L’océan Pacifique donnera l’occasion d’observer surtout les baleines grises et les baleines à bosse. Ces dernières comptent plusieurs populations au nord et au sud.
En été, celles du nord se regroupent en Alaska et le long du détroit de Béring et du Kamtchatka avant de se rendre en hiver au sud comme à Hawaï ou de longer les côtes d’Asie ou d’Amérique (le long de la Californie, du Mexique, jusqu’au Costa Rica pour certaines).
Au sud du Pacifique, les baleines à bosse se regroupent en Antarctique durant l’été austral pour se gaver du précieux krill.
Elles vont migrer vers le nord avec l’arrivée de la saison froide australe pour converger vers l’Australie, la Nouvelle Calédonie et les îles du Pacifique tropical (îles Fiji, Samoa, Cook, Tonga, etc.) ainsi que vers la Polynésie.
Carte schématisée du Pacifique avec la présence et la migration des baleines à bosse.
Durant l’hiver sous les tropiques ; durant l’été dans les eaux froides mais riches en nourriture
Paradis des naturalistes, le Costa Rica (côté Pacifique) est une des rares régions de la planète à accueillir plus de huit mois la baleine à bosse, à raison de deux périodes annuelles.
Pourquoi deux périodes ? Ce petit paradoxe s’explique simplement : ce coin du Pacifique est le seul endroit au monde où deux populations différentes de baleines à bosse viennent passer « leur » saison froide dans les hauts fonds et leurs eaux chaudes tropicales.
Mais du fait de leur dépendance aux saisons de leur hémisphère, ces populations ne se croisent quasiment pas, ou très rarement même si cela arrive parfois.
La population du nord y vient dès le mois de décembre jusqu’à la fin avril avant de « remonter » vers les eaux du Pacifique Nord, tandis que la population qui passe l’été dans l’Antarctique y trouve ses quartiers d’hiver dès la fin août jusqu’au début de l’été austral où elles retournent dans l’antarctique se gaver de krill…
Ce groupe de baleines à bosse de l’hémisphère sud est la seule population à traverser l’équateur.
Elle est également la population animale (à part certains oiseaux) qui parcourt le plus grand nombre de kilomètres par an pour une migration à savoir plus de 10.000 x 2, voire davantage ce qui fait plus de 20.000 km par an !
Les rencontres entre ces deux populations qui sont encore à l’étude passionnent les scientifiques et livrent leurs résultats petit à petit.
Les croisements qui se produisent permettraient d’accroître la diversité génétique des deux populations avec des échanges « culturels » grâce au fameux chant dont des parties seraient assimilées par les mâles présents !
C’est au large du Parc national Marino Ballena et du côté de Drake bay que les observations se font le mieux.
Conseil : Il est facile d’improviser des voyages sur place, vue la pléthore de logements, donc inutile de réserver trop longtemps à l’avance en cas de voyage improvisé.