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Requins, mieux connus, mieux aimés.


Souvent considérés comme des tueurs d'hommes et confinés à ce rôle ingrat, les requins cristallisent toutes les peurs du monde aquatique. Avec leur délit de faciès, ils n’attirent pas la sympathie, hélas.


Pourtant leur rencontre est captivante et un tourisme né de cette envie de mieux les connaître permet de combattre une foule de préjugés à leur encontre. De l’impressionnant grand requin blanc au fascinant requin marteau en passant par le requin citron ou le requin bouledogue, ces poissons présentent de nombreuses différences de taille, depuis une vingtaine de centimètres seulement pour la plus petite espèce, le requin sagre (un « mini-requin » qui tient dans une main…) à 20 mètres voire davantage pour le requin baleine, animal placide recherché par les plongeurs et les amateurs de photos.


D’autres espèces plus difficiles à observer sont sur la « to do list » de nombreux plongeurs. Ces derniers sont notamment à la recherche de leur allure élancée aux formes élégantes et de leur grâce comme c’est le cas avec le requin bleu, le requin marteau, les requins renard ou mako…



La plupart des observations nécessiteront cependant des sorties en mer avec encadrement et matériel. Seules quelques sorties plus faciles s’adresseront aux amateurs de snorkeling et de plongée avec tuba.


D’un point de vue zoologique, rappelons que les requins sont des poissons cartilagineux (cela signifie qu’ils n’ont pas d’os mais bien des cartilages, également comme les raies par exemple) à la différence des innombrables espèces de poissons osseux. Les requins ont des branchies (alors que les poissons osseux ont des ouïes qui protègent un orifice), lesquelles leur permettent de filtrer l’eau dans laquelle le sang puisera l’oxygène.


Ils ne doivent dès lors jamais respirer en surface comme les cétacés (qui ont des poumons). Les requins ne pondent pas d’œufs, ils sont (pour la plupart) ovovivipares (les œufs restent dans le ventre de la femelle où ils éclosent avant que quelques requins de petite taille ne soient libérés dans l’eau).


Les requins vivent quasiment dans toutes les mers et océans du globe. Les plus recherchés pour l’observation sont le grand requin blanc, le requin baleine (le plus grand poisson au monde) et le requin pèlerin (le deuxième), ainsi que le requin bleu, le requin marteau, sans oublier les requins taureau, tigre, mako… Mais il existe bien d’autres espèces qui offrent de bonnes surprises lors de plongées. De nombreuses observations ne s’adressent que via des plongées avec équipement et sont destinées seulement aux plongeurs confirmés (qui doivent parfois prouver leur niveau). Selon l’espèce ou les espèces de requins que l’on désire observer, les destinations peuvent être très différentes et souvent lointaines.


Certains requins carnivores se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire des océans où ils occupent la place de supers-prédateurs. Ils sont donc indispensables à l'écosystème et leur diminution, voire leur disparition, ne peut entraîner que des déséquilibres. De nombreuses espèces de requins sont menacées directement à cause de la pêche, notamment pour leurs ailerons destinés à la cuisine asiatique.


Le « shark finning » s’opère encore abondamment hélas, en coupant les ailerons des poissons vivants avant de les rejeter à l’eau où ils sont voués à une mort certaine). Leur peau, leur huile, leurs dents, etc., sont également prisés.


Ajoutons la pollution, les filets dérivants, voire dans certains cas de leur élimination pure et simple par une certaine pêche ou chasse sous-marine voire dans le but de sécuriser des plages sous la pression d’une certaine opinion publique, etc. On pourrait résumer en disant qu’avant, on avait peur des requins ; maintenant, on a peur pour les requins.


Dans ce guide, nous privilégions les rencontres « grand public » qui ne nécessitent a priori (et sauf mention contraire) pas de brevet de plongée. Ces rencontres se font sous la forme de snorkeling (ou nage « PMT » soit Palmes, Masques et Tuba).

Certains requins sont de grands migrateurs tandis que d’autres parcourent de grandes distances sans but migratoire. Certaines espèces sont de plus en plus fréquentes dans des eaux où elles n’étaient jamais observées auparavant. Cela s’explique probablement par deux facteurs principaux : le réchauffement global et la surpêche qui entraîne une diminution de nourriture et oblige les poissons à voyager.



On considère certains requins comme dangereux du fait de leur taille et des graves morsures qu’ils peuvent infliger. On ne peut nier ce phénomène, même si la plupart du temps, les attaques d’humains qui ont lieu (de 50 à moins de 100 par an dans le monde avec par exemple 78 attaques en 2014 répertoriées par l’ISAF International Shark Attack File). Il faut noter que la plupart des attaques sont quasi toujours dues à une confusion quant à la perception d’une proie par le requin.


Précision intéressante à propos des attaques: les requins ne mangent jamais d’êtres humains ! Ils mordent ou sectionnent un membre, plantent leurs dents ou happent un morceau de chair, jamais davantage. C’est ce que l’on décrit comme une « morsure d’exploration» ou de curiosité...


Donc, les requins mangeurs d’hommes, on oublie… Car contrairement à une idée persistante, les requins ne mangent pas les êtres humains. Ces grands poissons sont opportunistes et testent les proies qui leur passent sous le nez. Même si la morsure est souvent fatale, le requin ne va pas engloutir un humain, cela ne s’est jamais vu ! Il préfèrera attraper une otarie, un phoque ou un autre animal… Dès lors, pourquoi le requin semble-t-il agressif ? En passant en contrebas d’un nageur ou d’un surfeur, le poisson voit son profil (ou sa planche de surf) en surface et le confond avec celui de ses proies, à savoir les otaries, les phoques, certains grands poissons ou tortues marines, etc.


Quand il s’agit de plongées avec des requins dangereux, l’immense majorité des palanquées se fait en connaissance de cause quant à l’évaluation d’un risque de rencontre dangereuse.


Les guides locaux et les plongeurs chevronnés sont là pour mesurer ce risque et connaissent bien les habitudes et comportements à adopter en cas de « stress » dû à une rencontre ainsi qu’à la gestion du nourrissage le cas échéant (qui peut dégénérer en cas de frénésie alimentaire des requins surexcités par le sang et la chair, etc.).


Des cas malheureux de paliers interrompus ou autres accidents collatéraux se sont déjà produits à cause de la panique de plongeurs en présence de requins agressifs. Mais il faut savoir que dans l’immense majorité des plongées, tout se passe pour le mieux. Il faut noter qu’à peine une douzaine d’espèces sur les 500 qui existent sont considérées comme dangereuses…


Certes, les témoignages varient et certaines espèces dans une lutte frénétique pour se nourrir (en présence de sang ou d’aliments lors d’un nourrissage par exemple) peuvent s’avérer agressifs voire dangereux comme le requin bleu alors qu’il est, dans l’immense majorité des cas, simplement curieux.


Quoi qu’il en soit, les espèces considérées comme dangereuses sont le grand requin blanc, le requin tigre, le requin bouledogue, le requin mako, le requin longimane, le requin dormeur, le requin bordé, le requin citron, le requin de récif…





Le nombre d’espèces de requins varie selon les sources dans une fourchette entre 385, 465 et… 500 voire davantage, ce qui s’explique par les difficultés à classifier cet animal aux formes et tailles très variées, dont le comportement et l’alimentation sont parfois très divergents.


Peu importe le chiffre, d’autant plus que de nouvelles espèces sont encore découvertes. Nous laisserons les experts en débattre pour ne pas bouder notre plaisir de mieux connaître et de rencontrer un jour quelques-uns de ces fascinants poissons.


Et de toute façon, seulement une douzaine de requins plus connus ou spectaculaires tiennent la vedette lors des plongées. Ils sont mentionnés dans ce guide et c’est pour les rencontrer que des plongées, voire des voyages lointains, sont organisés…


A ces espèces s’ajoutent des observations comme les requins cuivre, corail (ou à pointes blanches), citron, de récif, à pointes noires, etc.



Les 8 ordres de requins


Les nombreuses espèces et sous-espèces sont réparties en 8 ordres et 30 familles aux noms… compliqués :


1. Lamniformes (les plus connus comme le grand requin blanc…)

2. Carcharhiniformes (ex. : requin marteau, roussette)

3. Heterodontiformes (ex. : requin dormeur)

4. Orectolobiformes (du requin chabot 20 cm, au requin baleine 20 m…)

5. Hexanchiformes (requins primitifs)

6. Pristiophoriformes (requins scies…)

7. Squaliformes (innombrables espèces de requins de petite taille et discrets)

8. Squatiniformes (petits requins plats)





Grand requin blanc

  • Carchadon carcharias

  • Great white shark ou “Great White”


Requin Marteau (Grand requin Marteau)

  • Sphyrna mokarran

  • Hammerhead shark


Requin bleu (Requin peau bleue)

  • Prionace glauca

  • Blue shark


Requin tigre

  • Galeocerdo cuvier

  • Tiger shark (sea tiger)


Requin mako (requin taupe bleu)

  • Isurus oxyrinchus

  • (shortfin) Mako shark Blue pointer


Requin bouledogue (requin du Zambèze)

  • Carcharhinus leucas

  • Bull shark


Requin-taureau

  • Carcharias taurus

  • Sand tiger shark, grey nurse shark, Spotted ragged-tooth shark, Blue-nurse sans shark


Requin à pointes noires

  • Carcharhinus melanopterus

  • Black tip reef shark




APECS (Association pour l’étude et la conservation des sélaciens)


Sharks World


Protection des requins


Elasmodiver

Ce site (britannique) évoque les recherches et l’engouement pour les requins et regroupe tous les passionnés de plongée et de requins, de cétacés et d’océanographie avec des infos, des vidéos, des photos…


Le site plongeur livre des conseils, des interviews avec un magazine en ligne…


Info requins à La Réunion


Shark education


Pour rencontrer les roussettes en rade de Brest

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