les occasions qui ont déjà permis d’observer des baleines de Minke, des orques et des baleines à bosse !

En juillet, aout et septembre. Compter 4 heures en tout à 40 £ ou 60 £ (selon bateaux)


Il y a également des sorties pour observer les phoques gris, pour la plongée, etc.




2) L’archipel des Scilly (Isles of Scilly)


Quoi : l’endroit le plus méridional des îles Britanniques avec une douzaine d’îles au bout de la Cornouailles (Cornwall) dont 5 sont habitées.


Quand : toute l’année avec préférence aux saisons intermédiaires (notamment le mois d’octobre) pour l’observation des nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs tandis que l’hiver accueille les hivernants.

D’avril à septembre ont lieu les sorties en mer très intéressantes.


GPS : 50 ° 07' 01" N 5° 31' 54 " W (embarcadère pour les Scilly à Penzance)

Situées à 48 km de la pointe sud-ouest de la Cornouailles, les Scilly déclinent leurs beautés sauvages aux amateurs de nature et d’observations en tous genres.


Avec leurs côtes échancrées battues ou caressées par les vagues, leurs jardins et cottages à la végétation luxuriante, leurs criques sauvages aux eaux turquoise, leurs plages de sable fin, leurs landes de fougères traversées par des sentiers pleins de surprises, les Scilly offrent leurs beautés aux amoureux de nature.


Au bout des îles britanniques, cet archipel qui profite d’un climat très doux et humide accueille les oiseaux de passage ainsi que les hivernants avec la totalité des espèces marines répertoriées outre-Manche.


Ajoutons les phoques et quelques cétacés avec parfois d’extraordinaires surprises que de nombreuses formules de découverte permettent d’observer.


Celles qui sont proposées vont de la randonnée commentée avec guides nature à la sortie en mer pour observer les colonies de phoques et les oiseaux. En été, de nombreux touristes y participent.


Des programmes de protection et de réhabilitation de certaines espèces comme par exemple le puffin des Anglais (manx shearwater) qui y niche à nouveau, ont porté leurs fruits avec des campagnes de bannissement des rats sur les îles de St. Agnes et Gugh.


Quant aux phoques, on les observe notamment sur les Eastern isles ainsi que sur les Western Rocks mais ils se déplacent au gré des marées et de leurs envies dans tout l’archipel.


Isles of Scilly


Trois possibilités pour se rendre aux Scilly : le Scillonian (bateau entre Penzance et St-Agnes), l’hélico et l’avion (skybus).


Le premier est le moins cher et le plus propice pour des observations d’oiseaux (si l’on résiste au mal de mer)…



Infos, tarifs et horaires :


Compter à partir de 86 £ aller-retour (120 €)

Les vendredis, des guides sont à bord et permettent de commenter les observations !

Départ le matin de Penzance (+- 9h), voyage et retour de St Agnes vers 17h (durée 2 h 45)

Le skybus part de 3 aéroports (Land’s End, Newquai, exeter) à partir de 70 £, 90 £ et 135 £


Quelques sites :


The « Wildfowl and Wetlands Trust » est une association créée par un bénévole passionné. Elle est un peu à la nature ce que le National trust est au patrimoine, une association privée de bénévoles dont le but est de préserver en les rachetant, des espaces naturels…


Fondée par Peter Scott (le fils de l’explorateur de l’antarctique Scott) en 1946, l’association compte aujourd’hui 9 sites au Royaume Uni.


Les visites qui offrent leur aspect ludique (animations, boutiques) au côté scientifique incluent souvent un petit safari en barque à travers les roselières.


Sorties en haute mer pour l’observation des oiseaux : Scilly Pelagics


L’occasion fantastique de croiser quelques « navigateurs au long cours » comme les grands labbes, pétrels tempête, puffins (de Scopoli, grand et Cory’s), pétrels (océanite, tempête…), goélands de Sabine, phalaropes à bec étroit…


Quelques sites britanniques intéressants et bourrés d’infos: http://birdsofbritain.co.uk http://10000birds.com/ http://fatbirder.com/ www.surfbirds.com www.birdwatch.co.uk www.wildlifewatchingsupplies.co.uk Une fête des oiseaux à Rutland Water Rencontre annuelle de tous les passionnés. Cela se passe en août à Rutland Water, près de Leicester. www.birdfair.org.uk Une institution, la Royal Society for Protection of Birds RSPB www.rspb.org.uk Natural England www.naturalengland.org.uk

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