En France
Il n'y a pas de chevaux sauvages en France même si des lieux comme le Causse Méjean accueillent quelques takhis dans le but de les relâcher un jour en Mongolie. Quant aux chevaux de Camargue, ils sont semi-sauvages mais valent le voyage pour les admirer dans la nature.
Pour l'anecdote, il s'en trouve également en Corse, sur les hauteurs du plateau de Tenda. Il y a peu, ils étaient au bord de l'extinction pour des raisons économiques (pas encore de tourisme équestre ni de réel intérêt pour leur race, reconnue seulement début 2013) et avaient été lâchés provisoirement sur le plateau de Tenda, devenu un sanctuaire pour la race.
Ils sont parfois confondus avec ceux qui sont en estive du côté du lac de Nino et appartiennent aux bergers. Après sélection et transfert de quelques animaux, une harde de quelques dizaines d'individus vit sur les hauteurs. Il n'y a pas encore de tourisme lié à ces chevaux, mais l'idée est dans l'air.
(1) Camargue
Quoi: cheval de Camargue ou Camarguais
Quand: printemps, été, automne
Avec ses grands espaces et ses paysages d'eau et de roseaux sous un ciel d'azur, ses taureaux noirs et ses flamants roses, la Camargue est un milieu magnifique mais paradoxalement assez fermé où le visiteur qui veut y improviser une balade ou une découverte aura des difficultés à pénétrer.
Les routes qui traversent ses paysages laissent souvent les visiteurs sur leur faim du fait que quasiment tous les chemins et les accès aux manades sont privés et fermés. La seule solution pour apprécier ce milieu magnifique est donc de s'inscrire à un tour, un "safari" et/ou de visiter une manade. Sur place, d'innombrables possibilités sont proposées par les offices de tourisme.
Infos Camargue: www.parc-camargue.fr
Camargue Découverte
Loin des sentiers touristiques, la Petite et la Grande Camargue se découvrent en 4x4 en compagnie d’un guide du pays en visitant le Parc Naturel Régional de Camargue et ses étangs, marais où abondent limicoles, flamants roses, aigrettes, hérons et oiseaux marins. Circuits de 2h30 ou d'une demi-journée, à la carte.
Au départ d'Arles d'Aigues-Mortes ou du Grau du Roi, de Port Camargue ou de la Grande Motte.
Camargue découverte (Manade de Meyranne)
Route des Marais, 13280 Raphèle-les-Arles
Tél. +33 (0)6 85 35 10 04
Camargue Cheval
Cet opérateur organise également des sorties photo ou vidéo, pour pros ou amateurs, télévision, passionnés…
Infos:
Safari 4x4 - J2M Saintes Maries de la Mer et Arles Tél. +33 (0)4 90 93 60 31
Le cheval Camargue
Le cheval de la race camarguaise a des origines encore mystérieuses. Animal libre et fier, malgré des essais de sélection-amélioration pour en faire un cheval de cavalerie et de combat, le Camarguais n'est bien que sur son terrain de prédilection: les milieux humides et les marais.
Vif et endurant, il est de robe claire (adulte) avec une superbe crinière. Sa taille n'est pas très grande et varie autour de 1,50 mètre au garrot. Il n'est plus tout à fait un animal sauvage car il vit en semi liberté contrôlée par les fameux gardians. Il participe énormément à la culture, à la fierté et au folklore locaux.
Voir évoluer cet animal sous le ciel camarguais vaut son pesant d'or et d'émotions. Et ce serait dommage de faire la fine bouche en ne le considérant que comme "semi-sauvage".
Les amoureux de cheval savent qu'il n'y a rien de tel que d'assister à l'un ou l'autre galop dans la nature ou lors d'une fête ou autre abrivade ou mieux, lors d'une sorte au cœur des marais avec un guide.
autres observations oiseaux marins, limicoles, flamants roses, aigrettes, hérons…
(2) Sur le Causse Méjean, Lozère
Quoi: cheval de Przewalski ou takhi
Quand: toute l'année
Installée au village du Villaret, l'association française Takh (du nom du cheval de Przewalski en Mongolie) créée par la biologiste et spécialiste des chevaux Claudia Feh organise le sauvetage de ces animaux et des opérations de réintroduction.
Elevés en pleine nature depuis 1990, beaucoup de ces chevaux proviennent de zoos et ont été placés en semi-liberté dans les superbes paysages du Causse Méjean, ce grand plateau calcaire tourné vers l'élevage ovin depuis des siècles.
Des dizaines d'animaux réapprennent la vie sauvage et se réhabituent petit à petit à vivre dans des conditions proches de celles des plateaux de Mongolie à 7500 km de là… où 22 d'entre eux ont déjà été réintroduits avec succès en 2004 et en 2005 où ils avaient été transportés dans une zone tampon du parc national de Khar Us Nuur, à Khomyn Tal, à l'ouest de la Mongolie.
Quant au site du Causse Méjeau, il est possible de visiter les lieux mais sans pouvoir entrer dans l'enclos car l'animal est classé "sauvage" selon la législation, et doit donc rester isolé du public. De toute façon, il doit se débrouiller sans aucune intervention humaine.
La quarantaine de chevaux actuellement dans l'enclos est parfois visible de loin et depuis la clôture, toute l'année mais sans garantie. Des stages sont organisés en été et des accueils de groupes sur demande. Possibilités de parrainage, etc.
Association takh
Association Takh, Le Villaret 48150 Hures la Parade Téléphone : +33 (0) 4 66 45 64 43 e-mail : atakh@sfr.fr
Il existe deux Villaret en Lozère, pour les chevaux, prendre le hameau de Hures (48150)
Et le Pottok ?
Le pottok ou pottock est une race de poneys que l'on rencontre principalement au Pays basque.
D'origine très ancienne et cousin du Tarpan, ce poney présente des similitudes avec les chevaux peints dans les grottes de la région.
Utilisé comme animal domestique pendant des siècles, il fut également mis au travail dans les mines. Aujourd'hui, des animaux vivent en semi-liberté et s'observent facilement dans la région et dans les prés situés aux premiers contreforts des Pyrénées.
Aux Pays-Bas, Oostvaardersplassen
Quoi: cheval tarpan reconstitué et konik
Quand: toute l'année
Dans la province centrale de Flevoland et à l'ouest de la ville de Lelystad, Oostvaardersplassen est une réserve naturelle de presque 6.000 hectares partagée en zones sèches et humides composées de marécages et de prairies avec des bancs de sable, des bras d'eau douce, des bosquets, etc.
Particularité de cette réserve: elle se trouve en partie sous le niveau de la mer, à moins de 4 mètres à certains endroits. Cela s'explique par le fait que les lieux ont été creusés et gagnés sur de vastes parties inondées protégées par des digues (comme le sont de nombreuses régions de Hollande) après des travaux herculéens de drainage.
Une grande surface de terre a ainsi été récupérée sur l'immense lac intérieur Ijssel en 1968. Une partie des lieux était destinée à l'industrie mais il n'en fut rien. L'endroit retourna petit à petit à l'état sauvage. Résultat: des milliers d'oiseaux sédentaires et migrateurs s'y sont installés ou y font étape.
Mais des plantations de saules ont failli compromettre une partie de la réserve du fait de leur prolifération. Il fut dont décidé d'introduire des herbivores. En 1983, 32 chevaux de Heck ont été lâchés dans la réserve auxquels ont été ajoutés 20 chevaux konik polski en 1985.
Le parc a également ajouté une harde de cerfs début des années 90. Aujourd'hui, de nombreux chevaux vivent librement au cœur de cet endroit magnifique même si le parc doit à présent gérer une (sur)abondance d'herbivores.
D'innombrables espèces d'oiseaux marins et migrateurs sont également visibles et font le régal des amateurs d'oiseaux avec des milliers d'oies, des spatules, des hérons, des pygargues, etc.
De nombreuses possibilités de logements (B&B, campings, gîtes, hôtels) sont proposées dans les environs.
Adresse du centre d'interprétation
Kitsweg 1 (bij Knardijk / spoorwegviaduct) 8218 AA Lelystad
tel. : 0320-254585
Des excursions sont proposées (photo safaris, visites en néerlandais et en anglais)…
Infos: www.staatsbosbeheer.nl
oiseaux marins, migrateurs
Roumanie, Delta du Danube
Les chevaux du delta du Danube sont retournés à l'état sauvage après la chute du régime de Ceausescu… Avec la mécanisation croissante, des mesures de limitation de leur usage sur les routes, etc., les éleveurs désœuvrés et ruinés ne sachant plus les nourrir les ont abandonnés.
Livrés à eux-mêmes, nombre d'entre eux se sont retrouvés dans certaines zones du delta où ils sont retournés à l'état sauvage. Aujourd'hui, il y en a cinq mille environ et ils se trouvent très bien dans certaines zones de ce fascinant écosystème…
Mais hélas, leur présence dans le delta pose problème (lente prolifération, destruction du couvert végétal et des arbustes, labour de zones protégées, concurrence avec d'autres espèces, etc.).
Bucarest essaie de réagir face à cet enjeu écologique avec des solutions… plutôt expéditives. Des levées de boucliers entre « pro » et « anti » chevaux enveniment régulièrement le débat. Il n'existe pas officiellement à ce jour de visites qui permettent de les observer du fait de leur présence dans des zones du delta interdites au public.
Allemagne, Dülmen
Pour info, Dülmen, petite cité de Rhénanie-du-Nord-Westfalie, est reconnue comme "ville des chevaux sauvages"…
Située au centre-ouest de l'Allemagne, entre Essen et Münster, elle abrite dans sa campagne la réserve du Merfelder Bruch.
Constituée de petites forêts et de landes, d'étangs et de pâturages sur 3,6 km², celle-ci accueille un haras reconstitué d'environ 360 poneys considérés comme sauvages (puisque quasi sans aucune intervention humaine).
Ces animaux résistent vaillamment et sans problèmes aux saisons, s'abritent sous le couvert des arbres quand c'est nécessaire, ont assez de nourriture (sauf en cas de gel où ils sont nourris de foin, etc.) et ne nécessitent quasi pas de soins.
Comme cela se fait pour les mustangs et les poneys aux Etats-Unis, chaque année après un round-up qui attire les foules le dernier samedi de mai, quelques étalons âgés de plus d'un an (les "yearlies") sont attrapés à mains nues et ensuite tirés au sort pour être mis aux enchères pour les particuliers, associations, etc.
Cette opération attire les foules et c'est un des moyens de contrôler les surplus d'animaux, tout en diminuant le stress des combats entre étalons, ainsi qu'en limitant les risques de consanguinité. et tout en renflouant les caisses.
Ces poneys de Westphalie étaient déjà connus des Romains et sont la plus ancienne race de poneys d’Allemagne, puis mentionnée dans les annales en 1316. Leur aire de répartition s'est toujours trouvée à proximité de la ville de Dülmen et c'est en 1850 que le duc Alfred von Croy a sauvé les derniers poneys en liberté (à peine vingt animaux) en les mettant sur ses terres.
Aujourd'hui, dans toute l'Allemagne, il y a moins de 485 poneys de Dülmen et ils sont classés comme "race d’animaux d’élevage menacés d’extinction 2014".
Il y a possibilité d'observer assez facilement les poneys depuis les abords du parc (inaccessible). Les weekends de mars à fin octobre, des visites à partir de la ferme (Wildpferderbahn) sont organisées pour les particuliers. Les groupes peuvent organiser des visites en semaine. Entrée adutle : 3,00 €; enfant jusque 14 ans: 1,50 €
Coordonnées: lat. 51°51' 20.09'' et long. 7° 07' 46.50''
Office de Tourisme de Dülmen Marktstraße 30, D - 48249 Dülmen Tel.: (0049) 2594 / 12345 duelmen-marketing@duelmen.de