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Front et nuages, le spectacles des jours

Dernière mise à jour : 17 déc. 2021



En plus de la beauté et de la diversité des ciels ainsi que de de la forme et des couleurs des nuages, quelques phénomènes météorologiques esthétiques ou impressionnants liés à l’évolution permanente de notre atmosphère offrent leur spectacle.


Quelques possibilités d’observer certains phénomènes existent chez nous, avec l’arrivée des perturbations et leurs cortèges de nuages, tempêtes, orages qui valent le rendez-vous. Des voyages plus conséquents peuvent par exemple emmener les passionnés beaucoup plus loin pour chasser et observer les tornades par exemple, lors de circuits proposés par des spécialistes.

Fronts et perturbations


Toute la météo qui nous vivons (ou subissons parfois) est liée à la progression des fronts ou perturbations. Celles-ci naissent de la rencontre de deux masses d’air, une froide et une ‘‘chaude’’. La plus chaude va se trouver prise en tenaille par l’air froid qui va la forcer à monter en altitude (l’air chaud étant moins dense).


En fonction de la rotation de la terre, ce phénomène va s’enrouler et se déplacer vers l’est pour creuser petit à petit une dépression (l’air chaud qui s’élève), ce qui va créer une perturbation avec son cortège de nuages et de précipitations ainsi que de vents (parfois très forts lors des tempêtes).


Lorsqu’une perturbation passe sous nos latitudes, elle s’observe facilement via les instruments (température, pression, vitesse du vent, visibilité, précipitations, etc.) ainsi que sur les photos satellites et ‘‘radars pluie’’… Mais également et surtout, visuellement, avec leur cortège de nuages qui séduiront les photographes avec les lumières et les ciels changeants.




Le schéma ci-dessus explique la formation dans le temps d’un front lors de la rencontre d’une masse d’air chaud et d’air froid. Tout en progressant plus vite que l’air chaud emprisonné, l’air froid va repousser l’air chaud en altitude et créer une basse pression (L) comme le ferait une tirette qui se ferme et va finir par repousser tout l’air chaud en altitude (l’occlusion). Quant au vent, il se dirige toujours vers la basse pression en suivant les isobares (lesquels indiquent les mêmes pressions atmosphériques).



Plus les isobares (qui sont un peu comme les courbes de niveau d’une carte géographique) sont rapprochées plus les vents seront forts…


L’air chaud qui avance forme le front chaud. Le passage d’un front chaud est toujours suivi par celui du front froid (temps variable) qui le rattrape.



Un front chaud n’a rien à voir avec un beau ciel bleu et des températures douces ou élevées mais indique simplement l’arrivée d’une perturbation qu’un amateur de météo verra progresser notamment grâce au cortège de nuages qui vont se suivre. Une observation facile à faire : il suffit de regarder dehors…


Il va de soi que pour apprécier parfaitement l’avancée d’un front ou photographier un ciel et ses nuages, l’idéal est de se trouver dans un endroit découvert comme un bord de mer ou dans la plaine, un cap, une montagne, un point de vue sur une ville... L’observateur observera la progression des cirrus, ces merveilleux nuages blancs en forme de plumes et de filaments dans le ciel bleu.


Puis viennent les cirrostratus et les cirrocumulus (qui s’apprécient le mieux au coucher du soleil) et la suite du cortège de nuages, avant la pluie, le ciel sombre et bas, puis le passage du front froid avec les averses (ou giboulées), les orages… Puis à nouveau le beau temps. A moins que la dépression suivante ne pointe déjà le bout du nez (dans le cas de trains de dépressions).



Schéma en coupe (à une échelle exagérée en hauteur) à travers les fronts qui indiquent le passage d’une perturbation (sur plusieurs centaines de kilomètres) avec les fronts se déplaçant de gauche à droite et leur cortège de nuages (représentés par leur code).

Le front froid (FF) rattrape le front chaud (FC) et soulève l’air du secteur chaud qui se déplace moins rapidement, avant l’occlusion de celui-ci.



Nuages… merveilleux nuages


Nul besoin de s’appeler Baudelaire pour apprécier la poésie de ces indicateurs de l’état de notre atmosphère que sont les nuages. En fonction des paramètres de pression, d’altitude, de température et d’humidité, ils sont en général le résultat des fronts qui progressent autour de la planète.


Formés de très petites gouttelettes d'eau ou d’infimes cristaux de glace (de 1 à 100 microns de diamètre), ils doivent leur forme, leur texture, leur transparence ou leur opacité ainsi que leur couleur aux conditions atmosphériques et de luminosité, de pression et de température.


L'Organisation Météorologique Mondiale a établi une classification des nuages en dix genres (et 14 espèces, pourquoi pas, à l’instar des êtres vivants…) selon leur physionomie, l'altitude à laquelle ils se forment, leur apparence générale, etc. Ils engendrent ou non des précipitations et sont liés à un type de temps particulier.


Exemple : les cirrus annoncent l’arrivée d’une perturbation et ainsi de suite jusqu’aux nimbostratus qui donnent leurs pluies régulières. Avec l’arrivée du front froid, voici les cumulonimbus et les orages, puis le ciel de traîne et les averses…


On en dénombre donc dix genres établis à trois niveaux d’altitude. Ils sont divisés en 14 espèces (classification secondaire) en fonction de leur aspect et de leur structure et en 9 variétés (classification tertiaire).


Représentation schématique des 10 types de nuages (sans lien entre eux mais selon leur « étage ». Etage I (inférieur) de 0 à 2 km; M (moyen) de 2 à 6 km et S (Supérieur) à partir de 6 km.


Etage inférieur (du sol à 2000 mètres)


A la limite de l’étage bas et moyen se trouvent les brouillards et les Stratocumulus (Sc), composés de gouttelettes d’eau. Tout en bas de l’étage inférieur, les Stratus (St) sont des nuages de basse altitude, comme le brouillard. Enfin, les Cumulus sont souvent indicateurs de beau temps (quand leur taille est petite).


Par contre, les Cumulonimbus (Cb) trahissent une instabilité marquée par un grand développement vertical. Ils peuvent engendrer orages et tornades (voir chapitres consacrés). Les Cb ont généralement leur base dans l'étage inférieur mais peuvent monter facilement à des altitudes importantes, voire même jusqu’à la limite de la troposphère dans les régions tropicales. Les nimbostratus également ont leur base au niveau inférieur.


Etage moyen (de 2000 à 6000 mètres)


Les nuages situés à l'étage moyen (alto) sont généralement constitués de gouttelettes d'eau mais également de cristaux de glace. Ce sont les Altocumulus (Ac) et Altostratus (As) ainsi que le Nimbostratus (Ns) dont la taille en altitude peut varier (ce sont ces nuages qui nous donnent des pluies fortes et régulières, un temps sombre).


Les nimbostratus peuvent occuper quasi les trois étages et s’étaler sur des centaines de kilomètres carrés. Ils apportent également des pluies continues parfois sur de longues périodes.


Etage supérieur (de 6000 à 10 000 mètres voir davantage selon la latitude)


Ceux qui se trouvent au niveau supérieur de la troposphère sont constitués de cristaux de glace. Ce sont les Cirrus (Ci), les Cirrocumulus (Cc) et les Cirrostratus (Cs). A cette altitude, leur température est inférieure à - 40°C.



La mer de nuages


Alors qu’on peut l’observer facilement en avion, la mer de nuages s’observe plus difficilement depuis la surface terrestre. Seulement en montagne ou sur les hauteurs, il est possible d’assister à ce spectacle facilement lorsque les nuages sont aperçus depuis le dessus.


Par temps calme en général, leur surface supérieure est relativement plate et uniforme avec des ondulations qui font penser à des vagues et entourent les reliefs semblables à des îles. La couche nuageuse en contrebas est souvent formée de stratus et de brouillard…


Des lieux célèbres dans le monde permettent d’apprécier cette mer de nuages, comme les monts Huangshan en Chine. Mais pas besoin d’aller si loin, tous les reliefs de nos contrées peuvent offrir ce phénomène.


Celui-ci se produit en général par temps calme, quand les basses couches de l’atmosphère, chargées d’humidité stagnent dans les vallées. Le phénomène s’observe également aux îles Canaries depuis le Teide par exemple…


Les vents


La direction et la vitesse du vent sont toujours causées par des différences de pression qui existent à la surface du globe. Entre les anticyclones et les zones dépressionnaires, si l’on établit la moyenne planétaire de ces zones de hautes et basses pressions, on obtient un schéma global de circulation atmosphérique* (voir fin de chapitre), lequel permet de visualiser en un coup d’œil et de comprendre toute la circulation atmosphérique.


On peut en déduire la présence des vents réguliers, comme par exemple les vents d’ouest qui traversent la plus grande partie de la France toute l’année ou les alizés qui se dirigent vers l’équateur, quasiment toute l’année également. Il en va de même pour les zones de haute et basse pression comme l’anticyclone des Açores, l’anticyclone de Sibérie, les dépressions subpolaires (d’Islande), etc.



Pour rappel, les vents tournent dans le sens anti-horlogique autour d’une dépression dans l’hémisphère nord, comme indiqué sur le schéma (L signifie basse pression).


Les vents suivent les isobares et sont d’autant plus fort que le gradient de différence de pression est important (que les lignes isobares sont serrées), comme autour d’une dépression tempétueuse. Ils tournent dans le sens horlogique autour d’un anticyclone (H)


Plus localement, certains vents régionaux se produisent lors de configurations particulières et ont reçu autant de noms, souvent poétiques, pour les décrire : ponant, levant, grec, galerne, tramontane, mistral, sirocco ou plus loin bora, chinook, harmattan, etc. De nombreux dictons régionaux les évoquent également.


Ces vents sont parfois une composante due à un phénomène régional comme par exemple le mistral et la tramontane, qui sont liés et soufflent vers le golfe de Gènes où se trouve une dépression.

Epinglons deux types de vents et leurs corollaires : le mistral (et la tramontane) ainsi que les vents de type « foehn ».


Le mistral (et la tramontane)


Redouté des plaisanciers, aimé des véliplanchistes, son nom « maître du vent » souligne bien sa personnalité. Ce vent parfois très fort, sec et glacial en hiver ou frais en été, semble laver le ciel qui se colore d’un bleu intense. Le mistral souffle le long de la vallée du Rhône et se dirige vers le Golfe de Gènes (ou la région) où s’est formée une dépression tandis qu’un anticyclone se situe au large de la péninsule ibérique ou dans le Golfe de Gascogne.


Le mistral peut parfois souffler en rafales à plus de 120 km/h et balayer le Mont Ventoux, Orange, la Camargue et le delta du Rhône, les villes de Marseille et Toulon, le golfe du Lion tandis que la ville de Nice est épargnée grâce aux Alpes toutes proches.



Quant à la tramontane, elle naît de la même dépression mais suit l’axe des Pyrénées comme indiqué sur la carte schématique.


Carte simplifiée du mistral (et de la tramontane le long des Pyrénées).



Le fœhn (ou föhn)

Ce vent montagnard a comme particularité d’être chaud et très sec, même en hiver. Il descend les vallées souvent avec force et est connu dans tous les massifs montagneux de la planète. Chez nous, ce sont les Alpes et les Pyrénées qui en connaissent les plus grands effets, même si le Massif Central ou les Vosges ne sont pas en reste.


Ces dernières privent d’ailleurs la plaine d’Alsace, sous le vent, de l’humidité et de la pluie qui s’accroche aux sommets vosgiens, faisant de cette région viticole l’une des plus sèches de France.


On observe le fœhn* (voir explications scientifiques à la fin du chapitre) dans nombre de vallées des Alpes et des Pyrénées selon l’orientation des perturbations et des masses d’air pluvieuses ainsi que leur intensité.


On l’observe également souvent aux îles Canaries en hiver, notamment sur l’île de La Palma grâce à l’importance de son relief qui bloque les masses nuageuses et pluvieuses venant du nord-ouest d’un côté tandis que le sud-ouest de la caldera est baigné de lumière.


Les masses nuageuses caractéristiques du fœhn sont souvent les cumulus épais, stratus et nimbostratus qui prennent de la hauteur (mur de foehn) avec des averses, des avancées et des reculées de cette paroi nuageuse, parfois des arcs-en-ciel et des lumières extraordinaires.


Un régal pour les photographes, un spectacle garanti et… du soleil du côté sous le vent de la montagne.



Quelques phénomènes climatologiques expliqués

La mousson


Ce phénomène climatique bien connu en Asie et notamment en Inde où elle est la plus impressionnante avec ses pluies diluviennes est marqué par l’inversion saisonnière des vents. L’arrivée des fortes pluies lors de la mousson d’été (de juin à fin juillet toute la péninsule indienne) s’explique par la remontée vers le nord de masses d’air chargées d’humidité tandis qu’en hiver, les vents frais en provenance du continent se déplacent vers le sud plus chaud, se réchauffent et provoquent des pluies également mais sur l’océan et l’Asie du Sud-Est.


Le phénomène s’explique donc par la présence de la chaîne de l’Himalaya au nord ainsi qu’aux masses océaniques au sud. Le climat subit donc les alternances de chaleur et de froid selon les saisons.



Ce qui engendre des hautes ou basses pressions comme l’explique la carte schématique de la mousson d’été (à gauche) et d’hiver (à droite) avec L pour basse pression et H pour haute pression.


Contrairement à une idée reçue, si la mousson peut engendrer de fortes pluies, ces dernières ne sont pas régulières et continues mais parfois intermittentes, de quoi donner de superbes lumières aux paysages. Elle se propage de début juin au sud de l’Inde jusque fin juillet sur out le subcontinent.


Anticyclone des Açores


Cette zone de hautes pressions moyennes située dans l’Atlantique nord subtropical est célèbre pour le beau temps qu’elle apporte à l’Europe. Quand cet anticyclone (également appelé ‘‘de l'Atlantique Nord’’ ou ‘‘des Bermudes’’ aux USA) se déplace vers nos contrées, il a pour effet de dévier les dépressions qui passent plus au nord, ce qui nous apporte dès lors un temps généreusement ensoleillé.


Avec parfois plus de 1030 hPa, l’anticyclone est situé dans la partie subtropicale de l’Atlantique nord. Il a comme pendant l’anticyclone de Sainte-Hélène dans l’Atlantique sud. Il reste plutôt cantonné en hiver au centre de l’Atlantique et se déplace davantage au printemps et en été où ses effets se font sentir (notamment via une dorsale ou poussée anticyclonique).



Sur son flanc sud, la zone de hautes pressions qu’il engendre crée les alizés qui sont des vents réguliers et assez forts (en moyenne 5 beauforts) et qui se déplacent vers les basses pressions équatoriales, du nord-est vers le sud-ouest.


L’anticyclone des Açores fait partie du schéma de la circulation générale de l’atmosphère, lequel schéma établit des zones moyennes de hautes et basses pressions qui interfèrent parfois entre elles et permettent de comprendre facilement les rudiments de la climatologie… ON oppose souvent à l’anticyclone une région dépressionnaire au nord de l’Atlantique qui a pour nom ‘’dépression d’Islande’’ (L sur la carte).


Les ouragans ou cyclones


A titre d’info, les cyclones se forment toujours sur les masses océaniques (entre les tropiques et l’équateur) lorsque la température minimale de la surface est supérieure à 27°C sur plusieurs mètres de profondeur.


Une évaporation intense se produit et provoque l’ascendance de grandes quantités d’eau qui vont se structurer et se mettre en rotation grâce à la force de Coriolis (qui diminue près de l’équateur, d’où la formation plutôt vers les tropiques). Les cyclones ont hérité de ce nom du fait du mouvement circulaire autour d’un centre de (très) basse pression, dans le sens anti-horlogique dans l’hémisphère nord (ouragans en Amérique et typhons en Asie).


L’ouragan passe par plusieurs phases au préalable, de la dépression tropicale à tempête à partir de 34 nœuds et puis ouragan à partir de 64 nœuds (117 km/h). Ensuite, l’échelle de Saffir-Simpson classe les cyclones en 5 catégories d’intensité.


Les cyclones n’ont pas une structure identique à celle d’une perturbation née de la rencontre d’un front chaud et froid (voir plus haut) mais bien un enroulement d’immenses parois nuageuses (murailles de cumulonimbus sur plusieurs kilomètres de hauteur) et libérant de la chaleur en altitude. Un cyclone peut avoir 300 km de diamètre. Le système est en rotation autour d’un œil qui se déplace lentement et où se trouve une très basse pression. Au niveau de l’œil, le ciel est clair et le vent est nul.


La trajectoire des cyclones qui naissent dans l’Atlantique part en général d’une zone océanique située à l’ouest des îles du Cap Vert. De dépression à tempête tropicale puis cyclone, le phénomène s’amplifie et se dirige en général vers les Caraïbes qui sont souvent frappées de plein fouet.


Certains ouragans ont continué leur trajectoire en remontant vers La Nouvelle-Orléans comme Katrina en 2005 ou New-York avec Sandy en 2012 ou les provinces maritimes du Canada tandis que d’autres plus rarement ont traversé l’Amérique centrale comme l’ouragan Mitch en 1998…


Sinon, la plupart du temps, les ouragans remontent vers les côtes des USA pour se dissiper sur terre (non sans laisser d’énormes quantités d’eau) ou poursuivent leur route en se refroidissant sur l’océan. Redevenus tempêtes tropicales, les ex-ouragans vont parfois traverser l’Atlantique pour arriver chez nous sous forme de perturbation atténuée.


Il va de soi qu’un cyclone n’est pas un but de voyage en soi. Car ce phénomène excessivement dangereux oblige plutôt les populations confrontées à le fuir ou à se réfugier dans leurs habitations, obligeant les touristes piégés durant leurs vacances à s’abriter dans les endroits sécurisés des hôtels.


En plus de leurs effets dévastateurs qui peuvent détruire également les infrastructures (aéroports, vols annulés, autoroutes et routes fermées, inondations) les cyclones ne sont pas (à l’instar des tremblements de terre) une source et un motif de voyage avec les plaisirs de leur observation.



Où visiter des stations météo ?


Il arrive que des services météorologiques organisent à certaines occasions des journées portes ouvertes qui permettent de découvrir les instruments, les espaces de mesure avec les explications, les méthodes de travail, le traçage des cartes synoptiques voire l’envoi des ballons sonde, etc. Certains observatoires ou planétariums ont souvent une annexe dédiée à la météorologie (voir chapitre astronomie).


Epinglons quelques expositions permanentes :


La cité de l’espace à Toulouse

En plus des structures dédiées à l’astronomie et à la conquête spatiale, un pôle météo permet de se familiariser avec la météo



Coordonnées GPS : 43°35’12 Nord -1°29’38 Est Avenue Jean Gonord 31506 Toulouse CEDEX 5

Tél. 05 67 22 23 24


Nausicaá

Le centre national de la mer accueille en son sein une antenne du Centre météorologique de Météo-France. Une découverte des océans et de la science météorologique en général permet de mieux connaître les observations, techniques de prévisions, statistiques, présentations audiovisuelles, etc.

17, boulevard de Sainte Beuve 62200 Boulogne sur Mer Tél : 03 21 10 85 10


Observatoire du Mont Aigoual, Gard Sur ce sommet emblématique des Cévennes méridionales à 1567 m dans le Gard, un espace d’exposition et un musée présentent la science météorologique. Une partie explique les activités de Météo-France avec les observations, les prévisions et la climatologie, avec des démonstrations d’instruments et de techniques.


Les visiteurs découvrent également les images satellite et radar via des projections sur grand écran, des diaporamas, des jeux et vidéos météo. Le site du Mont Aigoual est également présenté à travers les saisons via une exposition photographique de plus de 800 photos qui relatent notamment les conditions de vie et de travail à l'Observatoire.

Pour toute demande concernant l'exposition et les animations estivales : Météosite Mont Aigoual Observatoire météo du Mont Aigoual30570 Valleraugue Téléphone : 04 67 42 59 83 / 04 30 05 16 80



Photographie et météo


Quand on sait à juste titre que mot « photographie » signifie écrire avec la lumière, le photographe ou le voyageur amoureux de nature qui aiment les belles photos chercheront toujours les luminosités les plus prometteuses.


Chacun aura dès lors un œil rivé vers le ciel et le temps qu’il fait. Et saura le cas échéant prévoir sa petite météo grâce à certaines déductions directes faites de visu sur le terrain.


De quoi permettre de planifier des sorties ou d’improviser en fonction du temps qu’il fait (ou va faire) à court terme et à l’échelle locale : telle masse nuageuse va se former, tel orage se prépare, un beau grain d’averses arrive à l’horizon, le ciel est dégagé mais brouillard se forme au fond de la vallée, un arc-en-ciel devrait apparaître dans cette averse dès que le soleil encore caché par ce gros nuage va apparaître à l’horizon, etc.


  • Le mauvais temps n’est pas toujours synonyme de photos peu intéressantes ; pluie, brouillard, brume peuvent donner des clichés d’ambiance parfois captivants, avec les réflexions dans l’eau, les flaques d’eau, les effets de brume, les ciels chargés…

  • La lumière du matin ou du soir est la plus belle pour les paysages du fait des contrastes et des ombres, avec une bonne saturation des couleurs

  • Pour éviter les ciels blancs et uniformes qui enlèvent leur saveur au paysage, pourquoi ne pas utiliser des filtres dégradés gris ou bleus

  • Le soir au coucher du soleil, la lumière est ‘chaude’, à savoir ajoute une tonalité rouge au paysage (les murs blancs deviennent rose, etc.). Eventuellement corriger en faisant la balance des blancs

  • Alors que le front chaud est souvent synonyme de ciel bas et pluvieux avec l’atténuation des couleurs, le passage du front froid va rapidement décliner un ciel de traîne avec ses contrastes entre le bleu et le blanc des nuages d’averses. Les grains libèrent leurs masses pluvieuses en colonnes ou en rideaux de pluie du plus bel effet (en mer ou en safari par exemple). Ajoutons les arcs-en-ciel, les horizons sombres qui contrastent avec la lumière éclatante en fin de journée. Bref, le front froid est le bon moment pour sortir son appareil photo.

  • Après une journée pluvieuse et le passage du front froid, avec le vent qui tombe, l’humidité de l’air et du sol détrempé vont peut-être créer dès l’aube du lendemain de superbes effets de brume dans les vallées, une mer de nuages en montagne, etc. Ne pas hésiter à se lever très tôt…

  • Les grands photographes connaissent souvent les lieux qu’ils vont photographier, en sachant à quelle heure ou quel type de temps leur donnera telle lumière pour éclairer tel paysage… Certains font les repérages à l’avance et déclinent les lieux sous tous les éclairages. Certains refont le voyage pour obtenir la lumière qu’ils rêvent d’avoir

  • Observer les masses nuageuses sur les sites météo (satellite, radar) pour voir l’évolution des fronts également

  • Ne pas hésiter à regarder les photos prises par d’autres photographes concernant un endroit précis (livres, cartes postales, posters) ou sur internet (flickr, instagram, etc.) pour se faire une idée du meilleur point de vue et envisager quelle lumière correspondra au mieux aux désirs du photographe… Et quel type de photo donnera l’envie de la travailler ou de l’améliorer avec sa touche personnelle

  • Pourquoi ne pas s’aider de google maps pour dénicher les endroits propices aux meilleures photos, en estimant la position du soleil (lever, midi, coucher, etc.)

  • Des programmes aident les photographes à planifier leurs prises de vue (lumière, soleil, lune, ombres…) comme par exemple the Photographer's Ephemeris ® qui propose une série d’applications (payantes). C’est sur http://photoephemeris.com/

  • Ne pas hésiter à emporter un trépied avec soi pour les temps de pose avec les effets brouillard de l’eau dans les rochers, torrents, plages, etc.

  • Avoir quelques filtres dégradés ainsi que le filtre polarisant

  • Pour les photos d’orages, voir le chapitre consacré

  • Pour la photo de nuit et astronomique, voir le chapitre consacré


Un peu de vocabulaire


Isobares

Une isobare est une ligne où la pression est uniforme, à l’instar d’une courbe de niveau sur une carte géographique. Les isobares permettent de visualiser facilement les zones de hautes et basses pressions sur les cartes.


Carte synoptique

Carte des fronts à grande échelle, réalisée pour un aperçu schématisé de l’atmosphère en vue de prévision météorologiques, avec la présence des isobares, des fronts, etc.


Zone de convergence intertropicale

C’est la zone où les masses d’air sont attirées vers les creux dépressionnaires au niveau de l’équateur. Il y a ascendance et souvent des pluies souvent conséquentes. En été (dans l’hémisphère nord), la ZCI se trouve le long d’une ligne au nord de l’équateur. En hiver (été dans l’hémisphère sud), la ZCI se situe au sud de l’équateur

Schéma global de la circulation atmosphérique (expliqué en coup de vent) …

Ce schéma simplifié permet d’apercevoir en un coup d’œil les grands mouvements de la circulation des masses d’air autour du globe. On y voit les zones de subsidence et d’ascendance, respectivement marquées par les hautes et basses pressions (anticyclones et dépressions) ainsi que les trois cellules d’échange de masses d’air en fonction de la latitude, lesquelles expliquent succinctement les climats du monde, comme par les déserts sous les zones de subsidence tropicale, etc.

La cellule polaire, la cellule des moyennes latitudes (également appelée cellule de Ferrel) et la cellule subtropicale (cellule de Hadley).

Le fœhn expliqué

Plusieurs conditions sont nécessaires pour que le fœhn se produise et donne d’un côté de la montagne des pluies abondantes et de la fraîcheur tandis que de l’autre (côté sous le vent), l’air descendant est sec et plus chaud... Explication : avant d’arriver à condensation, l’air qui prend de l’altitude se rafraîchit selon l’adiabatique sèche (AS) à raison de 10° (on admet en général 9,75°C) degrés par 1000 mètres. Dès qu’il passe le seuil de condensation, cet air se refroidit moins vite mais libère son humidité (et de la chaleur) pour redescendre en altitude en gagnant des degrés plus rapidement cette fois, en suivant à nouveau l’adiabatique sèche (AS), à savoir 6 degrés (6,5°C est souvent admis) par mille mètres.




Il descend dès lors plus sec de l’autre côté de la montagne et se réchauffe en perdant de l’altitude plus vite que s’il était humide (en suivant la courbe appelée AS adiabiatique sèche). Résultat, l’air est plus chaud (parfois quelques degrés, voire même plus de 10° par rapport à la même altitude de l’autre côté de la montagne, faisant fondre rapidement la neige et la glace en hiver…

Précision : pour que l’effet foehn agisse, la masse nuageuse doit libérer de la pluie lors de son passage.



Boîte à outil

Alors qu’il n’y a pas vingt ans, seuls les possesseurs de télex et autres radioamateurs éclairés arrivaient à obtenir des cartes difficilement lisibles à imprimer sur du papier fax, la météo est entrée dans une ère nouvelle et captivante, réellement à portée de tous.


Depuis l’arrivée de l’internet, de formidables facilités d’observation météo en temps réel permettent d’avoir accès aux photos satellite, aux radars pluie, aux cartes synoptiques, aux impacts de foudre, aux prévisions dans le monde entier avec des cartes précises.


Et ce, quasi toujours gratuitement, avec une qualité sans pareil. Il en va de même avec de nombreuses applications pour smartphone. Nous avons sélectionné quelques sites très intéressants. Une formidable carte interactive des vents dominants, en temps réel https://earth.nullschool.net/#current/wind/surface/level/ Célèbre institution de prévisions, météo, éducation des USA pour le monde entier (un peu la NASA de la météo) : le National Oceanic and atmospheric administration. www.noaa.gov www.ncep.noaa.gov/

Quelques sites :

www.meteorama.fr/monde/vent Weather on line www.wofrance.fr Meteoblue https://content.meteoblue.com/fr/ Infos et météo, cartes http://marine.meteoconsult.fr Des sites météo (Info climat, la chaîne météo, météo services) invitent leurs communautés d’amateurs à poster leurs meilleures photos de nuages et de phénomènes météo, soit en temps direct, soit en différé Info Climat et sa rubrique photolive www.infoclimat.fr Meteo services www.meteoservices.be La chaîne météo www.lachainemeteo.com Réseau Météo France www.reseaumeteofrance.fr Animation pour observer les nuages http://education.meteofrance.fr Pour les amateurs de météo et de mesures www.station-meteo.com Site d’un passionné avec plein d’infos et conseils sur les stations météo www.meteo-mussidan.fr Weather underground (site international de prévisions et infos météo) www.wunderground.com/

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