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Pérou : oiseaux rares (le quetzal, le nyctibius, la harpie féroce, la spatule rosée, etc...)

Dernière mise à jour : 17 oct. 2021

Le Pérou est l’un des pays au monde, avec le Brésil, la Colombie (et l’Indonésie pour combien de temps encore avec le massacre de ses forêts ?) à abriter le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux, plus de 1800 dont 85% sont locales. Nous mentionnons le parc de la Manú bien que de nombreux sites permettent des voyages pour observer les oiseaux au Pérou.


Parc national de (la) Manú (parque nacional del Manú)


: Au Pérou (au départ de Cuzco)


Quoi : parc national forestier (zone de biosphère, patrimoine UNESCO) situé sur le bord occidental de l’Amazonie avec différents étages d’altitude, depuis les 200 m jusqu’au 4000 mètres des sommets. Un paradis pour les amoureux de nature, de forêt et d’oiseaux (avec plus de 1000 espèces)… On arrive par le sommet (Cusco est déjà à 3000 m et on descend après Acjanacu jusqu’à Limonal ou Boca Manú…)


Quels oiseaux : une variété extraordinaire (dont le coq de roche péruvien, le quetzal, l’étrange nyctibius ou Potoo, la harpie féroce, le jabiru d’Amérique, la spatule rosée, etc.)

Quand : toute l’année même si la saison des pluies s’étend de décembre à mars (basse saison)


Note : vaccin anti fièvre jaune fortement conseillé, traitement anti-malaria (conseillé)



Parc national de Manú (Parque nacional del Manú)


En rouge, le parc national (interdit d’accès) ; en orange, le long de la rivière Manú, la réserve avec de nombreuses possibilités d’observations et de séjour ; en vert, le long de la rivière du haut Madre de Dios, la zone dite culturelle avec également possibilité de logement et d’observations...



Quand



Au Pérou et au cœur d’une des régions de la planète les plus riches en biodiversité, le parc de Manú accueille des milliers d’espèces végétales (au moins 5.000 !) et d’après les statistiques du parc, on a dénombré également plus de 1.025 espèces d’oiseaux (soit un dixième des espèces mondiales), plus de 220 espèces de mammifères (dont 13 de singes), une centaine d’espèces de chauves-souris, une douzaine de reptiles, 1.307 espèces de papillons (soit quasi 15% du total mondial), 136 espèces de libellules, 650 de coléoptères et plus de 300 espèces de fourmis...


Et de nouvelles espèces toutes catégories sont encore découvertes par les scientifiques lors de leurs recherches exploratoires dans ce paradis de nature. A l’est de la Cordillère des Andes, le parc Manú fait partie de l'Amazonie (pour sa zone la plus basse). Mélange de milieux naturels variés à différentes altitudes, il se décline depuis les 3 800 mètres des hauts plateaux andins (punas) très froids (par lesquels en général on entre dans le parc) jusqu’aux basses vallées à 200 mètres d’altitude.


Les milieux varient donc depuis les escarpements et plateaux des contreforts de la cordillère jusqu’à la forêt amazonienne.


Plus de 20.000 km² d’hectares de forêt composent ce parc, divisé en trois espaces: le parc national lui-même (interdit d’accès) et ses 15 328 km² (la moitié de la Belgique) où vivent des communautés autochtones. Ensuite, la zone de transition (ou culturelle) de 1.200 km² qui longe la rivière Madre de Dios et donne accès à la réserve et ses 257 000 hectares (2 570 km²) qui permet d’innombrables observations le long de la rivière Manú.



Six animaux emblématiques figurent sur la liste de ceux qui visitent le Manú : ce sont le jaguar, la loutre géante, le coq-de-roche péruvien, l’ara (immense et magnifique perroquet coloré), le caïman noir et le singe maquisapa. De nombreuses observations valent le déplacement et le coup d’œil comme les spectaculaires collpas (falaises d’argile) où d’innombrables perroquets et guacamayos (aras) se réunissent bruyamment le matin (pour se nourrir du sel de l’argile des falaises) ainsi que d’autres espèces qui s’y rassemblent à la recherche de nourriture.


Autre emblème du parc et expérience à vivre absolument : les incroyables parades des coqs-de-roche. Quand les mâles exhibent leurs couleurs afin d’attirer les femelles. Cela se passe sur les « leks », leurs lieux de rassemblement et cela vaut le voyage…


A l’instar de la danse des oiseaux de paradis à Bornéo, les coqs de roche sont admirés (un must) pour leur parade. Malgré leur nom, ce ne sont pas des gallinacés mais bien des grands passereaux.


Ils se rassemblent sur les « leks » et exécutent des danses avec des cris accompagnés de mimiques et de hérissements de plumes pour attirer les femelles exigeantes. Le parc attire également le jabiru d’Amérique, la spatule rose…


Les observations de colibris sont permanentes et avec de la chance, les ornithologues amateurs ou pros observeront d’autres espèces comme l’incroyable harpie féroce, le héron agami, le hoazín huppé, les nyctibius, le camungo...


Où et comment ?

Une dizaine de sites valent la découverte et le séjour (randonnées, croisières, observations depuis les abris…). Les voyages dans le parc Manú se font la plupart du temps depuis Cuzco avec un trajet en général en car (à moins de rejoindre Manú directement en avion) avec prolongation obligatoire en pirogue… La route passe par Paucartambo et entre dans le parc à Acjanacu Pass.


  • Acjanacu - Tres Cruces (Paucartambo)


A quasiment 4000 mètres d’altitude et après avoir traversé la forêt brumeuse via la route qui monte vers les miradors, s’offrent les points de vue sur la mer de nuages et la forêt qui escalade le massif. Elle abrite de nombreuses orchidées, des broméliacées et des ptéridophytes que l’on n’aura peut-être pas le temps d’apprécier lors de la montée nocturne vers le mirador de Tres Cruces (TC).


C’est là-haut que s’admirent les levers de soleil (surtout en juin et juillet, lors du solstice d’hiver austral) quand les conditions météo sont meilleures. Le spectacle du soleil qui émerge en général au-dessus de la mer de nuages en contrebas est grandiose.



L’entrée dans le parc se fait depuis le poste de contrôle d’Acjanacu Pass avec l’enregistrement des visiteurs du Parc dans le secteur Haut-andin. Ensuite, si on désire voir le lever de soleil (lever et départ très tôt), la route monte durant 13.5 km et des taxis se louent pour le tour complet une douzaine de dollars.


La région d’Acjanacu permet déjà d’admirer l’incroyable coq de roche péruvien durant sa parade…


  • San Pedro – Atalaya

La descente permet d’observer la taille grandissante des arbres lors de la traversée de la « forêt de nuages ». Puis la piste suit la vallée de la rivière Madre de Dios et offre ses paysages et ses milieux naturels.



  • Région culturelle et pétroglyphes de Pusharo (PP)


Bien qu’il ne s’agisse pas d’ornithologie à proprement parler, les lieux valent la peine d’être visités pour leur aspect historique avec les pétroglyphes de Pusharo le long de la vallée de la Palotoa, à l’ouest de Santa Cruz où la route s’arrête pour céder la place à la navigation.


L’aventure se poursuit et prend une autre dimension… Les plus pressés peuvent se rendre en avion à Diamantina (près de Boca Manú)


  • Remontée de la rivière Manú


Nous voici au vif du sujet. L’entrée de la partie la plus intéressante du parc (celle qui est ouverte au grand public bien entendu) se trouve au nord et s’effectue au poste de contrôle de Limonal d’où il est possible de remonter la rivière Manú (affluent de la rivière Madre de Dios) jusque Pakitza... en pirogue.


Le parcours (6 heures par jour) permet (oblige) de nombreux arrêts (logement, restauration, visites, etc.).


Ce voyage offre un incomparable goût d’aventure et de nombreuses observations au cœur de la forêt aux allures de cathédrale verte avec des arbres de plus de 40 mètres. Loutres géantes, caïmans noirs et nombreux oiseaux sont au rendez-vous. Parfois un jaguar…

La remontée du fleuve passe par Limonal (1), Juarez (2), Otorongo et Salvador (3) et Pakitza (4). Les arrêts (nuitées) permettent également d’observer la faune et la flore sur place autour de la rivière, des petits lacs et lagunes.


Des randonnées (guidées obligatoirement) suivent des sentiers forestiers le long des méandres de la rivière Manú.



Une trentaine de tribus autochtones habitent également le parc (mais ne se rencontrent pas). Ce sont des communautés amérindiennes « no-contact » natives d’Amazonie comme les Amahuaca, les Machi-Guenga, les Macho-Piro, les Yaminahua, les Yine, Amarakaeri, Huashipaire…


Il arrive très rarement que des Amérindiens s’observent de loin sur les rives de la Manú. Ces populations sont là pour nous rappeler que certains milieux naturels sont également des territoires de survie pour les hommes.


Ceux-ci y vivent en parfaite autarcie grâce à la pêche et à la chasse ainsi qu’à une agriculture de subsistance (et durable avant la lettre) basée sur une tournante faite de coupage du bois, de plantations et de cultures durant quelques années avant le départ sur une autre parcelle (ou une ancienne) et ainsi de suite.


Afin de ne pas devoir couper de grands arbres tout en laissant les sols se régénérer. Quelques sites archéologiques sont encore cachés dans la jungle, de quoi faire pâlir d’envie les archéologues et les aventuriers.


Malheureusement, le parc souffre de plus en plus d’intrusions non contrôlées de Péruviens eux-mêmes fuyant la misère des villes. Ainsi parfois de touristes hors des circuits.

  • Accès au parc

L’entrée libre n’est pas possible et les touristes ont besoin d’autorisations. Elles ne sont accordées que via des agences agréées, lesquelles proposent à leur tour divers services et forfaits à l’intérieur du parc.


La prise de photos ou de films coûte 10 % de l’UIT (unité d’imposition fiscale). Une entrée classique est de 65 $...


L’idéal est d’acheter un forfait à une agence qui va s’occuper de la prise en charge, de l’acheminement vers et dans le parc, du logement et de la nourriture, de la guidance, etc.


Avec tous les services proposés à l’intérieur du parc : centre d’interprétation, services sanitaires (postes anti-venin), etc.


A partir de France, le tour-opérateur « Etendues sauvages » propose des voyages dans le Parc de la Manú

Tel. : + 33 (0) 1 77 37 03 10

Sur place, une excellente agence, Manu Adventures propose des séjours de 3 à 27 jours (birdwatching, aventures, logement, guidance, etc.) avec des guides professionnels. La prise en charge se fait à Cuzco (ou Lima) et traverse toute la partie visitable du parc (car et bateau).

Infos :

Manu Adventures

Plateros St. 356, Cusco Tel: +51 84 261640

reservas@manuadventures.com manuadventures@hotmail.com


Une autre agence, Go2Peru propose également de fascinants voyages ornithologiques et nature dans tout le pays…


Le parc abrite plus de 220 espèces de mammifères : tapir, jaguar, loutre géante, jaguarondi, pécari à collier, cerf andin, capybara, singes (atèle noir…) ainsi que le caïman noir

Mer de nuages

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