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Narval, licorne des mers

Dernière mise à jour : 30 déc. 2021

Monodon monoceros


Muni d’une défense torsadée et pointée vers l’avant comme une épée, le narval (monodon monoceros, narwhale en anglais) a enflammé les imaginations depuis la nuit des temps.

Longtemps surnommé « licorne des mers », on a cru que cet odontocète s’escrimait lors de duels, se défendait des orques sabre au clair, qu’il se servait de son rostre pour percer la glace, transpercer ses proies.


Il n’en est rien.


Cette épée ne servirait qu’à… parader. Certaines femelles (une sur dix) en sont pourvues également mais de moindre taille.


En plus de servir au contact entre les animaux, des chercheurs suggèrent que le narval utilise ce rostre plutôt comme capteur grâce à une multitude de cellules sensorielles qui lui permettraient de percevoir la proximité de sa nourriture ainsi que la salinité de l’eau, la proximité de la glace, le signal de ses proies (crevettes, petits maquereaux, céphalopodes, etc.).

Cette fameuse défense pointée vers l’avant est une dent de sa mâchoire supérieure qui s’est développée pour atteindre, après quelques années, jusqu’à deux mètres, voire davantage.


Le narval est en permanence en voyage, à la poursuite des bancs de poissons, à la limite des glaces ou à l’intérieur des petits estuaires, également là où les orques ne savent plus les pourchasser.


Cet animal a une taille de 4 à 5 mètres environ, à laquelle il faut ajouter la longueur de son rostre. Le narval peut vivre une cinquantaine d’années en petits groupes de 4 ou 5 individus, mais qui peuvent aller jusqu’à plus d’une vingtaine.


Des siècles durant, le narval fut pourchassé pour sa défense en ivoire qui se monnayait à prix d’or.


Aujourd’hui encore, les Inuits peuvent le tuer pour diverses raisons : nourriture, peau, graisse et bien entendu cette matière d’une grande noblesse.


Les lourdes menaces que subit cet animal viennent plutôt de nos sociétés: pollution, recherche pétrolière en Arctique, réchauffement climatique, trafic d’ivoire…


Le narval s’observe souvent avec ses compères des glaces : le bélouga et la baleine boréale (ou du Groenland.)

Carte schématisée (vue du Pôle Nord) de la présence du narval (en gris sombre)

Présence de la glace (en gris clair)

N (pôle nord) ; B (Terre de Baffin), G (Groenland)



Observer ce fascinant animal dans la nature est une récompense pour ceux qui investissent dans un voyage très coûteux (en moyenne 11.000 euros par personne).

Le narval ne s’observe que dans les régions extrêmes du nord de la planète, dans les eaux arctiques aux limites de la banquise polaire, autour d’une partie du Groenland ainsi que le long des îles


les plus septentrionales du Nunavut canadien (notamment dans la Baie d’Hudson et autour de la Terre de Baffin). Se rendre dans ces contrées à la lisière du monde est une expérience unique mais hélas… très coûteuse, à l’instar des voyages en Antarctique…


Plusieurs opérateurs proposent des voyages d’exploration dans ces contrées fascinantes, notamment sur l’île de Baffin…


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