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Elephants en Thaïlande. 8 sites pour les voir !

Dernière mise à jour : 29 déc. 2021



Première destination touristique d’Asie pour les Européens, la Thaïlande figure parmi les pays de ce continent où se rencontrent le plus d’éléphants… domestiqués!


Le royaume qui a cet animal comme emblème national et dont la carte géographique semble en profiler les oreilles et la trompe, a vu également ces pachydermes entrer dans son histoire et sa mythologie, suite à d’antiques batailles et conquêtes.


Certains « éléphants blancs » (simplement plus clairs que la moyenne, un détail imperceptible à un non initié) sont vénérés par la famille royale et choyés comme des dieux, d’autres sont nourris dans les temples, etc. Mais plus de 90% des éléphants ont disparu du pays, du fait notamment de la déforestation, de la chasse…


Et le paradoxe pointe vite sa trompe: des fêtes voient des animaux parés comme des divinités ou... jouer à la baballe, peindre des toiles improbables vendues au prix fort, faire le pitre, amuser le public ou simplement le transporter, lourdement harnaché.


Même si la plupart des mahouts (cornacs) semblent respecter leur animal, le revers de la médaille est pire quand on apprend leur passé et la technique de « domptage » utilisée pour dresser l’éléphant encore jeune avant d’être vendu : le terrible phajaan (lire plus bas).


Bref, le tableau est plutôt sombre et nous sommes loin des animaux libres qui embellissent les somptueux paysages de la savane africaine.


Car les derniers éléphants sauvages de Thaïlande, estimés à deux mille environ (autant que les éléphants « domestiques », se cachent dans les forêts et les parcs nationaux comme celui de Khao Yai, où relativement peu de touristes les verront dans de bonnes conditions, d’autant plus qu’ils sont farouches et dissimulés par l’épaisseur des sous-bois.


Tandis que certains se rencontrent le long de routes parfois trop fréquentées où les visiteurs incontrôlables ont pris la fâcheuse habitude de les nourrir, laissant leurs détritus dans la nature, harcelant les animaux pour la photo, klaxonnant, criant et hurlant pour attirer l’attention des bêtes stressées.


Lesquelles hésitent entre la banane à savourer et la peur de s’approcher. Parfois, certains animaux énervés s’en prennent aux véhicules et font le buzz sur les vidéos…


Bref, voilà des rencontres peu avenantes pour des amoureux de nature et d’éthique animale.


Depuis la mécanisation et la fin de l’exploitation forestière en 1989, de nombreux animaux se sont retrouvés inutiles (abandonnés, tués pour leur ivoire, vendus aux pays limitrophes…) tandis que d’autres étaient utilisés par le tourisme et « sauvés » par cette aubaine.


Les éléphants captifs (pour ne pas dire domestiques) sont ceux que l’on admire de près en Thaïlande. Asservis à des tâches bassement lucratives ou ludiques pour les touristes, ces animaux ont subi (et subissent pour certains) de nombreux abus dénoncés par des campagnes de boycott contre toutes sortes d’attractions (à l’instar du scandaleux « temple des tigres »).


Sont visées les fameuses balades à dos d’éléphant et les animations de foires pour touristes.


D’autant plus que les techniques utilisées pour asservir les jeunes animaux nés en captivité ou dans la nature et volés à leur mère (le fameux phajaan ou « cassure de l’esprit) ont consisté à enfermer, épuiser, affamer, harceler et punir l’éléphanteau enchaîné quelques jours pour lui faire oublier toute velléité de désobéissance.


Malgré les discours lénifiants des autorités, cette pratique honteuse soi-disant interdite perdure, sans parler du trafic lucratif qui importe des jeunes animaux volés dans des groupes sauvages au Laos ou au Myanmar, etc.


Mais tel est le paradoxe. Le fait de bannir toute balade à dos d’éléphant ou spectacle de cirque risquerait d’envoyer (à nouveau) de nombreux animaux (devenus « citadins » ou habitués à l’homme malgré eux) à l’abandon et à une (sur)vie de misère, à la recherche permanente de nourriture dans les bas-côtés des routes et des décharges.


Ce sujet est laissé à la réflexion du lecteur car ce paradoxe n’est pas forcément inéluctable : sentant « tourner le vent », quelques opérateurs de safaris se sont récemment convertis pour offrir des rencontres amicales avec les éléphants aux touristes.


D’autres pourraient suivre. C’est là que réside l’intérêt des structures d’accueil et de soins comme il en existe. Et que l’on peut visiter, voire servir en tant que bénévole.


Par contre, certaines balades à dos d’éléphant sont à proscrire. La liste serait trop longue…


Dès lors, nous présentons huit sites dans ce guide. Certains organisent de simples visites de quelques heures mais également des journées complètes ou des séjours pour soigner, aider ou simplement s’occuper des éléphants.


Ces centres proposent également des logements (lodges, auberges, etc.)


Dénoncer des situations abusives (éléphanteaux enchaînés, etc.)? Prendre des photos et relater les faits à info@thailandelephant.org


sites de réhabilitation et d’observation des éléphants avec Bangkok et Phuket


1)ENP (Elephant Nature Park), Chiang Mai


2)GTAEF (Golden Triangle Asian Elephant Foundation), Chiang Rai


3)TECC (Thai Elephant Conservation Center) et ERCC (Elephant Research & Conservation Center), Chiang Mai


4)Elephant Haven, Kanchanaburi


5)Elephant World, Kanchanaburi


6)Ganesha Park, Kanchanaburi


7)Wassana Park, Kanchanaburi


8)Elephant Hills, Khao Sok


1)Elephant Nature Park (ENP), Chiang Mai

A tout seigneur tout honneur, ce parc fut fondé par Lek Chailert, qui fut l’une des premières à dénoncer la maltraitance des éléphants ainsi que la sinistre technique du phajaan.


D’origine Thaï, cette héroïne de la défense des pachydermes s’est un jour prise de passion pour un éléphanteau maltraité, et de créer son premier parc en 1992.


Aujourd’hui, son centre de réhabilitation de Chiang Mai compte une trentaine d’animaux où ils sont soignés, choyés et resocialisés. Le projet de Lek a également des antennes au Laos et au Myanmar.


Ici, (surtout) pas de treks à dos d’éléphant ni de démonstrations de portage de bois. Les 25 visiteurs (seulement) par jour sont invités à accompagner les animaux avec les soignants et les bénévoles.


Lek essaie d’éduquer et de changer les mentalités, en Thaïlande comme à l’étranger. Elle rêve de bannir les balades à dos d’éléphant et les shows.


Elle tente de convaincre petit à petit les tour-opérateurs et agences de voyages de ne plus les programmer mais de proposer plutôt des visites dans les centres de réhabilitation, des accompagnements dans la nature, le bénévolat, la balade en liberté parmi les animaux, etc.


Sur place, une douzaine de formules passionnantes sont proposées, dont voici quelques exemples :


· Journée dans le parc (de 9h à 15h30) : 2500 Baht (65 €)


· Journée complète dans le parc (de 7h30 à 17h) : 2500 Baht (65 €)


· Karen Elephant Experience (de 7h40 à 17h30, consiste à suivre un groupe d’éléphants en totale liberté dans la forêt) : 6000 Baht (155 €)


· Hope / Sunshine / Care for Elephants (sont trois programmes d’éducation et de familiarisation avec les éléphants de 7h40 à 18h) ; 6000 Baht (155 €)


· Pamper a Pachyderm (suivre des éléphants qui retrouvent la liberté) 6000 Baht (155 €)


· Overnight Elephant Nature Park (une nuit dans la forêt en chalet après avoir accompagné une petite horde d’éléphants et leurs soigneurs) 2 jours / 1 nuit ; 5.800 Baht soit 150 €


· Volonteer at Journey to Freedom (bénévolat pour apprendre, visiter, découvrir des communautés, etc.) 15.000 Baht d’une semaine ou davantage, etc.


Certaines formules s’adressent aux vétérinaires, spécialistes, étudiants, etc.


Infos: Elephant Nature Park

1 Ratmakka Road, Phra Sing,

Chiang Mai 50200, Thailand

Tel. +66 (0) 53 272855 et 53 818932


2)Golden Triangle Asian Elephant Foundation (GTAEF), Chiang Rai

La fondation Golden Triangle Asian Elephant (GTAEF) se trouve à Chiang Rai. Elle est sponsorisée par l’Anantara Golden Triangle Elephant Camp and Resort, un hôtel de luxe.


Elle est située dans le fameux Triangle d’Or, à la frontière du Myanmar et du Laos. Cette région se trouvait au cœur du trafic d’opium en Asie il y a quelques décennies.


Et ce territoire magnifique est désormais tourné vers le tourisme. La GTAEF réhabilite des éléphants issus de l’exploitation forestière ou touristique et permet à des mahouts (et leur famille) de subsister dans le respect et l’amour de leur animal.


Le principe est le suivant : les éléphants devraient tous être sauvages. Mais ceux (les milliers) qui ont été domestiqués, capturés et/ou maltraités sont là et il faut s’en occuper.


Dans le respect et la dignité, avec les soins de leurs mahouts, ils peuvent intéresser les touristes et les balader sur leur dos. Voir paragraphe « Monter sur un éléphant, un bien ou un mal ? »


Hotel Golden Triangle Anantara


3)Thai Elephant Conservation Center (TECC) et

Elephant Research & Conservation Center, Chiang Mai


Sous patronage royal, ce centre de réhabilitation (à moins d’une heure de Chiang Mai) soigne une petite centaine de pachydermes et récolte un peu d’argent grâce aux visites.


Si les éléphants se plaisent à prendre leur bain (à 9h45 et 13h15), il n’est pas nécessaire d’assister à certaines animations (démonstrations de « peinture », port de troncs d’arbre, etc.) dont on se demande l’utilité même si la réponse est « ils aiment faire cela et les touristes également ».


Mais les animaux sont bien traités, ce qui contribue également à engranger un peu d’argent avec des treks à dos d’éléphant (grand débat) également proposés.


Quoi qu’il en soit, par rapport à d’autres parcs, cet endroit n’est pas trop commercial et moins cher avec des animaux bien soignés : ni chaînes ni brimades. Le centre produit du papier à partir des fibres de bouse, etc.


Le coût d’entrée n’est pas très élevé (l’idéal est de venir par ses propres moyens, en scooter ou en bus, sans passer par un organisateur local qui empoche une belle différence.)

Des formules avec logement sont proposées de 1 à 2 nuits (ce n’est pas très luxueux), avec rencontre personnelle des mahouts ainsi que des formules de campement dans la nature, du « mahout training », etc.


Entrée adultes : 200 baht (5 euros) ; enfants 100 Baht

TECC, Km. 28-29 Lampang-Chiang Mai Highway Hang Chat, Lampang 52190


4)Elephant Haven, Kanchanaburi

Kanchanaburi est situé à 130 km à l’ouest de Bangkok et c’est notamment là que réside son intérêt pour les circuits dans le sud.


Le site a été créé par l’Elephant Nature Park situé à Chiang Rai au nord du pays (voir plus haut) et propose les mêmes programmes (visites courtes d’un jour, visites complètes, etc.


5)Elephants World, Kanchanaburi

Cet autre parc qui accueille des animaux libérés de toute contrainte est basé sur le principe de ses congénères avec la bienvenue des touristes et des bénévoles désireux approcher ces animaux, les nourrir, les soigner. Plusieurs possibilités de visites, à la journée, de deux jours, d’une semaine ou davantage.


Exemple du mahout program (une semaine ou davantage) où le visiteur suit le mahout qui vit avec son animal en permanence pour s’occuper de lui.


Il apprend tout à propos des soins à apporter à l’animal, depuis le nourrissage jusqu’au bain, au jeu et au comportement de l’animal, bref une découverte de la vie quotidienne de l’éléphant.


Compter environ 20.000 Baht (500 € environ)


Infos : ElephantsWorld, 90/9 Moo 4, Baan Nong Hoi, Amphoe Mueang, Tambon Wang Dong, Kanchanaburi 71190


6)Ganesha Park, Kanchanaburi

Cette sympathique adresse dédiée au dieu hindou des éléphants, Ganesha, accueille une dizaine de pachydermes qui y trouvent enfin un peu de bonheur.


Sur les bords du lac de Sangklaburi, l’endroit reçoit les touristes à la journée ou pour un hébergement avec cinq chambres tranquilles disposées sur les rives du lac et de la plage où se baignent les éléphants.


Exemple : compter 4200 Baht (environ 107 € pour deux nuits et une journée éléphant, tout compris sauf les boissons, de 17 h à 10 h le surlendemain).


7)Wassanna Park, Kanchanaburi

Lié à Ganesha Park, cet autre parc sympathique, ou plutôt camp d’éléphants « nouvelle génération », accueille et soigne des animaux qui ont connu une vie de travail pénible.


Il va de soi que les éléphants y sont respectés, choyés, les mahouts heureux et les visiteurs également.


A l’instar des autres sites présentés dans ce guide, ce camp est basé sur le respect et l’amour de ces animaux, la douceur et les soins, que les visiteurs sont invités à découvrir, à vivre de près et à prodiguer en rencontrant ces animaux fantastiques qui rendent l’amour qu’on leur donne.


Grace à la présence des mahouts, les bains et la nage avec les éléphants sont possibles ainsi que leur monture à cru...


Infos

ganeshapark@gmail.com

Elephants de la Rivière Kwaï Co ltd

409/1 Takanun - Tong Pha Phum

Kanchanaburi 71180


8)Elephant Hills, Khao Sok

Au sud du pays, pas trop loin de Phuket (à 160 km ou moins de 3 heures de route), destination balnéaire par excellence, les lieux offrent leur intérêt, entre vacances et rencontre de la nature.


Au cœur de la forêt et près des éléphants, l’Elephant Hills est une infrastructure composée notamment de deux camps. Le premier est composé de tentes de luxe (Luxury Tented Jungle Camps) à proximité du Parc national de Khao Sok, un peu comme un camp africain transposé en Asie.


Le second est un ensemble de bungalows sur pilotis sur le lac (floating Rainforest Camp) avec des superbes vues sur l’étendue d’eau et les reflets de la nature.


A partir de ces deux structures, toutes sortes de séjours sont proposées aux familles, aux couples, aux voyageurs solitaires et même aux seniors, avec notamment des randos dans la forêt, des rencontres avec la douzaine d’éléphants soignés dans le camp (qui s’y promènent en totale liberté), des balades, de l’ornithologie, etc. Voici quelques exemples :


· Jungle Lake safari (3 J / 2 N) avec canoë, balades guidées par un naturaliste, etc. (environ 500 € tout compris)


· Rain Forest Nature Safari

A partir de l’Elephant Camp (3 nuits), la rando passe par la mangrove de Takuapa (figuiers banyans) avec un trip sur la rivière Sok River, le lac Cheow Larn, des incursions dans la forêt, etc. A p. de 21.195 Baht (543 €)


Les transferts sont organisés au départ des aéroports de la région

Infos:


ElefantAsia, une belle idée au Laos Fondée par deux Français (Sébastien Duffillot et Gilles Maurer), cette organisation sans but lucratif sert la cause des éléphants d’Asie depuis des années.


D’après Elephantasia, le Laos compte environ 480 éléphants en captivité et une population sauvage estimée à 400 individus.


Les deux populations sont hélas en déclin. Grâce à une petite équipe de volontaires, des soins sont prodigués, des campagnes sont menées, des programmes de conscientisation sont programmés dans les campagnes, des partenariats en étroite collaboration avec les mahouts (mobilisés pour une nouvelle approche des éléphants plus respectueuse), des visites organisées…

Grâce à un partenariat avec les autorités laotiennes, un festival est organisé chaque année. www.elephantconservationcenter.com

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