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Ours brun, noir ou blanc. 8 espèces à voir dans le monde, avec quelques conseils

Dernière mise à jour : 17 juil. 2021




Du fond des grandes forêts d'Europe jusqu'aux vallées américaines en passant par la Sibérie et l’Asie, ce grand mammifère à l’aspect débonnaire hante l'imaginaire et les traditions populaires depuis la nuit des temps, qu'il soit adoré ou diabolisé, représenté en peluches ou en constellations.


L'ours compte huit espèces (avec le panda) et plusieurs sous-espèces (ou races) distinctes. Toutes vivent la plupart du temps en milieu forestier et dans des climats plutôt froids (même si trois espèces vivent sous les tropiques).


Par exemple, et pour faire simple, il faut savoir que le grizzly et l’ours kodiak sont des sous-espèces nord-américaines de l’ours brun. Il y a des ours bruns en Europe, en Amérique et en Asie tandis que l'ours noir ne vit qu'en Amérique (même s’il existe également un Ours noir d’Asie bien qu’il s’agisse d’une autre espèce)... pour s’y retrouver un peu, voir la table ci-dessous.


Les ours vivent particulièrement en montagne et dans les forêts, même s’ils ne dédaigneraient pas les zones de plaine, à peu près partout où on les trouvait jadis : c’est que l’homme les a pourchassés.


Et bon an mal an, ils se sont réfugiés en montagne. Quant aux ours polaires, ils ont besoin de la banquise pour chasser et se reposer. Tous les ours sont des plantigrades* et plutôt solitaires sauf durant la période de reproduction.


Seul l'ours polaire est essentiellement carnassier, les autres espèces sont plutôt omnivores avec une alimentation variée constituée de plantes, de poissons, de fruits et de baies, de miel et de charogne parfois...


L’odorat des ours est très développé et leur permet de humer des odeurs à des centaines de mètres. Si leur taille au garrot (c'est à dire à l'encolure lorsque l'animal est sur ses quatre pattes) avoisine le mètre trente (les ours des forêts tropicales sont plus petits) lorsqu'ils se dressent, la taille de certains ours peut monter jusqu'à 2 mètres voire 2,5 mètres ou davantage notamment pour l'ours plaire ou le grizzly.


Sous leur apparence pataude, ils peuvent développer une puissance et une rapidité insoupçonnée, notamment dans la course. Ils peuvent également déployer une grande force qui leur permet de tuer un animal d'un seul coup de patte, d'où leur danger. En outre, ils sont à même de grimper aux arbres et ils savent très bien nager.


Leur pelage très dense leur permet d'affronter le froid même s'ils se réfugient en hiver dans les grottes, cavernes ou tanières dans lesquelles la plupart des espèces peuvent passer la saison froide à dormir (hivernation*). C'est à ce moment également que naissent les oursons, vers la fin de l'hiver.


Espèces et sous-espèces, noms et surnoms

Nom français nom latin nom anglais ours brun ursus arctos arctos brown bear (Une espèce en Europe) (2 sous-espèces américaines parmi les plus connues) : grizzly (ou grizzly) ursus arctos horribilis grizzly Bear kodiak ursus arctos middendorffi kodiak Bear (vit essentiellement sur l'île Kodiak) ours noir ursus americanus black bear (ours baribal au Québec) sous-espèce ours kermode ursus americanus kermodei spirit bear ours noir d'Asie ursus thibetanus asiatic black bear (ours du Tibet, à collier) ours polaire ursus maritimus polar bear (ours blanc) ours malais helarctops malayanus sun bear, honny bear (ours des cocotiers) ours lippu melursus ursinus sloth bear, labiated bear (ours paresseux, à miel, à longes lèvres) ours à lunettes tremarctos ornatus spectacled bear panda géant ailuropoda melanoleuca giant panda (un chapitre lui est consacré)



* plantigrade signifie qu'un animal marche sur la plante complète de ses pieds, comme l'être humain, afin de mieux adhérer au sol ou à la neige. L'ours peut également se dresser et marcher sur deux pattes sur de courtes distances. Les pattes des ours possèdent cinq griffes non rétractiles, qui leur permettent de gratter le sol, de grimper aux arbres, d’attraper et de déchiqueter une proie ou un poisson, etc.



Où voir les ours dans le monde ?



Carte schématique des régions de rencontre des ours mentionnées dans ce guide


Ours brun en Roumanie (1) et en Finlande (2)

Ours noir au Québec (3) ainsi que dans l’Alberta (4) au Canada

Grizzli (ou encore ours brun d’Amérique) rencontré avec l’ours noir dans l’Alberta et en Alaska (4) et (5)

Ours polaire dans la baie d’Hudson (6) et au Svalbard (7)



Hivernation et hibernation…

Les ours des régions nordiques et tempérées se réfugient dans les grottes, anfractuosités ou tanières creusées pour hiverner. La nuance veut qu'hiverner ne signifie pas hiberner. Hiverner signifie passer la saison froide dans un état inactif tandis qu'hiberner implique une totale léthargie. Dans les deux cas, l'animal vit sur ses réserves accumulées pendant l’automne.


Mais l'hivernation, contrairement à l'hibernation, consiste en une simple diminution des activités physiologiques, mais pas en une longue interruption. Lors de l'hivernation, la fréquence cardiaque et la température de l'ours diminuent un peu. L'animal peut se réveiller facilement (et connaît de multiples phases de réveil durant son hivernation).


Tous ses organes vitaux restent en alerte pour permettre à l'animal de réagir en cas de danger. De plus, c'est vers la fin de l'hiver que la femelle de l’ours donne naissance à ses petits...

Petites et grosses différences entre…Hivernation (ou semi-hibernation) et Hibernation Hivernation (ou semi-hibernation)

  • Etat de somnolence (sommeil discontinu)

  • Ni alimentation ni désaltération

  • Pas de défécation

  • Température normale (ou légèrement plus basse)

  • Pouls et respiration ralentie

  • Plusieurs phases de réveil

  • Réveil facile et rapide

  • L'animal se met en sécurité et peut réagir rapidement à un stimulus

  • Quels animaux ? ours, blaireau, opossum, raton laveur… Ces derniers restent actifs l’hiver et se nourrissent quand ils le peuvent. Ils ne seront vraiment inactifs (temporairement) que lors de périodes de gel intense (qui sont bien entendu plus longues aux latitudes élevées)

Hibernation

  • Etat de léthargie (profond sommeil)

  • Ni alimentation ni désaltération

  • Pas de défécation

  • Température très basse (toujours supérieure à 5°) sinon réveil si plus bas et augmentation du métabolisme

  • Pouls et respiration très ralentie (quasi coma)

  • Sommeil continu (plusieurs semaines ou mois)

  • Réveil lent

  • L'animal se met en sécurité totale l'animal se met en sécurité totale et ne réagit que très lentement à une augmentation de température

  • Quels animaux ? loir, marmotte, hérisson

Comme pour compliquer les choses, de récentes études et des constatations menées par des chercheurs sur l'hivernation de l'ours noir et du grizzly ont démontré que seule la température ne compte pas et semblent accepter le fait que dans bon nombre de cas, ces espèces qui ne font qu’hiverner… hibernent quand les températures descendent très bas. Comme expliqué plus haut, l'espèce se trouve en léthargie longue et profonde. Rien n'est simple.


Et l’hivernage ?

On parle d'hivernage pour les espèces (notamment les oiseaux) qui passent l'hiver dans une région (pour une nourriture suffisante et des températures plus clémentes). Rien à voir donc avec hivernation et hibernation…


En hiver, de nombreuses autres espèces animales réduisent leurs activités pour ne pas perdre d'énergie inutilement (tétras lyre, chamois, bouquetin, etc.). Devant l'absence de nourriture à cette saison, ils ne survivent que grâce aux réserves accumulées en été et surtout en automne.


Chaque dérangement (skieurs hors-piste, randonneurs hors des sentiers, animaux non tenus en laisse et… photographes en mal de clichés) oblige ces animaux à fuir. A cause du froid qui règne, ils perdent de la chaleur et doivent puiser dans leur stock d'énergie.


Ce qui peut réduire leurs chances de survie si cela se répète. Hélas, la multiplication et la diversité de certaines pratiques sportives ne fait qu'accroître ces risques de dérangement. Il faut absolument adapter un comportement respectueux de ces espèces et de leurs milieux de vie. Et respecter les interdictions de circuler dans certains parcs ou réserves.



Conseils pour l'observation des ours


  • Éviter les parfums, aftershaves et savons odorants, produits anti-moustiques qui peuvent alerter les animaux d'une présence humaine

  • Manches longues, pantalons (et petite laine) sont bienvenus pour des soirées parfois fraîches et protéger des piqures de moustiques.

  • En affût, éviter de parler (ou à voix basse)

  • Eviter les flashes

  • La plupart du temps en Amérique du nord, lors de randonnées dans les parcs où la rencontre avec les grizzlys et les ours kodiaks est possible, il est conseillé (voire obligatoire dans certains cas), d'avoir une bombe au poivre sous la main (et de savoir s’en servir).

  • Eviter les endroits où un ours s'est nourri il y a peu de temps (il peut être agressif pour défendre son garde-manger)

  • Si repéré par un ours (qui semble agressif ou non), parler à voix haute, bien montrer à l'ours qu'il a affaire à un humain. Reculer discrètement en fixant l'animal… En cas de charge, rester sur place en le fixant (facile en théorie)…

  • En cas d'attaque et si le poivre anti-ours n'opère pas : ne jamais courir, s'allonger et faire le mort…



Appâter et nourrir les ours, une bonne idée ?

Il y a le camp de ceux qui prétendent que donner de la nourriture aux ours est rompre un équilibre naturel et créer de mauvaises habitudes. A l'opposé de ceux qui n'y trouvent aucun mal, dans la mesure où c'est fait de manière parcimonieuse et où les ours décident ou non de venir librement se nourrir, tout cela afin de permettre d’approcher les ours avec davantage de facilités et de garanties de les observer dans leur milieu. Entre les deux, le débat reste ouvert…


Boîte à outils

Le North American Bear Center a pour but la protection mondiale de tous les ours, une tâche longue et difficile… www.bear.org Quelques sites

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