Surnommés « perroquets de mer » ou « clowns de mer » dans presque toutes les langues, ces oiseaux au look sympathique avec leur gros bec triangulaire et leur air pataud sont fort prisés par les ornithologues, photographes et amoureux de nature.
Il en existe quatre espèces dans le monde mais celui qui nous intéresse particulièrement, le macareux moine, ne s’observe que dans l’Atlantique nord (les autres seulement dans le Pacifique).
C’est oiseau nordique qui s’approche facilement dans de nombreux sites du nord de l’Europe, de la Bretagne à l’Irlande, de l’Ecosse à l’Islande, des Féroé à la Norvège…
En France, la colonie de Sept-Îles en abrite quelques dizaines de couples et il est possible de les observer mais d’assez loin et sans débarquer.
Idem au Royaume-Uni, notamment dans l’archipel des Scilly (Cornwall) ou aux Farne islands (Northumberland). Par contre, en Islande et en Norvège, il est possible de se laisser approcher par ces oiseaux curieux et pas trop farouches.
Ces oiseaux qui peuvent vivre plus d’une vingtaine d’années passent la plupart de leur temps en haute mer lors de longs séjours (on en rencontre même au milieu de l’Atlantique) où ils parcourent des milliers de kilomètres sans destination précise et parfois dans des conditions extrêmes.
Ils se reposent en se posant sur l’eau et en dormant comme des canards, la tête sous leur aile. Ils ne reviennent à terre que pour se reproduire et ce, parfois en importantes colonies de plusieurs milliers voire millions d’individus (comme en Islande).
Ils font leur nid au fond d’un petit terrier creusé dans les falaises herbeuses pour y élever leur unique petit.
Leur vol est assez maladroit mais ils sont d’excellents nageurs et peuvent plonger à plus de 10 mètres pour attraper habilement des petits poissons (harengs, capelans…) et autres mollusques ou crustacés qu’ils sont à même d’aligner dans leur bec grâce à des échancrures qui empêchent les proies de tomber, surtout en période de nourrissage de leur petit.
Carte des meilleurs sites pour l’observation des macareux :
1) L’archipel des Sept-Îles, Bretagne
2) Archipel des Scilly
3) Archipel des Farne
4) Les Îles de l’ouest (Runde et Utsira), Norvège
5) Dyrholaey (près de Vik), Islande
6) Vestmannaeyjar (île Vestmann), Islande
Notre « best of »: 5 – 6 - 4 À savoir l’Islande et la Norvège
1) Archipel des Sept-Îles
A quelques kilomètres au large de la côte de granit rose et de Ploumanac’h, l’archipel de Sept-Îles est connu notamment pour ses macareux et ses fous de Bassan ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux marins qui nichent dans l’archipel.
2) Archipel des Scilly (Scilly isles), Royaume-Uni
A une cinquantaine de km de la pointe sud-ouest de la Cornouailles, les Scilly abritent quelques petuites colonies de macareux que des sorties en mer permettent d’observer.
3) Archipel des Farne (Farne islands), Royaume-Uni
L’archipel de Farne regroupe une quinzaine d’îles et d’îlots à environ 5 km au large du petit port de Seahouses sur la côte du Northumberland (Nord-Est de l’Angleterre)… Quelques colonies de macareux s’observent en bateau lors des sorties en mer dans l’archipel. On les rencontre également sur Isle of May, Fife, ainsi que dans la réserve RSPB South Stack, Anglesey et à Skomer Island, Pembrokeshire
4) Les Îles de l’ouest (Runde et Utsira), Norvège
Labyrinthes d’îles avec des populations estimées à environ 700 000 oiseaux avec surtout des macareux moines, des mouettes tridactyles, des guillemots de Troïl, des pingouins et des fous.
5) Dyrholaey (près de Vik), Islande
Le long de la route n°1, c’est l’endroit le plus au sud de toute l’Islande. Superbes falaises et impressionnantes formations volcaniques avec une colonie de macareux visibles de très près (notamment sur les hauteurs, près du phare)
6) Vestmannaeyjar (île Vestmann), Islande
Peut-être l’un des endroits d’Europe et du monde où les macareux sont une fierté locale avec des millions d’individus. A 7 km au sud des côtes islandaises, ce paradis pour ornithologues permet d’observer de nombreuses espèces marines.