A l’instar de son voisin ibérique, le Portugal compte de nombreux sites naturels, qu’ils soient côtiers avec leurs estuaires, leurs falaises et cordons dunaires ou montagneux à l’intérieur du pays avec leurs reliefs et vallées.
Le long d’un axe migratoire nord-sud, le pays compte une dizaine de parcs naturels et un seul parc national ainsi que de nombreuses réserves qui offrent une intéressante variété de paysages.
Au nord du pays, le parc national de Peneda-Gerês décline un relief composé de petites montagnes, de vallées abruptes avec des lacs et des torrents.
Pour les observateurs d’oiseaux, le parc que nous épinglerons pour sa richesse ornithologique est celui de Ria Formosa, en Algarve, à l’extrême sud du pays.
Le parc naturel de Ria Formosa
Parque Natural da Ria Formosa (PNRF)
Quoi : milieu côtier protégé par un cordon dunaire (îles-barrières) et composé de lagunes et de bancs de sable avec quelques îles.
Des eaux saumâtres et salées se mêlent et composent un milieu propice à de nombreux oiseaux (limicoles, laridés, cigognes, passereaux, etc.)
Quand : éviter l’été, moins intéressant en observations
Coordonnées GPS : 37°01' 50.5" N 7°48' 56.0" W
Le parc naturel de Ria Formosa près de Faro avec la maison du parc (Olhão)
Le parc s’étend aux portes de Faro et d’Olhão sur une soixantaine de kilomètres le long du littoral de l’Algarve, entre les plages de Garrão à l’ouest et de Manta Rota à l’est.
Il forme un triangle tourné vers le sud et se trouve à l’endroit le plus méridional du Portugal.
Ce magnifique labyrinthe de canaux, d’îles et de presqu’îles a parfois des allures paradisiaques grâce aux plages de sable blond et aux cordons dunaires (îles-barrières) qui protègent de l’océan ce système de marécages et des roselières.
Au cœur d’une des régions les plus touristiques du pays, certaines parties sont hélas menacées par la spéculation touristique ainsi que par la présence d’activités économiques comme des fermes marines (poissons, palourdes, crustacés) ainsi que des zones agricoles et des marais salants encore exploités.
Quoi qu’il en soit, le parc offre un milieu fragile de grande beauté à découvrir.
A l’estuaire de la rivière Formosa, ce milieu naturel est né des sédiments charriés par le fleuve Formosa (un grand mot) ainsi par que de petites rivières (Ribeira de São Lourenço, Rio Seco, Ribeira de Marim, Ribeira de Mosqueiros, Rio Gilão…), mais également par les vases et les sables déposés par les courants et les petites marées de l’océan.
Six ouvertures donnent sur l’océan (dont une est artificielle) et forment des îles tout en reliant ainsi par des chenaux ce complexe de milieux soumis aux marées avec des zones inondées et des estrans.
Le parc est un lieu d’hivernage et de migration pour de nombreux oiseaux européens qui viennent de toute l’Europe.
Sans oublier le rôle de refuge pour de nombreuses espèces protégées.
Le parc se rejoint facilement depuis de nombreux points, qu’il s’agisse de Faro ou d’Olhão. La zone le long de l’aéroport permet déjà d’observer pas mal d’oiseaux…
Un parcours pédestre de 3 km permet de visiter le parc au départ du centre d’Éducation environnementale (CEEM de Marim) qui délivre quelques infos et parfois la carte du parc.
De nombreux sentiers aménagés (en caillebotis parfois) permettent de traverser les zones humides ou fragiles et d’y faire des observations.
On mentionnera notamment la présence de bécasseaux, sternes naines, flamants roses, échasses blanches, cormorans, avocettes, fuligules, barges rousses, cochevis, rapaces, etc.
Emblème du parc, la poule sultane (cousine de la poule d’eau mais devenue rarissime) s’observe dans une partie du parc (Ludo).
Le Parc (entrée 1,5 euro) organise également des mini-croisières en barques traditionnelles qui étaient jadis utilisées pour la pêche au thon. Une manière intéressante et originale de visiter ce milieu naturel.
Les facilités de rejoindre Faro en avion sont nombreuses avec les compagnies lowcost, charter et nationales.
D’innombrables hôtels et campings permettent tous les séjours possibles.