Inde (3 parcs) :
Parcs nationaux de Corbett, Periyar et Nagarhole
Pays des Maharadjas et des éléphants somptueusement caparaçonnés, le sous-continent indien donne à cet animal une place prépondérante dans sa culture et ses traditions, sans oublier la religion hindouiste dont l’un des dieux les plus vénérés est Ganesh, l’homme à tête d’éléphant.
L’Inde accueille le plus grand nombre d’éléphants d’Asie. Les chiffres divergent quant au nombre d’éléphants sauvages (entre 15.000 et 20.000), lesquels diminuent suite au braconnage, à leur exploitation pour la captivité et à la réduction de leur habitat.
Car ce pays de plus d’un milliard d’habitants exerce une pression sur la nature avec des surfaces agricoles qui grignotent les parcs et les réserves. Avec parfois des conflits tragiques entre les hommes et les éléphants…
Rencontrer des groupes de pachydermes dans la nature sera parfois peu évident et nous mentionnerons seulement quelques parcs où même à l’état sauvage, cet animal (Elephas maximus indicus) est considéré en danger sur la liste de l’UICN.
La plupart des pachydermes (probablement plus de 3.000) que l’on rencontre en Inde s’exhibent plutôt lors des festivités, dans la rue ou près des temples. A moins qu’ils ne travaillent pour les touristes avec des tours à dos d’éléphant, à l’instar de la Thaïlande et d’autres pays d’Asie.
Nous expliquons dans le paragraphe Thaïlande tout le « bien » que nous pensons de cette situation mais à chacun d’apprécier et de se faire son opinion sur le fait de monter, ou non, sur un éléphant.
De nombreux sanctuaires (exemple : Punathoor Kotta Elephant Sanctuary) permettent également d’approcher les éléphants… captifs et cornaqués pour des offrandes très rentables de la part des visiteurs, qu’ils soient locaux ou touristes.
Quant aux parcs nationaux, ils n’offriront pas souvent les images de rêve que l’on observe en Afrique. Pour ce, il faudra plutôt se rendre au Sri Lanka (voir plus bas).
Il faut savoir que les éléphants servent depuis longtemps de moyen de locomotion lors des safaris dans certains parcs nationaux (Corbett) pour des « chasses » photo aléatoires, au tigre notamment.
Car l’éléphant (et son cornac) sont un moyen très pratique pour approcher les animaux en pleine nature, pour qui le pachyderme et son équipage forment un tout, inoffensif, qu’il n’est pas nécessaire de fuir.
Nous avons épinglé trois parcs
(1) Parc Corbett
(2) parc Periyar
(3) parc Nagarhole
1) Jim Corbett National Park
Où : A 12 km de Ramangar (et 260 km de Delhi), au nord de l’Inde et aux premiers contreforts de l’Himalaya
Quoi : parc de 520 km² divisé en 5 zones touristiques : Bijrani, Jhirna, Dhela, Dhikala, Durga Devi et la zone tampon Sitabani
Quand : de la mi-novembre à la mi-juin
Certes, on ne se rend pas au parc national de Corbett essentiellement pour les éléphants. Ce sont davantage les tigres qui fascinent les visiteurs de ce parc national, le plus visité d’Inde.
Mais rien n’empêche d’y apprécier le fait de croiser quelques groupes d’éléphants dans les superbes paysages des premiers contreforts de l'Himalaya et son mélange de parties forestières ou herbeuses, tout en rêvant de croiser quelques tigres élusifs et autres léopards (voir chapitres consacrés).
Des safaris sont proposés dans le parc, à dos d’éléphant dans la jungle et en jeep, ainsi qu’en rafting sur la rivière Kosi. D’innombrables possibilités de logement (voir chapitre tigres)
Un organisateur de séjours dans les parcs :
Autres espèces: chital, bison indien (gaur), sambar, antilope Nilgaut, gavial du Gange, roussette (« renard » volant), le pangolin...
2) Parc de Tekkady et lac Periyar, Kerala
Quoi : lac et forêt
Quand : la meilleure période est d’octobre à juin
Au sud de l’Inde, le très touristique site de Periyar au Kerala et ses 777 km² permet d’observer les éléphants, notamment à pied lors de petites randonnées guidées ou en bateau de nombreux mammifères et oiseaux du sous-continent.
On évoque la présence du tigre mais les visiteurs n’ont quasi aucune chance de l’observer. Des formules proposent également des tours sur le lac Periyar en bateau.
Un moyen facile d’observer quelques hardes d’éléphants sur les rives ainsi que les animaux qui longent le lac.
Mais pour être franc, cela se passe parfois dans le brouhaha et les hurlements des visiteurs depuis des bateaux parfois bondés…
3) Nagarhole National Park et Muthanga, Karnataka
Quoi : Nagarhole (643 km²) et Muthanga (345 km²) sont contigus et composés de forêt feuillue (très sèche en haute saison) et de grandes zones herbeuses traversées de rivières au cœur de la Nilgiri Biosphere Reserve
Quand : la meilleure période est d’octobre à juin
Nagarhole permet de croiser de nombreux mammifères dont quelques hardes d’éléphants et d’observer le gaur, ce massif « bison indien » ou bison de la jungle, sans oublier le tigre, le léopard, le chien sauvage indien (dhole), l’ours lippu.Ajoutons les rencontres classiques de toute réserve en Inde avec les espèces de cervidés et d’antilopes, etc.
Quant aux éléphants, on en croise quelques grands groupes dans les deux parcs et surtout dans la réserve de Muthanga inscrite dans le « Project Eléphant ».
Se loger Kabini River Lodge
1) Sri Lanka :
Parcs nationaux de Kandulla et Minnerya, Uda Walawe et Yala
Avec la Thaïlande, le Sri Lanka est également un pays d’Asie où l’éléphant tient une grande place autant dans la vie quotidienne que dans la mythologie. L’île abrite une population conséquente de plus de 5.000 bêtes en liberté.
Contrairement à la Thaïlande où il est difficile d’observer ces animaux en liberté dans de bonnes conditions, le Sri Lanka compte de superbes parcs nationaux, même si l’extension des terres cultivables les met régulièrement en conflit avec les hommes.
Il y a relativement peu de braconnage grâce au fait que les éléphants ne portent des défenses que dans 2 % des cas, en dessous de la moyenne des éléphants d’Asie avec leurs 7%. Ceci dit, de nombreux éléphants au Sri Lanka se rencontrent lors les fêtes, des mariages, près des temples, etc.
Contrairement à la Thaïlande, nous ne conseillons pas d’aller dans les « orphanages » qui ne sont que des attractions sordides où les animaux ne sont pas bien traités sous le principe fallacieux de réhabilitation.
Oubliez « Pinnawala Elephant Orphanage » et « Millenium park » : à part le moment où les animaux se baignent dans la rivière, ce sont des attrape-touristes où les bêtes sont exploitées par des cornacs agressifs désireux d’encaisser le pourboire laissé pour la photo ou le selfie. Indigne.
Si le Sri Lanka n’est pas l’endroit auquel on pense d’emblée pour faire un safari, quelques visites de parcs nationaux valent la peine !
Les frais d’entrée en général (changent constamment) et oscillent de 30 à 40 $ US / personne et par jour auxquels il faut ajouter 8 US $ pour le tracker (système GPS géotraceur) et des taxes diverses.
Truc et astuce : afin de mieux profiter des parcs, tout en profitant d’une belle lumière et de moins de monde, l’idéal est de s’y trouver tôt le matin ou tard en soirée.
Mais dans le cas de l’Inde et du Sri Lanka, des contraintes sévères limitent les visites uniquement dans véhicules licenciés, sur circuits prédéfinis et à heures fixes…. Et dès lors impérativement loger dans les parages.
Malgré leur grande fréquentation, quelques parcs nationaux permettent de bien observer les éléphants d’Asie (la sous-espèce Elephas Maximus Maximus).
Plusieurs parcs accueillent les éléphants: Kaudulla, Yala, Udawalawe, Wilpattu, Minneriya. Nous parlerons surtout de Kaudulla et Minnerya.
Carte schématique des parcs présentés dans ce guide, avec Colombo (C.) et Kandy (K.)
1) Parc de Kaudulla
2) Parc de Minnerya
3) Parc d’Uda Walawe
4) Parc de Yala
1) Parcs nationaux de Kaudulla et Minnerya
Situé au nord-est à 200 km de Colombo, Kaudulla est le plus récent parc national du Sri Lanka. Il abrite plusieurs centaines d’éléphants que l’on peut voir se déplacer ici et là paisiblement en petites hordes.
Mais chaque année, une migration se produit depuis toujours, c’est le « gathering » (rassemblement), qui se déroule de juillet à fin octobre et voit des centaines d’éléphants migrer entre les deux parcs de Minneriya et Wasgomuwa via un corridor et se rendre vers le plan d’eau de Kaudulla.
Un bon opérateur organise des visites :
Cinnamon Nature Trails
Keells Hotel Management Services, Cinnamon Lakeside Commercial Complex 117, Sir Chittampalam A Gardinar Mawatha Colombo 00200 Sri Lanka
Tel.: (+94) 11 2306816
2) Parc national d’Uda Walawe (Udawalawe National Park)
Situé au sud du pays et d’une surface modeste de 310 km², ce parc national accueille une faune très diversifiée.
Il est l’un des plus riches en éléphants avec environ 500 bêtes en hardes, avec parfois des concentrations jusqu’à une centaine d’individus.
Le parc est l’un des plus visités du pays et attire du monde, quitte à ressembler parfois à un parc d’attraction quand quelques éléphants se baignent et attirent… des dizaines de véhicules 4x4.
L’idéal est de le visiter très tôt ou tard, et en basse saison…
3) Parc de Yala
Ce parc est le plus visité du Sri Lanka avec celui d’Uda Walawe. D’une superficie de mille km² environ, seule une partie du parc est ouverte aux visiteurs (le block 1), mais celle-ci offre ses rencontres animalières de premier choix à travers ses paysages de marécages, de plans d’eau mêlés de hautes herbes et de petites forêts.
Le parc est connecté à l’ouest au parc national de Lunugamvehera qui accueille de nombreux éléphants et à l’est au parc Kumana, riche en oiseaux.
La meilleure saison pour observer les éléphants est de mai à août.
Se loger
Mahoora Safari Camp