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Glaciers, Icebergs et banquise... comme neige au soleil ?

Dernière mise à jour : 16 juin 2021



Les glaciers sont fascinants à observer, surtout si à plus ou moins long terme, leur destin semble inéluctable avec le réchauffement global. A l’instar de la banquise, des icebergs et des neiges éternelles, les glaciers sont sur la ligne de front des changements climatiques de notre bonne vieille planète dont ils sont l’un des principaux indicateurs (avec le niveau des mers, les neiges d’altitude, etc.).


La plupart des glaciers de nos montagnes (européennes en tous cas) semble vouée à une disparition à plus ou moins long terme tandis que nombre de petits glaciers ont déjà disparu.


Il suffit pour s’en rendre compte de parcourir les Alpes et d’admirer les paysages d’aujourd’hui et de les comparer à ceux de naguère (à partir de 1850, quand s’est terminé le petit âge glaciaire débuté au 16ème siècle).


On comprend vite la mesure du phénomène en contemplant les archives photographiques ou en observant simplement la géologie du terrain montagnard avec les paysages formés par leur passage puis leur recul: restes de moraines, lacs et verrous glaciaires…


Sans oublier la forme des vallées en « U » que nos cours de géo comparaient aux vallées d’origine non-glaciaires, à savoir en « V », etc. Car les glaciers sont souvent de véritables créateurs de paysages qu’ils ont sculptés et rabotés.


Mais si l’immense majorité d’entre eux recule (ils ne reculent pas au sens propre mais le front du glacier remonte en altitude), certains progressent mais c’est plutôt l’exception… Cela s’explique probablement à cause des changements en termes de précipitations neigeuses).


Petite définition du glacier

Pour simplifier, rappelons qu’un glacier est une masse de glace créée par le tassement de couches de neige accumulées au fil des saisons et des années. Sous nos latitudes, un glacier se forme quand la neige est tombée dans les hauteurs et s’accumule en couches successives.


La neige ainsi entassée augmente de densité en s’écrasant sous son propre poids et se transforme en glace de plus en plus compacte, après l’expulsion progressive de l'air contenu en son sein.

Pour faire simple, il existe deux types de glaciers, les glaciers de montagne (qui naissent en altitude et sont confinés dans les reliefs) et les glaciers de plaine (sans relief et parfois bordés par la mer), lesquels donnent le cas échéant naissance aux icebergs.


Un glacier de montagne comprend une zone d’accumulation (où la neige s’accumule) et une zone d’ablation (où le glacier disparaît en fondant) en contrebas. Entre les deux, une limite qui varie et fait avancer ou « reculer » le front du glacier. Reculer signifie que la zone de fonte du glacier remonte en altitude.


En montagne et du fait de la gravitation, ces masses de glace qui s’accumulent au biveau du névé (cirque glaciaire) vont commencer à s’écouler, très lentement comme un fleuve qui avance inéluctablement (quelques centimètres par jour à plus de cent mètres par an), tout en rabotant le fond de son lit et les parois montagneuses par son poids énorme, en arrachant les débris qui s’écoulent en moraines.


Alimentés par les neiges qui tombent en hiver (une variable saisonnière), les glaciers présentent également des réserves d’eau qui régulent les rivières dans les vallées en contrebas. Depuis la fin du petit âge glaciaire (qui s’est terminée aux alentours de 1850), quasiment tous les glaciers sont en phase de recul…

Coupes simplifiées d’un glacier avec M (moraines)

et N (« Névé » ou zone d’accumulation de neige dans le cirque glaciaire)

à gauche, glacier de montagne

à droite : glacier de plaine ou de relief côtier avec formation possible d’icebergs


Banquise et icebergs…


La différence entre la banquise et un iceberg est simple. La première résulte du gel de la mer (à partir de -5°C en général) sur une épaisseur variable mais qui n’atteint jamais que quelques mètres au maximum.



Schéma d’un glacier côtier et/ou inlandsis et formation (vêlage) des icebergs


Un iceberg provient d’un glacier, d’une calotte glaciaire ou d’un inlandsis (voir schéma). Il est constitué d’eau douce et peut atteindre plusieurs dizaines de mètres de haut pour sa partie émergée (tandis que la partie immergé peut être multiplié par 7)... Tandis que la banquise est constituée d’eau salée et gelée.


Inlandsis (ice sheet)


C’est une immense calotte de glace telle qu’il en existait durant les glaciations en Amérique du nord ainsi qu’en Europe et qui recouvrait une grande partie de ces continents et de l’océan.


Ce sont eux qui ont façonné, taillé, sculpté et plutôt raboté certains paysages d’Europe et d’Amérique du Nord, de New York au fjord du Saguenay (Québec) ou les fjords, , etc. aujourd’hui, il n’existe des inlandsis qu’au Groenland et en Antarctique où ils représentent 98 % de la totalité des glaces terrestres et dont l’épaisseur peut dépasser les 4.000 m.


Combien de glaciers dans le monde ?


Le National Snow & Ice data center (NSIDC) en a répertorié plus de 130 000 dans le monde, un chiffre qui semble énorme mais à relativiser quand on sait que certains sont de plus petite taille et se trouvent cachés au cœur de massifs montagneux comme l’Himalaya, la Cordillère des Andes, le Groenland, l’Antarctique, etc.

Autre centre de recherche, le Randolph Glacier Inventory (RGI) qui utilise les observations satellitaires et a répertorié ainsi plus de 197 000 glaciers. Quoi qu’il en soit, nous n’épinglerons dans ce guide qu’une douzaine de glaciers, depuis les Alpes toutes proches jusqu’à la Nouvelle Zélande…


National Snow & Ice data center (NSIDC)


World Glacier Monitoring Service (WGMS).


Règles de précaution lors de la visite d’un glacier

Un glacier est d’autant plus beau qu’il s’observe en toute sécurité. Certains se découvrent facilement depuis un belvédère, sur les hauteurs ou de tout près mais pas spécialement dessus... S’il s’agit d’organiser une incursion à même le glacier, cela doit se faire en connaissance de cause ou parfaitement encadré par des professionnels…


Car s’aventurer sur un tel fleuve de glace peut être très dangereux, du fait des crevasses et séracs qu’il montre… ou qu’il cache ainsi que des zones de fonte qui peuvent créer des moulins et autres puits profonds.


Dès lors, quand c’est possible et permis, toute exploration d’un tel phénomène doit être faite en suivant les sentiers ou les parcours dans les zones autorisées et/ou avec des guides de montagne expérimentés.


Parfois, il faut être équipé en avec vêtements chauds ou combinaison, casque, grosses chaussures à crampons, piolet, raquettes ou skis de randonnée, lampe frontale… Chez certains organisateurs, le matériel est loué ou prêté.


Un lien qui montre la fonte des glaces polaires


On les classe selon leur morphologie, leur surface, leur volume, leur forme ou selon leur évolution (de vallée, de montagne, de cirque ou par leur processus selon qu’ils soient en montagne ou en bord de mer…). Un glacier n’est pas une calotte de glace ni une banquise…



La banquise


Rappelons que la banquise est la couche de glace qui se forme à la surface d'une grande étendue d'eau. Et quand on pense banquise on pense à juste titre « pôle nord » où il s’agit d’une couche de glace formée à partir de l’eau salée sur laquelle se sont également accumulées des quantités de neige.


La plupart du temps, il s’agit d’eau de mer mais des lacs peuvent également créer une banquise, comme les grands lacs américains ou canadiens. La banquise peut avoir une épaisseur de plusieurs mètres (jusqu’à 3 ou 4 mètres) et exister depuis plusieurs années sans avoir fondu en été, à l’opposé de la banquise saisonnière (annuelle ou hivernale) qui ne se crée que lors du gel hivernal et ne perdure que les mois d’hiver avant de fondre durant l’été.


Il ne faut pas confondre cependant la banquise avec les calottes glaciaires et inlandsis, lesquelles sont à l’instar des glaciers, créées par l’accumulation de neige qui se tasse et chasse l’oxygène pour être de plus en plus compacte. La banquise est parfois mélangée avec des icebergs…


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