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Oiseaux à observer en Espagne : 5 sites répertoriés

Dernière mise à jour : 1 déc. 2021



En s’éloignant des grandes zones touristiques, il est facile de découvrir en Espagne de nombreux paradis naturels (avec 391 zones protégées), de la Galice à la Castille, de la Catalogne à la Rioja.


Des milieux variés, depuis les falaises de l’Estrémadure jusqu’aux steppes de la Lantejuela s’offrent dans tout le pays. Du fait de sa position au sud de l’Europe, proche de l’Afrique et donnant sur la Méditerranée, l’Espagne concentre la migration d’une grande partie des oiseaux d’Europe de l’ouest.


Parmi les plus belles régions pour les observations ornithologiques, nous en épinglerons cinq : les Pyrénées, l’Estrémadure, le delta de l’Ebre, le parc national de Doñana (Guadalquivir) et le parc Del Estrecho près du détroit de Gibraltar.


1) Pyrénées


Quoi : milieux montagnards avec passages d’oiseaux migrateurs et rapaces


Quand : l’automne est la meilleure saison (de septembre à mi-novembre) ainsi que le printemps et l’été


Les amoureux de randonnée peuvent parcourir les paysages le long du GR 11 qui relie l’océan à la Méditerranée.


Un peu partout, les Pyrénées offrent leurs parts d’observations dans les cols et vallées de haute montagne comme le col d’Organbidexka en France (voir chapitre oiseaux en France) mais également dans les vallées méridionales des Pyrénées, du côté de la Navarre.


Un organisateur de voyages ornithologiques et nature (en anglais) propose quelques séjours dans les Pyrénées ainsi que dans toute l’Espagne (également dans la Doñana)

www.birdingspain.com


2) Parc national de Monfraguë, Estrémadure


Quoi : falaises et prairies sèches avec vautours et rapaces, aigle ibérique, cigognes (noire et blanche), grues, passereaux… Sur les plateaux : outardes (grande, canepetière), alouettes, bruants proyers, nombreux passereaux


Quand : surtout l’automne et un le printemps


Coordonnées GPS: 39°49'44"N 6°03'29" W

Situé en Estrémadure, une région peu peuplée du centre ouest de l’Espagne, le Parc national de Monfraguë se trouve au confluent de la rivière Tiétar et du Tage, lequel se dirige à l’ouest vers le Portugal et Lisbonne.


Le parc est composé de plateaux coupés par des falaises abruptes qui plongent dans les eaux des deux rivières.


Avec plus de 18.000 hectares (entourés par une zone périphérique de protection Natura 2000 et ses 116.000 hectares), les lieux (et toute l’Estrémadure) attirent de nombreux passionnés d’oiseaux qui viennent à juste titre observer les cigognes noires, les vautours (fauve, moine et percnoptère), l’aigle impérial et de Bonelli, les faucons pèlerins sans oublier quelques rapaces nocturnes (hiboux grands-ducs) ainsi que d’innombrables espèces qui vivent sur les plateaux comme les outardes et nombre de passereaux (bruants, alouettes, etc.).


Grâce au climat chaud et aux ascendances, les grands rapaces et les vautours trouvent le long des falaises un site parfait pour se reproduire et voler.


Ces derniers sont régulièrement nourris de carcasses d’animaux. De nombreux panoramas s’offrent dans le parc ainsi que quelques miradors pour observer les oiseaux, comme celui au lieu-dit « Salto del Gitano » qui donne sur l’immense falaise de l’autre côté du Tage, probablement l’endroit emblématique et le plus photographié du parc.


Il est possible d’y observer sur la falaise en face (une véritable colonie d’oiseaux, comme une île verticale…) ou tournoyant au-dessus de la vallée bon nombre de vautours fauves (plusieurs centaines) et percnoptères, quelques couples de cigognes noires, etc.


D’autres miradors sont situés à La Serrana, La Tajadilla, La Báscula, La Higuerilla et Portilla del Tiétar...

Parc national de Monfraguë ave la maison du parc et le « Salto del Gitano »


Si la plus grande partie du parc n’est pas accessible aux visiteurs, quelques lieux permettent des observations faciles et abondantes, depuis la route qui donne sur la falaise du rocher (Salto del Gitano) tandis qu’il existe également trois randonnées balisées (rouge, jaune et verte) dans le par cet qui offrent leurs possibilités de belles d’observations et de paysages.


Quelques sites :


3) Delta de l’Èbre


Quoi : delta avec d’importantes concentrations d’oiseaux marins et lacustres, zones sableuses, petits lacs et étangs, zones humides


Quand : toute l’année mais si possible hors haute saison touristique (juillet et août)


Coordonnées GPS : 40°38'39" N 0°44'25 "E

Au cœur d’un triangle entre les villes de Saragosse (S), Barcelone (B) et Valencia (V), le delta de l’Ebre est tournée comme une flèche vers l’est.


Bien que tout au long de ses 928 km de cours, le fleuve traverse de nombreux sites naturels fascinants au cœur des massifs de steppes et de falaises, c’est son delta qui nous intéresse particulièrement.


A 200 km au sud de Barcelone, le Parc Naturel se trouve dans la province de Tarragone et s’étale sur 7.736 hectares de part et d’autre de l’Ebre.


Avec son statut de plus grand fleuve de la péninsule ibérique, l’Èbre charrie des alluvions qu’il dépose à son embouchure avec comme résultat une sédimentation qui a créé ce superbe milieu naturel, considéré comme le troisième delta de Méditerranée avec plus de 320 kilomètres carrés (avec celui du Nil et du Rhône).


Avec le parc de la Doñana au sud et la Camargue en France, le delta de l'Èbre est également l’une des plus grandes zones humides d’Espagne et d’Europe occidentale.


A l’instar du parc de Doñana, les lieux résistent à l’urbanisation et à l’agriculture, toujours menaçantes.


Malgré son statut de parc national (une classification nationale), il faut savoir qu’en Espagne une urbanisation conséquente est possible à l’intérieur du parc, ce qui est le cas avec l’agglomération de Deltebre (12.000 habitants) et de nombreuses constructions le long des plages du parc.




Heureusement, des espaces naturels sont préservés, de la Punta de la Banya au sud à la Punta del Fangar au nord avec les plans d’eau de l’Encanyissada, laa Tancada, l’Alfacada…




4) Parc national de Doñana

Quoi : delta de fleuve avec roselières, étangs et milieux lacustres, dunes (mobiles et fixes), chenaux, plages, pinèdes… Plus de 500 000 oiseaux d’eaux y séjournent en hiver


Quand : toute l’année mais éviter l’été (trop sec) ; l’idéal est l’hiver (il peut faire 20°), le printemps ainsi que la fin de l’été (dès la mi-septembre) pour voir davantage d’oiseaux migrateurs et d’animaux (sangliers, biches), sans oublier le rare lynx ibérique (présent dans le parc mais à l’observation très difficile).


Coordonnées GPS : 37°07'58 "N 6°29'20"W


Au cœur d’un triangle entre Séville, Cádiz et Huelva, le parc de Doñana.


Sur la rive droite du Guadalquivir et ouvert sur ce bout d’Atlantique du golfe de Cadiz, c’est l’un des plus grands parcs européens avec ses 54.251 hectares.


Hélas, malgré son statut au patrimoine mondial UNESCO et réserve de biosphère, cette Camargue espagnole est menacée et résiste tant bien que mal à la pression plutôt illégale des grands producteurs agricoles qui usent de méthodes dignes de républiques sud-américaines pour grignoter ici et là des coins du parc.


De plus, ces derniers créent des friches, abusent de produits chimiques et recouvrent les sols d’immenses bâches, puisent énormément d’eau dans le fleuve Guadalquivir, dans l’indifférence suspecte des autorités locales.


Bref, tout cela pour produire des fraises qui se retrouveront sur des tables souvent très lointaines… Pas très durable tout cela. Si le parc de Doñana échappe péniblement à la destruction, c’est grâce au courage et à la motivation de quelques responsables impliqués à fond dans sa défense.


En attendant, les lieux permettent à de nombreux observateurs de prouver que le tourisme lié à la nature offre également un grand potentiel de développement et de retombées économiques avec plus de cent mille visiteurs par an…


Le plaisir d’observer les concentrations aviaires (sédentaires et d’oiseaux migrateurs) se vit surtout en hiver avec de nombreux oiseaux d’eaux, grues, anatidés…


Des sorties et des petites croisières sont organisées avec des guides (quasi essentiellement en espagnol, plus rarement en anglais).


Parc de la Donana avec La Rocina (El Rocio) en (1) ;

le centre José Antonio Valverde (2)

et la Fábrica de Hielo (3)

Les zones dunaires sont en jaune, les garrigues et forêts méditerranéennes en vert,

les marais en bleu



De nombreux sentiers piétonniers (parfois en bois) et libres d’accès partent des centres d’informations et permettent de traverser quelques coins intéressants (fléchage, panneaux, observatoires, etc.).


Il y a cinq centres d’infos (dont 3 principaux). Ce sont La Rocina (El Rocio) (1) ; El Palacio del Acebrón et El Acebuche (accès depuis Huelva).


Le centre José Antonio Valverde (2) se rejoint depuis Villamanrique de la Condesa (Séville) tandis que celui de la Fábrica de Hielo (3) est accessible depuis Sanlúcar de Barrameda (Cádiz).


Une bonne idée: le vélo… qui permet de parcourir des distances plus importantes, ainsi que l’équitation (des itinéraires sont permis dans une partie du parc) et des loueurs sont présents.

Infos aux offices de tourisme d'Almonte, El Rocío, Matalascañas, Sanlúcar de Barrameda

Il y a également des visites guidées en minibus tous-terrains ainsi qu’en bateau.


Sur place, un opérateur organise des visites du parc, comme des safaris

+ 34 959 44 24 74


Excursion en tout-terrain

+34 959 43 04 32 depuis « El Acebuche »


Excursion fluviale

+34 956 36 38 13 depuis la « Fábrica de Hielo »



5) Le détroit de Gibraltar et le parc naturel Del Estrecho


Quoi : bout de continent avec le passage de millions d’oiseaux migrateurs


Quand : printemps et automne, hiver


Coordonnées GPS: 36°00'52.9"N 5°35'13.9"W


Le sud de l’Andalousie avec Tarifa, Gibraltar

Comme un entonnoir naturel qui concentre le passage de millions d’oiseaux migrateurs, l’extrême sud de l’Espagne permet à toute l’avifaune en voyage de traverser plus facilement le détroit et les eaux qui séparent les deux continents.


Inutile de préciser l’intérêt des lieux qui dénombrent « au catalogue » plus de 400 espèces d’oiseaux et qui attirent les amoureux d’ornithologie et de nature surtout lors de la migration d’automne (postnuptiale) du mois d’août à la mi-novembre.


Avec la région d’Istanbul, le détroit de Gibraltar est l’un des endroits d’Europe et du monde à voir transiter le plus grand nombre d’oiseaux, près de la rencontre de l’Atlantique avec la Méditerranée.


Autour de Tarifa (T) et d’Algésiras (A), à l’ouest de Gibraltar (G), la région dispose de nombreux sites d’observation, dans et hors du parc naturel Del Estrecho (en vert)…


Quelques routes touristiques permettent de découvrir la région, avec les facilités d’observations. Elles traversent le parc naturel et sont prolongées par des sentiers qui longent les côtes ou offrent quelques points de vue.


Des dizaines de lieux dans le parc, que ce soit tout au long de la côte ou à l’intérieur des terres permettent d’observer les oiseaux. La carte reprend quelques lieux d’observation.


Parc naturel Del Estrecho (estrecho signifie « détroit » en français, « strait » en anglais)

Il est compris entre le Cap de Grâce (Tarifa) à l’ouest et la Ensenada de Getares (Algésiras) à l’est.


Avec presque 20.000 hectares, il est le plus méridional d’Europe et a comme particularité d’être à moitié sur l’Atlantique et à moitié en Méditerranée.


Soumis à des vents réguliers et puissants ainsi qu’à la rareté des précipitations, ses paysages ont été façonnés avec une partie dunaire ainsi qu’une végétation qui résiste à la chaleur et au desséchement. Les oiseaux de passage sont parfois obligés de composer avec la météo et les vents forts...


Infos sur le parc et la région, logements, etc.


The Gibraltar Ornithological and Natural History Society

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