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Oiseaux en Norvège : 3 sites exceptionnels

Dernière mise à jour : 30 oct. 2021



Avec ses fjords vertigineux et ses côtes échancrées parsemées d’îles et d’estuaires, la Norvège est célèbre également pour ses montagnes et ses lacs qui reflètent les neiges éternelles aux couleurs du soleil de minuit (ou du crépuscule de minuit selon la latitude…).


Pays gigantesque à la beauté inouïe, la Norvège décline au cœur de sa nature somptueuse, d’innombrables possibilités d’observations des oiseaux et ce tout au long des saisons et des 2.000 km entre le sud du pays et le Cap Nord.


Qu’il s’agisse de la façade maritime depuis les fjords et les îles de l’ouest jusqu’aux Lofoten ou au Cap Nord ou bien des plateaux et des montagnes de l’intérieur avec leurs reliefs saupoudrés de neiges éternelles, de leurs lacs d’eaux pures et de puissantes chutes d’eau, sans oublier les forêts et les landes à perte de vue : partout le pays des trolls décline une incroyable diversité de sites, de paysages et de rencontres animales.


Mais nous sommes en Scandinavie et les distances à parcourir entre les sites sont énormes et le temps pour les rejoindre très important.


Inutile de tout vouloir faire en une seule fois, il faut se cantonner à une région…

Le printemps et la fin de l’été voient les migrations le long des côtes comme à Jaeren près de Stavanger (1)


ainsi que les îles comme Runde (2) ou plus au sud, à Utsira.


Quant aux montagnes, elles offrent en été des occasions de visiter le plateau du Hardangervidda (3) et le Dovrefjell avec des espèces rares chez nous comme le bruant des neiges, le lagopède des saules, le pluvier doré...





1) Vesterålen et Lofoten (Andenes, Røst)


Quand : quasi en toute saison : en hiver pour les oiseaux hivernants ; au printemps (mars-avril) pour l’arrivée des migrateurs et en été pour leur période de reproduction et de nourrissage ; en automne pour les départs et passages de migrateurs.


Tout au nord de l’archipel des Vesterålen (au nord des Lofoten), la région d’Andenes (petit port de pêche) est un excellent point de départ pour l’observation des oiseaux marins en toute saison, dont quelques espèces de goélands rares sous nos latitudes (bourgmestre, arctique, de kumlien, etc.) ainsi que de nombreuses espèces de plongeons comme l’eider de Steller qui passent l’hiver dans les parages.


La plupart des oiseaux qui se trouvent dans la région en hiver sont notamment attirés par la migration des cabillauds qui viennent du nord (mer de Barents et océan Arctique) pour frayer et se nourrir dans les eaux riches des côtes échancrées de cette magnifique région.


A cette période, de nombreuses sorties en mer sont proposées durant les heures les plus claires pour des rencontres très photogéniques.


Avec l’arrivée du printemps, de nombreux autres oiseaux arrivent en masse dans la région (eider à tête crise, bécasseaux, chevaliers, grèbes) ainsi que toutes les espèces marines et quelques rapaces dont les fameux pygargues à queue blanche.


En été, c’est du côté des îles Røst (au sud) que cela se passe. Ce petit archipel perdu au large compte des zones protégées et interdites d’accès tandis que certaines îles peuvent être approchées du large comme Vedøy et Røstlandet.


Elles permettent d’y observer les dizaines de milliers d’oiseaux qui se retrouvent dans les plus grandes colonies aviaires de Norvège.


On peut y observer absolument toutes les espèces marines du pays avec en prime les pétrels (tempête et cul-blanc) ainsi que les pygargues, etc.


L’île de Vedøy dresse ses falaises sur lesquelles se trouvent les colonies de macareux, guillemots, pingouins torda, mouettes tridactyles, etc.


L’île de Røstlandet (la plus grande des îles de Røst) est plate et permet d’observer le long de ses côtes les grands labbes, les sternes, les goélands et autres phalaropes à bec étroit, courlis, etc.


D’excellentes agences organisent des sorties en mer à Stø (à l’ouest d’Andenes), tout au nord des Vesterålen pour des croisières au large (durées variables dont certaines font sept heures, voire davantage et partent à la rencontre des cachalots et autres cétacés.


Après avoir admiré les phoques des rochers d’Anda, de nombreuses espèces d’oiseaux vont se rencontrer également en route (grands labbes, pétrels, fulmars, fous de Bassan, macareux, goélands) dans le sillage du bateau jusqu’au couronnement de la croisière, l’observation des cétacés (voir chapitre consacré).


Les forêts de Tysfjord permettent de rencontrer les rennes, grands tétras, pics (à dos rayés, mars) et becs croisés…


A la rencontre des orques… (voir chapitre cétacés)

De fin octobre à mi-janvier, au cœur du Vestfjord, les orques se rencontrent lorsqu’ils poursuivent la migration des harengs dont ils se nourrissent abondamment.


Les sorties organisées par Birding Norway (voir chapitre cétacés !) permettent d’observer les oiseaux avec Orca Tysfjord lors des Killer Whale Safaris.

Les sorties se font sur des semi-rigides et des combinaisons chaudes peuvent être louées. Incontournable autant qu’excellent organisateur de sorties en mer : Birding Norway

http://www.birdingnorway.no (travaille avec Tringa pour l’observation des orques

et des cétacés)




2) Les Îles de l’ouest (Runde et Utsira)

Quoi : archipel au large des fjords


Quand : d’avril à août

Les îles de la côte d’Ålesund (au « milieu » de la Norvège) déclinent de belles observations. Celle de Runde fait partie d’un labyrinthe d’îles et de presqu’îles au nom de Sørøyene.


Runde est reliée par un pont à l'île de Remøya et est surtout célèbre pour ses colonies d'oiseaux de mer qui abondent sur les falaises de cette petite montagne en mer.


Ses populations sont estimées à plus d’un demi-million voire 700 000 oiseaux avec surtout des macareux moines, des mouettes tridactyles, des guillemots de Troïl, des pingouins et des fous.


Plus de 80 espèces nicheuses ont été dénombrées parmi les 230 répertoriées dans la région. En ce qui concerne les macareux qui tiennent la vedette, des milliers d’entre eux sont visibles facilement tout au long de l’année mais c’est d’avril à fin juillet qu’ils sont les plus facilement observables...



Île d’Utsira


L’île d’Utsira (au large de Haugesund, à six cents kilomètres au sud de Runde et Ålesund) est également un lieu très intéressant pour les amateurs d’oiseaux, notamment en automne avec le passage des raretés qui passent dans le coin pour rejoindre leurs lieux d’hivernage…


Et qui agrandiront le palmarès fantastique des « twitchers » et des passionnés.

Un blog perso intéressant: http://bertsbirds.blogspot.com


3) Le plateau du Hardanger (Hardangervidda)


Quoi: plateau d’altitude de 3.422 km² protégés dans un espace de 8.000 km² au cœur de la Norvège (à 200 km à l’ouest d’Oslo)


Quand : fin du printemps à fin septembre (en hiver, randonnée à ski possible)


Comment : une route traverse le parc et permet de nombreuses randonnées


Le parc accueille deux centres d’infos : celui de Eidfjord avec le Hardangervidda Nature Centre (GPS : 60° 25' 26.2 " N 7° 08' 04" E) et celui de Skinnarbu.


Le Hardangervidda est un paradis pour les randonneurs et amoureux de grands espaces (sentiers praticables en été seulement) qui y découvrent des paysages dignes d’Amérique du Nord.


Nous sommes bien en Europe cependant, au cœur d’un pays à la nature extraordinaire.


Ce ne sont pourtant pas les colonies bruyantes d’oiseaux que l’on observe tout au long des côtes ou des estuaires, qu’il s’agisse de macareux ou de mouettes tridactyles...


Le Hardangervidda est plutôt un monde du silence, à part le grondement des torrents et des chutes d’eau spectaculaires. Ce vaste plateau est l’un des plus grands parcs nationaux du continent.


Ses grands espaces et l’immensité des horizons à perte de vue composent un royaume de lacs et de rivières poissonneuses, de chutes d’eau et de tourbières au cœur de paysages tantôt rieurs, tantôt austères.


Au détour des chemins de randonnée, s’observent une centaine d’espèces d’oiseaux (sur les 120 dénombrées) qui vivent à la limite du climat arctique (renforcé grâce à l’altitude). Mentionnons le pluvier doré dont le cri plaintif et flûté hantera les journées des randonneurs.


Ce sera également l’occasion d’observer le pluvier guignard, le lagopède des saules, le grand tétras, le phalarope à bec large, l’alouette hausse-col et dans les vallées humides : le gorgebleue à miroir, les bruants (lapon et des neiges), quelques rapaces comme la buse pattue, le faucon émerillon et gerfaut, le hibou des marais, l’aigle royal…


Ajoutons celui que tout ornithologue rêve de rencontrer un jour : le harfang des neiges. Ce plateau se trouve au-dessus de la limite des arbres, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une flore intéressante, avec plus de 500 espèces végétales répertoriées.


Une vingtaine de mammifères s’y rencontrent également dont le renard polaire et les troupeaux de rennes ainsi que quelques bœufs musqués réintroduits.


C’est en effet dans cette région que se trouve la plus grande population de rennes sauvages d’Europe. Ils effectuent des migrations et quittent leurs pâturages de basse altitude à l’est pour se rendre dans leurs zones de reproduction à l’ouest, les plus fertiles du plateau.


Des « safaris » nature permettent de les approcher ainsi que dans le parc beaucoup plus au nord du Forollhogna…


Parmi les randos et activités, épinglons une croisière sur le lac Møsvatn (en périphérie du parc) au départ de Skinnarbu.


Infos sur le parc : www.hardangervidda.com


Les centres d’infos organisent des visites guidées dans les environs. Certaines randos permettent de partir à la rencontre des rennes mais il faut savoir que les troupeaux ne pourront être observés que de très loin avec des jumelles car ces animaux sont très craintifs et il faut du temps pour les repérer, les suivre…



Un self-guided birding system… (système d'autoguidage pour l'observation des oiseaux) Une agence de voyage norvégienne (Din Tur) a mis au point le premier système GPS d'autoguidage pour observer les oiseaux.


Ce système se compose d'un lecteur GPS et d'un dossier avec des informations sur les oiseaux. Grâce à des lieux préprogrammés (POI) dans un GPS, il est facile de trouver les emplacements où les espèces sont visibles avec des descriptions et des explications.


Il suffit de se laisser guider... Des conseils ainsi qu’un logbook des dernières observations sont également fournis.


Ce système autoguidé est disponible sur les meilleures destinations où l'observation des oiseaux est la plus intéressante en Norvège, comme par exemple les régions du Dovrefjell et de Rondane, le Trondheimsfjord, Lierne et Børgefjell, Pasvik et Vega ainsi que le Varangerfjord.


Bien entendu, les méthodes traditionnelles d'observation sont toujours fort prisées et l’agence qui a élaboré la méthode (Din Tur) aide les ornithologues à entreprendre leur voyage et à rencontrer un guide de la région qui va les tuyauter sur les dernières observations à faire.

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