Delta du Danube
Quoi : immense milieu humide et lacustre
Quand : toute l’année ou presque (le mois d’août offre moins d’observations et est plus touristique) mais l’idéal est le printemps lors de la nidification (chants, parades, floraison, lumière…)
Quelles espèces : pélicans, ibis, cormorans pygmées, rapaces, limicoles
Tout au bout oriental de l’Europe, le fabuleux delta du Danube voit le fleuve le plus long du continent après la Volga (3 019 km depuis sa source en forêt Noire contre la Volga et ses 3 645 km) se jeter dans la mer Noire.
Après la ville de Tulcea qui en est la porte, le Danube va se diviser en trois bras principaux reliés entre eux par un gigantesque lacis de centaines de kilomètres de bras morts, de marécages et de lacs, de roselières et d’étangs très poissonneux, de canaux artificiels parfois, de bosquets et de forêts inondées.
Les lieux sont partagés entre la Roumanie (qui comprend les 3/4) et l’Ukraine au nord.
A l’issue de nombreuses réhabilitations de certains de ses sites, la réserve de biosphère du Delta rend petit à petit leur caractère sauvage à de vastes zones.
Aujourd’hui, une surface totale protégée de 312 440 hectares (soit 3 124 km² sur 5 000) attire comme, il se doit, d’innombrables espèces d’oiseaux qui y vivent ou y séjournent lors de leurs migrations entre Europe et Asie, Afrique et Méditerranée.
Parmi les 330 espèces d’oiseaux recensées (l’observateur n’en verra tout au plus que quelques dizaines voire une bonne centaine lors de son séjour à moins d’y rester des semaines entières), les plus recherchées et observées facilement comprennent le pélican blanc (avec plus de 5000 individus), dont la population qui y niche représente la plus grande d'Europe.
Il y a également un millier de pélicans frisés. A ces oiseaux s’ajoutent les spatules blanches et les superbes ibis falcinelles.
Au grand cormoran (parfois en surabondance) s’ajoute le cormoran pygmée avec la présence de 6000 individus, record mondial. Du point de vue des rapaces, les faucons, busards, éperviers s’ajoutent aux pygargues à queue blanche ainsi qu’aux balbuzards pêcheurs.
En plus des anatidés, limicoles et innombrables oiseaux d’eau, ajoutons quelques espèces plutôt rares comme le tadorne casarca et les derniers érismatures à tête blanche (à l’étrange bec bleu…). Sans oublier les martins-pêcheurs, guêpiers d’Europe, rolliers, huppes fasciées, rossignols, etc.
Certaines zones du delta sont interdites et protégées du fait qu’elles accueillent des espèces rares ou nicheuses, d’autres sont habitées (villages, petits hôtels)...
De nombreux organisateurs (certains francophones) proposent des séjours ornithologiques dans le delta, avec logement à terre ou sur de petits bateaux.
Site officiel de la Réserve de Biosphère du Delta du Danube (DDBRA)
(Danube Delta Reserve Biosphere Authority)
A Uzlina, flottant sur le canal St Georges, le Kingfisher est connu des ornithologues qui peuvent louer et chartériser ce bateau qui compte 8 cabines.
George Panait, le proprio connaît le delta comme sa poche qu’il fait visiter à la carte pour des observations ornithologiques, botaniques, entomologiques et herpétologiques (il parle parfaitement le français).
En fonction du nombre de passagers, le bateau navigue ou reste amarré pour servir d’hôtel en pleine nature (sauf dans certains cas et selon les groupes) mais les visites du delta se font en barque à moteur.
Les repas sont excellents et les vues splendides.
Tout le confort et Internet à bord. Infos : Hotel Plutitor Kingfisher
tel. +40 744 632 222
· Un couple franco-roumain (Petre et caroline) possède une petite pension à Crisan dans le parc et y organise logement, visites et activités, notamment ornithologiques.
Infos : ecoturismdelta.ro
· Des tours sont organisés par
Hors Europe, de nombreux endroits sont propices à l’observation des oiseaux et font partie de milieux naturels visités pour leur faune, à l’instar des safaris en Afrique, des incursions au cœur des forêts d’Amazonie ou d’Asie.
Nous reprendrons dans ce guide quelques sites majeurs plutôt dédiés aux oiseaux dont le Djoudj au Sénégal, le Botswana, les Galápagos.
Il existe également des lieux connus quasi essentiellement pour certaines espèces emblématiques (sédentaires ou en migrations) comme les grues, les oies des neiges, les cigognes, les pélicans, les vautours, les colibris, les oiseaux de paradis...
Ces lieux sont répertoriés dans le chapitre oiseaux.