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Ourangs-outans les derniers « hommes de la forêt »

Dernière mise à jour : 28 déc. 2021



Avec leur grand corps aux longs poils roux, leurs membres interminables ainsi que leur aspect de grands pantins au masque facial très expressif, les orangs-outans passent la majeure partie de leur temps dans les arbres et sont considérés de ce fait comme les plus gros mammifères arboricoles.


Le nom orang-outan provient du malais orang hutan qui signifie littéralement « homme de la forêt ».


Il existe deux espèces d'orangs-outans qui ne sont représentées que sur deux îles asiatiques: à Sumatra (espèce Pongo abelii) et à Bornéo (Pongo pygmaeus). Ces espèces sont très distantes géographiquement et… génétiquement.


Il ne subsisterait aujourd'hui que 5.000 orangs-outans (3600 d'après l'ONG Rain Forest Action Network, voire moins) à Sumatra et 20.000 à Bornéo (les chiffres divergent selon les sources et sont de toute façon en chute catastrophique!).


Les orangs-outans adultes mesurent jusqu'à 1,40 m et leur poids peut atteindre les 80 kilos en moyenne pour près de trois mètres les bras tendus. Ces grands singes mangent des fruits et des écorces, des jeunes pousses et des insectes, voire des œufs et des petits invertébrés.


Contrairement aux chimpanzés, gorilles et bonobos, les orangs-outans sont solitaires et les mâles adultes très territoriaux. Ils règnent sur la forêt, à la cime des arbres et communiquent entre eux par des cris rauques et puissants, perceptibles à plus d'un kilomètre.


Ces hurlements servent à les situer entre eux, à marquer leur territoire et à appeler les femelles. Ces dernières sont très attachées à leurs petits et les naissances sont assez rares, environ une tous les sept à huit ans.


Avant la naissance, la gestation dure un peu plus de huit mois et les bébés voyagent accrochés à leur mère au moins pendant deux ans, puis la suivent encore deux ans ou trois...


Les orangs-outans font partie des grands singes les plus menacés au monde (avec les bonobos et certaines sous-espèces de chimpanzés et gorilles).


Ils sont également les plus difficiles à observer dans la nature. Leur avenir est à ce point préoccupant que certaines voix prédisent leur disparition dans moins de vingt ans. Les survivants risquent de ne plus être visibles que dans les zoos ou des centres de réhabilitation.


Classés en danger critique par l'IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), ils ont vu ces sept dernières décennies leur population chuter de plus de 80% tandis que plus des trois-quarts de leur habitat ont été déboisés en moins de vingt ans.


Leur situation est absolument désespérée. Expulsés des forêts livrées au déboisement, ils sont littéralement déracinés de leur milieu.


Même certains parcs nationaux ne peuvent leur garantir la sécurité, où les grands arbres sont coupés pour leur bois tandis que des incendies vont faire de la place impunément aux plantations de palmiers à huile pour cette exécrable huile de palme qui a envahi nos plats.


Et ce, au profit de grands groupes internationaux (et nationaux surtout en Malaisie et en Indonésie). Autant d'activités coupables de la destruction de leur habitat et surtout, illégales. Les orangs-outans sont également tués ou exterminés par les villageois.


Plus triste encore, les petits sont arrachés à leur mère pour être vendus illégalement comme animaux de compagnie sur les grands marchés asiatiques (Hong-Kong, Taiwan).


Voilà donc un tableau des plus sombres pour cet animal fantastique, le moins chanceux probablement des grands singes. Même si une prise de conscience pour cet « homme de la forêt » fait qu’il mérite davantage de protection. Mais sera-ce à temps?


Pour maintenir une population viable, les experts estiment leur nombre critique autour des 250 individus. Or, pour accueillir un tel nombre d'animaux, il faut au moins 500 km² de forêts, car ces singes sont très solitaires (de un à trois par km²).


Hélas, de moins en moins de zones protégées de cette taille subsistent. Pourtant, de nombreuses organisations de protection de la nature sont mobilisées pour augmenter la superficie des aires protégées, en créer de nouvelles et surtout, y interdire et contrôler la chasse et l’exploitation forestière.


Le WWF a par exemple aidé les autorités indonésiennes à faire appliquer les lois qui limitent sévèrement le trafic des orangs-outans vivants.


Mais cela ne suffit pas: trop d'animaux confisqués aux trafiquants arrivent dans les nombreux centres de revalidation qui ont vu le jour.


Des séjours pour les scientifiques et des projets de sauvetage y sont organisés, sponsorisés par les universités, les zoos et diverses fondations…



Comment rencontrer les orangs-outans ?

Ils sont observables dans quelques endroits à Bornéo et à Sumatra, dans les parcs nationaux, réserves forestières et centres de réhabilitation (en lisière ou à l’extérieur des parcs nationaux…).


Le hic est que les orangs-outans observés sont pour la plupart du temps des animaux habitués à l’homme et peu farouches, parfois presque transformés en attractions locales. De nombreuses critiques pleuvent également sur les centres de réhabilitation.


Des orangs-outans rééduqués ont réintégré la forêt mais reviennent se nourrir régulièrement près des centres.


On a reproché également trop de proximité humaine avec les bébés, de quoi anéantir à long terme toute réinsertion dans la nature, etc.


Paradoxes

C'est l'un des paradoxes de l'observation des orangs-outans: la plupart des endroits permettent de les observer de près, mais de manière artificielle, car il s'agit souvent d'individus semi-domestiqués...


Tandis que dans leur milieu naturel, les individus sauvages qui ont besoin de beaucoup d'espace vital et de place à cause de leur vie solitaire, ne sont visibles que très difficilement.


Ils vivent très haut-perchés à plus de vingt mètres dans les arbres et sont dès lors très difficiles à observer (contre-jour, camouflage, feuillage et… jets de fruits ou de branches de la part des mâles… voire des jets d’urine).


Bref, les orangs-outans sont les grands singes les plus difficiles à rencontrer dans leur milieu naturel, à moins d’avoir le temps et le budget (guides, bivouac) pour une immersion en forêt. Le long et patient travail qu'est la réintégration est parfois la seule possibilité de les voir de près.


Certains parcs nationaux permettent des rencontres avec des animaux remis en liberté, grâce au nourrissage, par facilité ou pour compenser le manque de fruits dans la forêt.


Les orangs-outans (re)viennent donc régulièrement sur les plateformes artificielles où il est possible de les observer lorsqu'ils se nourrissent, où les gardiens les appellent pour venir poser…


Hélas, certains centres de réhabilitation ont davantage l'apparence de zoos (très rentables) que de réels lieux de recherche et de sauvetage.


Ils ont perdu ce label et sont devenus de simples lieux touristiques (mais n'en font pas trop la publicité, se contentant de faire semblant de jouer ce rôle qu'ils n'ont plus). Et font courir les foules en oubliant souvent leur rôle éducatif.


Ils servent également d'alibi aux défricheurs qui s'en donnent à cœur joie dans l'anonymat et argumentent que de toute façon, les touristes se contentent de visiter en masse les centres de réhabilitation et sont heureux comme cela...


Positivons

Quoi qu'il en soit, apprécions le rôle éducatif même s'il est minime (pour les visiteurs et les populations locales) de tous les centres, qu’ils soient seulement touristiques ou de réhabilitation.


De nombreux centres d'études et de revalidation organisent également des séjours plutôt destinés aux biologistes, chercheurs mais voire dans certains cas aux particuliers réellement passionnés et ce, à des prix parfois conséquents.


De nombreux débats sont menés quant à savoir le bien fondé de trop de proximité humaine avec les petits et les jeunes lors de la revalidation et de leur préparation à une remise en liberté. Les centres proposés dans ce guide nous semblent les mieux destinés à accueillir des amateurs à la recherche d'une rencontre avec ce fabuleux animal qu'est l'orang-outan.


Mais observer l'orang-outan sauvage doit être considéré comme un plus, jamais comme une certitude.

Petits conseils:

· les accès aux parcs nécessitent un droit d'entrée à régler aux bureaux du parc, et souvent en ville (donc prévoir cette éventualité au cas où le parc ne gère pas les paiements)


· certains parcs ou centres de réhabilitation proposent le logement, parfois sommaire, parfois luxueux. Il faut également dans certains cas emporter sa nourriture car aucune structure sur place n'offre ce confort. Ou à des prix surfaits. Se renseigner au préalable ou travailler avec un opérateur touristique local.


· Il est possible aux plus aventuriers (qui ont le temps d'improviser) d'organiser des visites et des séjours une fois sur place. Mais ceux qui disposent de moins de temps doivent par conséquent s'adresser à des opérateurs touristiques locaux ou le faire au départ de l'Europe.

Un peu de géo…

L'île de Sumatra appartient entièrement à l'Indonésie tandis que l'île de Bornéo appartient à trois états (Malaisie, Indonésie et Brunei).

Le sud de Bornéo voir la province indonésienne de Kalimantan y couvrir les 4/5e du territoire.

Le nord est divisé en deux provinces malaisiennes avec Sarawak et Sabah. Quant à Brunei, c'est un petit sultanat indépendant.


Quelques lieux (réserves ou centres):


Danum Valley Conservation Area (Sabah);

Tabin Wildlife Reserve (Sabah);

Kutai National Park (Kalimantan);

Gunung Palung National Park (Kalimantan);

Betung Kerihun National Park (Kalimantan);

Bukit Baka Bukit Raya National Park (Kalimantan) ;

Danau Sentarum National Park (Kalimantan);

Gunung Niyut et Muara Kaman nature reserves, etc.

Matang wildlife center (Sarawak)


Centres de réhabilitation:

Semenggok (Sarawak, Bornéo)

Bukit Lawang (Sumatra, Indonésie) Camp Leakey (Kalimantan, Bornéo)

Wanariset (Kalimantan, Bornéo) ;

Les cinq sites présentés dans ce guide:


1) Gunung Leuser National Park (Sumatra)

2) Kinabatangan Wildlife Sanctuary (Sabah, Bornéo)

3) Sepilok Sanctuary (Sabah, Bornéo)

4) Batang Ai National Park (Sarawak, Bornéo)

5) Tanjung Puting National Park (kalimantan, Bornéo)



(1) Gunung Leuser National Park, Sumatra


Quand : toute l'année


Le plus étendu de tous les parcs nationaux de Sumatra est le seul à encore accueillir une population sauvage d'orangs-outans. Au nord de l'île avec une superficie de 9500 km², ce parc a une forme de papillon et est dominé par le mont Gunung et ses 3.381 mètres.


C'est dire si la majeure partie du parc est plutôt située à des hautes altitudes. Plus de 382 espèces d'oiseaux y ont été dénombrées, dont le fameux calao rhinocéros à l'énorme bec. Des milliers d'espèces botaniques poussent également dans ce paradis, dont la plus grande fleur au monde (avec l'arum titan): la rafflésie.


Le parc compte également des éléphants de Sumatra, des tigres de Sumatra et les derniers rhinocéros de l'île. Quelques milliers d'orangs-outans subsistent ainsi que de nombreux gibbons et toutes sortes d'espèces de petits singes comme les macaques à longue queue ou à queue de cochon.


Mais ici comme partout, pour avoir la chance d'observer des orangs-outans: direction… les centres de réhabilitation de Bohorok, Gurah (Ketambe) ou Tangkahan. Depuis Gurah, de nombreux sentiers de randonnée de quelques heures à plusieurs jours partent dans la nature et doivent se faire en présence d'un guide. Paysages et expérience inoubliables

à la clef.


Pas mal de logements bon marché .


Bornéo

Qui dit Bornéo dit jungle. Hélas, celle-ci s'est réduite en peau de chagrin, avec souvent l'assentiment des autorités complices et grâce à la corruption, dans le but d'augmenter la culture, notamment du palmier à huile, et ce, dans une indifférence quasi générale.


La forêt de l'île de Bornéo est celle qui a diminué de la manière la plus rapide de la planète. Il subsiste cependant quelques irréductibles pour la sauver et quelques parcs pour les derniers orangs-outans...


(2) Kinabatangan Wildlife Sanctuary

Bornéo, Sabah (Malaisie)


Quand : toute l'année


Tout au nord-est de l'île, dans la partie malaisienne de Bornéo et l’Etat de Sabah, voici l'une des destinations les plus populaires pour rencontrer ces animaux où ils sont les plus faciles à observer…


Et pour cause, ils n'ont plus qu'une étroite bande de forêt coincée entre les cultures de palmistes et le fleuve pour survivre. Les visites du « Lower Kinabatangan » se font en pirogue à moteur et évitent des marches longues et fastidieuses ailleurs, dans l'humidité de la forêt.


Les amateurs de superbes paysages et de forêt alluviale sont ravis de suivre les méandres du fleuve Kinabatangan, né quelque part dans les hauteurs de l'île, à 560 km d'ici et drainant un immense bassin, souvent inondé après les lourdes pluies de la mousson. A tel point qu'on a surnommé cette plaine alluviale "Amazonie de Bornéo".


Mais ce paradis est également attaqué sans vergogne pour les planteurs de palmistes, les trafiquants de bois précieux, etc. Après des années de lutte, des associations ont arraché enfin des lois et des règlements qui sauvent un tout petit peu l’un des derniers paradis d'Asie.


Au cœur des méandres et des forêts galeries, d'autres animaux extraordinaires sont présents comme les crocodiles, les éléphants nains de Bornéo, les rhinocéros de Sumatra et la panthère nébuleuse, l'ours malais et quelques chats sauvages (chat léopard, chat marbré et chat pêcheur).


Le sanctuaire est également l'un des rares endroits dans le monde où il est possible d'observer une dizaine d'espèces de primates différents comme les macaques, les langurs, le gibbon de Bornéo, sans oublier le nasique (proboscis monkey)…


Des sorties en pirogue à moteur à l'aube ou au crépuscule permettent des observations inoubliables.


Le parc se trouve à 100 km de Sandakan, près du village de Sukau. Deux possibilités s'offrent pour rejoindre les lieux, soit par la route, soit par le fleuve.


Plus lente, cette dernière option est moins déprimante que de rouler des dizaines de kilomètres au milieu des plantations monotones de palmistes, là où avant une jungle abritait des centaines d'espèces animales.


De plus, elle offre des paysages superbes sur les forets-galeries.

Près du village de Sakau, de nombreux lodges (comme le Sukau Rainforest Lodge) ont été construits et accueillent la majorité des touristes.


Des embarcations peuvent être louées à bas prix sur place également. Intéressant, il est possible de loger à moindres frais chez l'habitant ou dans de petites structures et des chambres d’hôtes à Bilit et Batu Putih comme le Bilit Rainforest Lodge, le Sukau B&B, etc.


www.sabahtourism.com (ce site reprend toutes les infos sur les parcs, les entrées, les logements, etc.)


Se loger:


(3) Sepilok Sanctuary


Où : Bornéo, Sabah (Malaisie)


Quand : toute l'année


Non loin de Kinabatangan, au cœur de la baie de Sandakan et à 25 km de cette ville, se trouve Sepilok. L'endroit fut l'un des premiers centres de réhabilitation de Bornéo avec des dizaines d'orangs-outans qui ont séjourné dans ses infrastructures.


Diverses techniques sont utilisées pour réapprendre à vivre aux petits, comme grimper aux arbres, l'une des attitudes les plus fondamentales dans la vie d'un de ces singes et… se nourrir. Une soixantaine de ces animaux a déjà retrouvé une certaine autonomie dans les 43 km² de réserve forestière de Kabili-Sepilok attenante au centre.


Lequel a un peu perdu cependant son statut de « réhabilitation » car il a davantage les apparences d'un zoo…


Après quelques minutes de marche, il est possible d'observer le nourrissage des singes gourmands (de bananes et de lait), sur une plateforme aménagée dans ce but. Les nourrissages se font deux fois par jour, autour des 10 et 15h.


En face a été aménagée une aire d'accueil pour les touristes. Mais hélas… les foules se pressent souvent et plusieurs dizaines de personnes, voire parfois plus d’une centaine, sont armées de leur mobile pour publier l’inévitable selfie devant les singes indifférents.


L'idéal est de venir avant l'heure de nourrissage, ou beaucoup mieux: préférer les sentiers qui se perdent un peu plus loin dans la forêt et permettent avec un peu de chance, lors d'une marche de quelques heures, de rencontrer l'un ou l'autre animal dans son état un peu plus naturel.


Nombreuses possibilités de logement autour du centre (lodges et guesthouses)

Entrée 30 MYR (7 euros environ)


Possibilité de volontariat également (en anglais essentiellement) au prix de 3.345 £ (4.000 € environ) pour 2 mois tout compris (sans les vols) en relation avec l'opérateur britannique Travellers Worldwide


(4) Batang Ai National Park


Où : Bornéo, Sarawak (Malaisie)


Quand : toute l'année mais rencontre aléatoire

Quand les figuiers sauvages portent leurs fruits bien mûrs, on note la présence d’orangs-outans mais également de gibbons et de macaques en bonne harmonie, et ce, à des hauteurs moins vertigineuses…


L'état de Sarawak compte 18 parcs nationaux dont 4 sanctuaires de vie sauvage (interdits au public) et 5 réserves naturelles pour un total de 512.387 ha soit plus de 5.000 km².


La seule place pour voir des orangs-outans sauvages au Sarawak est le Batang Ai, un parc hors des sentiers battus et l'un des plus discrets de l'île, en connexion avec le Lanjak-Entimau Wildlife Sanctuary et le Bentuang-Karimun National Park en Indonésie.


Les lieux sont reliés par bus à Kuching (où se trouve le centre des visiteurs) ainsi qu’à Sri Aman ou Lubuk Antu. Il est possible mais difficile de se rendre dans le parc par ses propres moyens et il est conseillé de compter sur les services d'un opérateur touristique qui se chargera des réservations de bateaux-taxis, des entrées, etc.


Même si les plus aventuriers loueront des bateaux-taxis (environ 200 ryngitt soit 50 euros) pour se rendre à l'entrée du parc, à Nanga Lubang Buaya, où des longues maisons de la population autochtone Iban permettent de loger et de servir de point de départ pour les visites.


Dans ce cas, il faut veiller à emmener de l'approvisionnement pour la durée du séjour (deux nuits sont conseillées). Il y a cinq sentiers de randonnée dans le parc, dont deux sont assez longs mais offrent des paysages à couper le souffle.


Pour ces deux derniers, il faut être accompagné d'un guide du parc (5 € de l'heure environ). Les puristes qui ont leur temps auront peut-être enfin la chance d'observer enfin des orangs-outans sauvages...


Se loger: le seul Hilton au monde situé dans la jungle se trouve ici. Prix en conséquence mais réel plaisir. Quelques sympathiques chambres d’hôtes et « guesthouses » ont fleuri dans la région.


National Parks Booking Office, Visitors Information Centre, Jalan Tun Abang Haji Openg, 93000 Kuching Sarawak

Tel: (+6) 082 248088


(5) Tanjung Puting National Park


Où : Bornéo, Central Kalimantan, Bornéo (Indonésie)


Quand: toute l'année


Le long de la côte sud de Kalimantan, ce parc de 3000 km² est l'un des plus connus de Bornéo. Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, il est la plus grande zone de forêt littorale et marécageuse protégée du sud-est asiatique.


Le parc est composé d'un ensemble de milieux naturels humides dont une grand partie est inondée plusieurs mois par an (mangrove, forêt côtière marécageuse, forêt sur tourbe, mais également zones plus sèches à "keranga" composées d'arbustes, etc.).


Un paradis pour les oiseaux migrateurs et nicheurs avec 260 espèces dénombrées. Hélas, ce parc est littéralement harcelé par les coupeurs de bois précieux, les braconniers et autres pyromanes-planteurs de palmiers.


Mais le parc a bénéficié des connaissances d'une éthologue canadienne qui a pris fait et cause en 1971 pour les orangs-outangs (voir paragraphe "héroïnes des grands singes") et qui a depuis longtemps acquis la nationalité indonésienne: Biruté Mary Galdikas.


Elle y a fondé un camp de réhabilitation (le Camp Leakey). Celui-ci s'est rendu célèbre pour les centaines d'orangs-outans réhabilités après avoir été confisqués aux particuliers ou aux braconniers.


Son travail a également permis une conscientisation des populations régionales, lesquelles ont désormais des prérogatives sur la gestion du parc et le droit de calmer - avec leur statut de « rangers » - les ardeurs des destructeurs de forêt.


De nombreuses femelles réintroduites dans la forêt continuent de fréquenter, avec leur petit, les abords du camp Leakey et sont donc observables facilement. Ce qui fait la joie des visiteurs et… les critiques des spécialistes. Bref, les seules observations d'orangs-outans ne sont possibles qu’avec ceux qui ont été réintroduits.


Mais ne gâchons pas le plaisir de voir des animaux libres (quel que soit leur passé et le travail énorme, parfois désespéré pour raccommoder les dégâts produis par le braconnage, la stupidité des citadins nantis qui veulent offrir un jouet vivant à leur enfant, etc.) dans un pays qui ne se préoccupe pas de son patrimoine naturel.


On ne peut hélas pas séjourner dans le camp et celui-ci ne se visite donc que pendant la journée, via des opérateurs locaux.


Il est possible de loger non loin, à Pangkalan Bun, qui compte une beelle brochette de petits hôtes, B&B et guesthouses.


Des "Orang Outan Ecotours" de 7 jours sont possibles et sont réservés aux spécialistes ou bien ouverts aux touristes qui peuvent participer à ces tours en présence de Biruté Galdikas elle-même (4.000 $) via la 'Orangutan fondation international'

Infos: www.orangutan.org

Boîte à outils Infos diverses: www.orangutan.com www.leuserfoundation.org Sabah Tourism Board 51 Gaya Street, 88000 Kota Kinabalu, Sabah Malaysia. Tel: +6088 212121 info@sabahtourism.com www.sabahtourism.com Great Orangutan Project www.orangutanproject.com Orangutan Foundation International www.orangutan.org Orangutan foundation UK www.orangutan.org.uk


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