Nous avons fait une petite sélection d’une douzaine de glaciers à voir dont 6 glaciers intéressants et particulièrement beaux qui se découvrent en Europe avec 3 dans nos alpes, 1 en Norvège et deux en Islande. Puis nous allons au Canada et en Alaska, en Argentine et terminons en Nouvelle-Zélande…
Le monde compte des milliers de glaciers de plus ou moins grande importance. Epinglons les plus importants, tout d’abord en Europe de 1 à 6 (Alpes, Norvège et Islande)… puis au Groenland et en (7 à 10) Alaska, en Amérique du sud (11) et en Asie (12).
En Europe
Mer de Glace (MdG) ; Aletsch (Al) et des sources du Rhône (R)
avec Sierre (S) et Aoste (A)
1) La Mer de Glace (Haute Savoie)
Où : près de Chamonix
Quand : toute l’année
Coordonnées GPS (gare de Chamonix): 45°55'54.7"N 6°55'02.8"E
Sur 7 kilomètres de long, la Mer de Glace est le plus grand glacier de France (et le troisième en Europe après le glacier d’Aletsch et du Gorner). D’une grande beauté au pied du massif du Mont Blanc, ce glacier est formé par la confluence de glaciers plus petits, notamment ceux du Tacul et de Leschaux.
La surface du son bassin d'alimentation fait une quarantaine de km² pour une épaisseur qui avoisine à son maximum les 300 mètres. En été, un train à crémaillère (très touristique) permet de s’y rendre le long du versant des Aiguilles au départ de Chamonix.
Il monte jusqu’à 1913 m d’altitude et son voyage oblique permet d’admirer le glacier et les Grandes Jorasses. Les lieux attirent plus d’un million de touristes par an qui prennent d’assaut le petit train puis la télécabine qui permet d’accéder aux 430 marches qui mènent à la grotte de glace... (Compter 31 euros pour l’aller-retour).
Sur place, la fameuse grotte de glace se visite ainsi que le « Glaciorium » avec la galerie des cristaux et le temple de la nature qui peuvent compléter la découverte du site. Au fil des ans, la grotte de glace nécessite davantage de marches car depuis le début des années 2000, le glacier a perdu chaque année de quatre à six mètres d'épaisseur et « recule » d’une trentaine de mètres...
Au total depuis 1830, la mer de Glace a vu sa longueur diminuer de 2,5 km et son épaisseur de plus de 150 mètres...
Infos : www.compagniedumontblanc.fr
Un téléphérique permet également de monter à l’Aiguille du Midi pour y admirer un paysage époustouflant sur les Alpes depuis Chamonix. Le survol du Plan de l’Aiguille (2317 m.) permettra ensuite d’admirer le Glacier des Bossons, le Mont-Blanc, l’Aiguille Verte, les Drus et les Aiguilles de Chamonix.
Un second téléphérique monte à 3777 m d’altitude et passe au-dessus des séracs et des glaciers... Un peu d’ascenseur et voici le sommet à 3842 m. Bienvenue au cœur de la haute montagne !
Des survols en hélicoptère valent également le coup…
Intéressant : hôtel Montenvers à 1913 mètres, avec ses vues sur Mer… de Glace.
+33 (0) 4 50 53 87 70
Autres phénomènes : Aiguille du midi, mer de nuages, botanique…
2) Le glacier d'Aletsch (Suisse)
Quand : conseillé de juin à octobre
Belvédère de Moosfluh : 46°23'45.0"N 8°02'53.6"E
Le glacier d'Aletsch est le plus grand glacier alpin. Son élégant déroulement avec ses deux moraines (lignes de débris arrachés) striées de bandes parallèles lui confèrent une fascinante perspective.
Entouré par l’écrin des sommets des Alpes bernoises et valaisannes, ce long fleuve de glace est probablement l’un des plus photographiés d’Europe. Il a une longueur d’une vingtaine de kilomètres pour une superficie d’environ de moins de 100 km (diminue lentement). Sa partie centrale avance de 180 à 200 mètres par an. Hélas, sa fonte inéluctable semble s’accélérer…
Qu’en sera-t-il dans 10, 20, 30 ans ou plus ? En attendant, quelques magnifiques belvédères profitent des vues saisissantes sur le glacier comme Hohfluh/Moosfluh, Bettmerhorn et Eggishorn (accessible en téléphérique depuis Fiesch), que l’on prend vraiment conscience de la grandeur et du caractère unique du phénomène.
Sa zone d’accumulation (névé) se trouve à 4.000 mètres d’altitude, dans la région de la Jungfrau. Au pied du front glaciaire se trouve le lac de Märjelen, alimenté par les eaux de fonte en provenance du glacier…
Le centre Pro Natura
Coordonnées GPS : 46°22'35 "N ; 8°00'58" E Ouvert de juin à octobre, le centre Pro Natura organise des sorties nature et de découverte des écosystèmes lors de week-ends (parade du tétras-lyre en juin ; fête des marmottes en été, brame du cerf en automne, visite de la forêt d’Aletsch avec ses arolles, mélèzes, rhododendrons)…
Il est possible de loger sur place mais il vaut mieux réserver tôt…
Pro Natura Zentrum Aletsch Riederfurka, 3987 Riederalp Tel. +41 (0)27 928 62 20 aletsch@pronatura.ch et www.pronatura-aletsch.ch
Autres infos :
3) Le glacier du Rhône (Rhonegletscher ou Rottengletscher), Valais, Suisse
Quand : de juin à octobre
Coordonnées GPS belvédère : 46°34'39.9"N / 8°23'13.3"E
Sur un peu moins de 8 kilomètres avec une largeur de 1 000 mètres environ et d’une superficie de 17 km², ce glacier est facilement accessible sur la route qui mène au col de la Furka.
Près de son front terminal, le glacier donne naissance à un tout petit lac proglaciaire d’où émerge le Rhône qui va s'écouler ensuite dans la superbe vallée de Conches (Goms).
Ce glacier est célèbre pour son tunnel de glace taillé en son cœur, lequel offre une fascinante promenade le long d’un couloir de glace à l’irréelle couleur bleue, avec sa chambre et sa galerie circulaire à parcourir en quelques minutes de marche.
Alors que nous sommes non loin du front du glacier à 2300 m d’altitude, il faut savoir que jusqu'au début du XXe siècle, le glacier descendait à hauteur du village de Gletsch, soit à environ 1 800 mètres seulement d'altitude, à tel point que son front se trouvait tout près de l'hôtel du village.
En 1856, le glacier atteint même une avancée record que l’on devine aujourd'hui grâce aux dépôts de pierre des moraines. Mais depuis 1874, le glacier a reculé chaque année d’une moyenne de 8 mètres tandis que son épaisseur diminuait annuellement de 25 centimètres environ.
Aujourd’hui, l’accès du glacier est facile depuis l'hôtel Belvédère (2 271 m) d’où part le sentier qui mène à l’entrée de la galerie. Mais le recul du glacier nécessite de tailler à nouveau dans le cœur du fleuve de glace. Les anciennes entrées sont encore un peu visibles en contrebas.
Infos
Gästecenter Obergoms Im Kehr 3985 Münster Tel. +41 (0)27 974 68 68 tourismus@obergoms.ch www.obergoms.ch
4) Le glacier de Briksdal ou Briksdalsbreen (Norvège)
Quoi : petit glacier
Quand : toute l’année
GPS : 61° 39' 51" N / 6° 51' 30.6" E
Situé dans le sud de la Norvège, près de la ville d’Olden (sur le Nordfjord) au cœur du parc national du Jostedalsbreen, ce petit glacier se jetait dans un lac à une altitude de 346 mètres, le Briksdalsbrevatnet. Mais il a reculé de quelques centaines de mètres, ce qui n’enlève rien à sa beauté ni à celle d’une région riche en chutes d’eau, nature intacte, fjords et montagnes…
Toute une infrastructure est proposée notamment à Olden pour découvrir le glacier, avec des mini-croisières sur le lac, des randonnées, etc.
Infos: Briksdalsbre Fjellstove AS www.briksdalsbre.no
Tel: +47 57 87 68 00 post@briksdalsbre.no Fjords
5) Le glacier Vatna (Vatnajökull), Islande
Quoi: immense glacier de 8 200 km²
Quand: toute l’année
Plus d’un dixième de la surface islandaise est couverte de 13 glaciers soit une surface de 11000 km² environ, grande comme la Gironde ou un tiers de la Belgique. Les quatre principaux se visitent (Vatnajökull, Myrdalsjökull, Langjökull et Hofsjökull) mais le plus célèbre et le plus grand est le Vatnajökull…
Les quatre principaux glaciers d’Islande :
(Vatna) Vatnajökull,
M: Myrdalsjökull
L: Langjökull
H: Hofsjökull
Ainsi que
S: Skaftafelljökull
Y pour le lagon de Jökulsárlón
La particularité de ces glaciers (jökull en islandais) tient dans le fait que certains se trouvent au-dessus de volcans en activité en passe de rentrer un jour en éruption (voir chapitre volcans), tels que les volcans Grímsvötn et Bardarbunga, Öræfajökull et Kverkfjöll…
Autant de « monstres » qui couvent leur ardeur potentielle sous le plus grand glacier de l’île : le Vatnajökull. Vue l’importance de ces volcans et l’énergie qui peut résulter de l’éruption de l’un d’entre eux, on imagine vite ce que cela peut provoquer en termes de fonte du glacier…
Les immenses quantités d’eau qui risquent de s’écouler de la calotte glaciaire provoqueront des débâcles énormes connues sous le nom de « jökulhlaup », un phénomène parfois plus destructeur que le feu ou la lave et qui menace la route circulaire...
Quoi qu’il en soit et en attendant, le Vatnajökull offre son univers fascinant à l’observation avec diverses formules pour le découvrir, à pied, à bnord de véhicules dignes de la conquête spatiale, etc.
Sur place, des tours sont organisés pour en percer quelques secrets.
Inclus dans le Vatnajökull, le glacier du Skaftafellsjökull est l’un des plus célèbres avec les randonnées glaciaires qui permettent de l’admirer de près...
De nombreux opérateurs organisent des visites, randonnées, excursions, ivouacs, etc.
Parc du Vatnajökull
Opérateurs :
6) Jökulsárlón (lagon du glacier), Islande
Quand : toute l’année
Quoi : lac proglaciaire
GPS: 64°02'53 " N / 16°10'50" W (voir carte schématique ci-dessus)
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un glacier à proprement parler, ce lac proglaciaire (né du recul d’un glacier) a comme particularité d’être très facile d’accès le long de la route n°1 qui fait le tour de l’île.
A 370 km de Reykjavik (compter 5 heures de route), le lagon de Jökulsárlón (lagune du glacier en islandais) figure sur bon nombre de posters, cartes postales et publications sur l’Islande. Il est vrai que ce site vaut l’étape voire même le petit séjour (camping, pas d’hôtel), question de profiter de ses paysages d’eau et de glace aux lumières changeantes.
Un régal une fois les foules parties (il n’y a rien pour loger, ni restaurant ni station essence mais un simple snack en journée ainsi qu’un grand parking pour les visiteurs). Ce lagon est situé au pied du Vatnajökull (que l’on devine au loin) et voit de nombreux blocs de glace (mini icebergs jusqu’à 20 mètres de haut) y dériver et prendre parfois le large via un petit chenal qui passe en dessous du pont de la route N°1 pour s’échouer un peu plus loin sur la plage de graviers noirs.
Au grand régal des photographes qui y font d’extraordinaires instants décisifs à fixer avec temps de pause pour des longs filés d’écume sous la lumière magique du ciel. Jökulsárlón est d’ailleurs le plus connu et le plus grand des lacs proglaciaires de l’île (il y en a d’autres ici et là, mais plus discrets).
Au sud du Vatnajökull dont il fait partie du parc national, ce lagon s’est formé en 1934 suite à la reculée du glacier (déjà). Il a une superficie d'environ 20 km2 actuellement et sa profondeur est de 260 mètres, ce qui en fait le lac le plus profond du pays. Deux autres lacs proglaciaires se trouvent dans la région, à l’est: le Fjallsárlón et le Breiðárlón.
Alors que le site comprend des activités touristiques la journée (bateaux amphibies et mini-croisières là où furent tournés deux James Bond), on parle de privatisation de ce site. Ce serait une première en Islande et dommage pour l’aspect commercial à venir avec tickets d’entrée, heures de fermeture, etc.
Aurores boréales
Volcanisme
Oiseaux de mer (goélands, sternes arctiques, pingouins torda, grands labbes, eiders, macareux, fous de bassan, etc.)
Quelques glaciers d’Amérique du Nord
M : Matanuska
E : Glacier Exit
J : parc Japser
En Amérique du Nord
7) Parcs nationaux Jasper et Banff, Alberta, Canada (Route des Glaciers)
Plus de 11 000 kilomètres carrés d’espaces sauvages permettent de se plonger dans une nature variée aux innombrables possibilités de visites. A faire en toute saison, même en hiver, avec la Route des Glaciers qui permet de découvrir différents milieux avec une faune riche et diversifiée (277 espèces d’oiseaux, 52 espèces de mammifères dont les wapitis, les caribous, les mouflons d’Amérique, les ours et grizzlys, les coyotes, les loups, les castors, etc.).
Une carte téléchargeable permet de faire son choix dans un menu impressionnant de sites (champs de glace, lacs, torrents, forêts, cols, cascades gelées en hiver et bien entendu les glaciers…). Un parcours routier de 233 km avec d’innombrables points d’intérêt mentionne les visites, les pour loger (lodges, campings...).
Epinglons notamment quelques visites comme le front du glacier Athabasca (nécessite des raquettes ou skis de randonnée en hiver) sur un parcours de 4 km (2 heures) aller-retour jusqu’au front du glacier; de quoi explorer le pied du glacier dans son majestueux écrin de montagnes.
Il y a également le glacier Crowfoot, le lac Herbert, les chutes Sunwapta et Athabasca, le lac Bow et le glacier Bow…
Ours et grizzlis
Loups
Wapitis
Attention, certains secteurs du parc sont fréquentés par les ours et les grizzlis. Des précautions s’imposent, comme lire les avis du parc et s’informer. En randonnée, faire du bruit, être à l’affût des traces fraîches de sa présence, se déplacer plutôt en groupe, disposer de gaz poivré (et… savoir s’en servir), ne pas paniquer ni courir et toujours laisser beaucoup d’espace à l’animal…
Parfois, certains sentiers sont fermés avec des mises en garde même si le danger potentiel est omniprésent sur certains secteurs. Bref, bien se renseigner au départ de chaque visite sur :
8) Parc national des Glaciers, Colombie Britannique, Canada
Quoi : petit parc paysager avec le glacier Illecillewaet
Quand : toute l’année
Entre Vancouver et les parcs de Jasper et Banff, ce petit parc au cœur de la chaîne Columbia fait environ 1 350 km². A l’est des deux grands parcs de Jasper et Banff, comme son nom l’indique, ce parc national des Glaciers est un petit coin de nature avec de jolis paysages de vallées glaciaires et une ribambelle de petits glaciers.
Le glacier Illecillewaet a connu un important recul depuis la création du parc il y a plus d’un siècle. Et c’est en effet ce glacier qui a attiré particulièrement l’attention dès la fondation du parc il y a plus d’un siècle.
Il fut le premier à être suivi scientifiquement suite à la constatation de son recul, déjà dès 1894, comme le prouvent les photos prises régulièrement par les premiers glaciologues du continent américain.
Les constatations démontrent qu'il a reculé de plus d’un kilomètre en un siècle jusqu’en 1995… Plusieurs sentiers permettent de le parcourir ou de l’approcher : le parcours du Grand Glacier (3,2 km et 321 m de dénivelé) ; celui de la Crête des Glaciers (5,7 km et dénivelé de 958 m) avec de superbes points de vue sur les glaciers Illecillewaet et Asulkan.
Le dernier sentier est celui du rocher Perley (5,4 km et dénivelé de 1 143 m.).
Les alpinistes ou randonneurs confirmés et équipés pourront traverser le glacier ainsi que le névé pour se rendre au refuge du Glacier Circle après une traversée de 14 km et un dénivelé de 1 425 m soit une dizaine d’heures de marche pour des sportifs équipés en conséquence. Les skieurs hors-piste peuvent glisser sur le glacier mais avec un permis d'accès.
9) Le Glacier Exit (Alaska, USA)
Quand : de mai à septembre
Au cœur du parc national de Kenai Fjords, ce glacier est très facilement accessible. Quand on sait que l’état de l’Alaska compte plus de 600 glaciers, il va de soi que le choix est grand.
Mais là, comme ailleurs, ce n’est pas tant le phénomène qui intéresse mais surtout le côté esthétique de ce glacier, facilement accessible, ce qui ne gâte rien. Il se rejoint simplement par la route avec de nombreux des sentiers qui permettent de le parcourir…
De nombreux opérateurs proposent des visites, excursions, tours en hélicoptère sur le glacier…
Infos :
10) Le Glacier Matanuska (Alaska)
Quand : de mars à fin octobre (mais des visites guidées ont lieu toute l’année)
Ce glacier affiche un peu moins de 40 km de long et environ 6 kilomètres de large ! Ce glacier immense est facilement accessible et se termine par la rivière Matanuska. A 160 kilomètres au nord-est d'Anchorage (deux heures de route), le Matanuska est un glacier actif qui avance d’une trentaine de centimètres par jour.
Il se rejoint en suivant la route panoramique Glenn Highway qui permet d’admirer les chaînes de montagnes Chugach et Talkeetna.
Matanuska Glacier Adventures
L’opérateur propose des visites guidées (2 heures, 100 $) ou libres (25 $ avec l’accès au glacier)
Tel. 907-745-2534 Toll Free (aux USA) 888-253-4480 blueice@mtaonline.net
Cétacés, ours (voir chapitres consacrés)
En Argentine
11) Le glacier Perito Moreno (Parc national Los Glaciares), Argentine
Quoi : glacier donnant sur un petit détroit relié au Lac Argentino, à voir absolument en Patagonie
Quand : plutôt en été (de novembre à mars)
Faisant partie de la troisième zone glaciaire dans le monde après l’Antarctique et le Groenland, le champ de glace de Patagonie (Campo Hielo Patagonicó) donne naissance à de nombreux glaciers (48) dont l’un des plus célèbres est le Perito Moreno.
Peut-être également le plus spectaculaire au monde, avec sa muraille de glace qui fait presque 5 km de long pour une hauteur moyenne de 70 mètres émergés (et 100 mètres immergés)…
Ce glacier est situé dans le parc national Los Glaciares de la province de Santa Cruz, à 78 kilomètres d'El Calafate, au cœur de la Patagonie argentine.
Schéma de la progression du glacier vers l’est et les bras qui mènent au lac Argentino
Sa présence majestueuse s’admire simplement depuis un sentier aménagé en balcon sur la rive opposée pour le spectacle. Il y a également des mini-croisières pour l’approcher. Né à une altitude assez modeste (1500 mètres), le front du Perito Moreno aboutit dans un lagon où les touristes assistent parfois à la chute des grands pans de son immense muraille de glace qui s’effondrent avec fracas dans les eaux du petit détroit.
Du fait de l’écoulement des eaux qui vont alimenter le lac Argentino, elles sapent littéralement le pont ou barrage de glace de glace qui relie parfois les deux rives. Le glacier a comme particularité d’être en progression constante (à l’instar des autres glaciers patagoniens).
Alors que ce glacier avance petit à petit et forme un goulet dans le détroit du lac Argentino, la pression de l’eau se fait parfois plus forte et provoque régulièrement l’effondrement des immenses pans de glace, et ce, en toute saison. Mais le spectacle et le paysage sont fascinants, avec ou sans les effondrements…
De nombreux tour-opérateurs incluent le glacier dans leur circuit voire organisent des voyages essentiellement dans ce but…
En Nouvelle Zélande
12) Glaciers Fox et Franz Jozef, Nouvelle Zélande
Quoi : deux glaciers côtiers sur l’île sud de la Nouvelle Zélande
Quand : toute l’année
Certes, vous n’irez peut-être pas jusqu’en Nouvelle Zélande seulement pour observer ces glaciers même si une fois sur place, ils valent le détour pour leur beauté légendaire au cœur du Parc national de Westland Tai Poutini.
Avec leurs falaises de glace de 40 mètres de haut sur treize kilomètres de long, ils sont situés sur la côte ouest de l’île sud de la Nouvelle-Zélande. Ces glaciers sont simples d'accès et s’offrent aux nombreux touristes, même les moins sportifs pour des superbes balades et découvertes.
Véritable terrain de jeu de passionnés d’alpinisme et d’explorateurs, photographes et amoureux de montagne, les glaciers sont sur la liste de nombreux opérateurs locaux qui proposent une infinité de formules pour les découvrir de manière scientifique, ludique, sportive, etc.
Des découvertes individuelles sont également possibles mais certains sites des glaciers sont dangereux et indiqués comme tels. Dès lors, bien suivre les recommandations d’usage.
Ajoutons des tours en hélicoptère, des séjours sur place, etc.
Infos :
D’autres glaciers dans le monde
Il y a bien d’autres glaciers dans le monde comme le glacier Lambert en Antarctique, le plus long du monde avec plus de 400 km sur 55 km de large et qui se jette dans l'océan (Ice shelf) pour y former de nombreux icebergs tabulaires (un processus appelé vêlage) tout comme le glacier Beardmore, toujours en Antarctique et qui mesure plus de 160 kilomètres de long.
Quant à l’inlandsis du Groenland, il fait presque 2 millions de km² et environ 3 km d'épaisseur à certains endroits. Les plus longs glaciers au monde sont en Asie centrale, ce sont les glaciers Fedchenko au Tadjikistan (77 km et jusqu'à 1000 m d'épaisseur) et Siachen (72 km) Inde et Pakistan (Karakorum) avec le Baltoro au Karakoram (Pakistan).
La plus grande calotte glaciaire est celle du glacier Austfonna (Svalbard au nord de la Norvège dans l’océan arctique) avec 8 200 km². Quasiment la même surface que le Vatnajökull en Islande et ses 8 100 km² pour mille mètres d'épaisseur.
Les effets du changement climatique s’observent sur la plupart des glaciers et se traduisent notamment sur le bilan hydrographique de la montagne ainsi que sur l'habitat et les infrastructures humaines, la biodiversité et le tourisme.
De nombreuses recherches démontrent que l’augmentation du réchauffement climatique se traduit déjà sur certains écosystèmes montagnards sous forme de sécheresse par exemple avec risques d’incendies mais également d’éboulements, de glissements de terrain et de création de lacs d’altitude hors de contrôle, etc.