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Déserts d'Asie : où et comment les voir ?

Dernière mise à jour : 2 juin 2021



L’Asie n’est pas en reste avec notamment les déserts du Karakoum, du Thar en Inde, du Taklamakan et du Gobi en Chine…



Déserts d'Asie: le Thar, le Taklamakan et le Gobi




(12) Désert du Thar (Inde)


Quand: de septembre à avril


Le Grand Désert indien ou Mârusthali est surnommé "Pays de la mort" et a comme particularité d'être paradoxalement l'un des déserts les plus peuplés au monde. Il s'étend dans l'État du Rajasthan, au nord-ouest de l'Inde et à deux cents kilomètres de Jodhpur où il englobe deux villes aux noms qui font rêver: Bîkâner et Jaisalmer.


Ce désert se prolonge au Pakistan où il a pour nom désert du Cholistan. Il est bordé par l'Indus à l'ouest et par les monts Ârâvalli à l'est. Le désert du Thar se compose de steppes à la végétation clairsemée avec ici et là de grandes et superbes dunes.


La majorité du désert abrite une vie sauvage non négligeable, avec les gazelles d'Arabie et les antilopes pallas ainsi que les caracals (lynx ou "chats du désert") et autres renards (Vulpes bengalensis). Depuis Jaisalmer, la "ville d'or du désert", de nombreuses excursions sont proposées sur place pour voir les couchers de soleil depuis les dunes de Sam ou de Khuri, avec possibilité de bivouac.


Sinon, ce désert n'offre pas de vues extraordinaires par rapport à d'autres dans le monde, avec parfois un peu de pollution visuelle due aux déchets et plastics volants et quelques petites arnaques de chameliers. Mais dans l'ensemble et si l'on est sur place pour en visiter les villes de mythiques de Jaisalmer ou Bîkâner, cela en vaut la peine.


Depuis la France, quelques tour-opérateurs proposent le Rajasthan et le désert du Thar à faire en circuits : Evaneos, Terre d'aventure…




(13) Désert du Taklamakan (Chine)


Quand: de mars à novembre


Dans la province chinoise du Xinjiang, balayé par de folles tempêtes de sable, traversé par des torrents tout aussi déments, le Taklamakan évoque l'Aventure avec un grand A, au cœur de l'Asie centrale et aux confins de la Chine, sur la Route de la soie avec les chameaux de Bactriane (à deux bosses)…

Sur plus de 1 000 km de long et 500 km de large, ce désert a une superficie de 270.000 km². Bordé à l'Ouest par un enchevêtrement de républiques (Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan) ainsi que par l'Afghanistan, l'Inde et le Pakistan, ce désert est situé essentiellement en Chine (dans une région appelée également le Turkestan chinois).



Désert du Taklamakan


Taklamakan signifie "mer de la mort". Entouré par d'importants massifs montagneux (Pamir à l'ouest, Tian Shan au nord et cordillère du Kunlun au sud…), le désert occupe un immense plateau en forme de cuvette.


Il est traversé par le "fleuve" Tarim et ses nombreux affluents, souvent violents et torrentiels en provenance des hauts massifs environnants. Si le Tarim est considéré comme un fleuve, il ne se jette pourtant dans aucune mer et se perd dans une dépression continentale formée par une immense zone de marécages aujourd'hui presqu'asséchés (pollution, détournements des eaux pour l'irrigation, barrages...)


Comme pour l'Okavango au Botswana, ce phénomène a pour nom "endoréisme". Mais dans ce cas, le Tarim ne crée par le moindre delta mais se perd et s'évapore dans une zone marécageuse et salée, le lac lop Nor à l'est du désert.


Le Taklamakan est un désert considéré comme froid, même si en été, les températures atteignent les 40° à certains endroits tandis que la température moyenne est de 25° en juillet. Ce qui n'est pas chaud pour un désert en effet.


Les hivers y sont très froids, avec une moyenne de -10 en janvier et des records de -20° à -30°. Toute l'année, les vents de Nord et de Nord-Ouest convergent près du centre du désert à proximité de la Keriya où ils génèrent des champs de dunes à perte de vue.


Dès le printemps, du fait du réchauffement des sols, de forts courants ascendants se créent et engendrent parfois des vents forts qui génèrent d'énormes tempêtes de sable.


Visiter le Taklamakan est une réelle aventure, pas toujours facile mais le voyage qui en vaut la chandelle laissera des souvenirs impérissables. Au départ d'Urumqi ou de Kashgar, de nombreuses agences y proposent des circuits de plusieurs jours. Il est possible de réserver au départ de la France chez Terre d'aventure ou Allibert.


Epinglons ces tour-opérateurs chinois:


(14) Désert du Gobi (Mongolie et Chine)


Quand: de mars à mai, risques de tempêtes de sable. L'idéal est de juin à septembre voire plus tard et même en hiver si bien équipé.

En partie sur la Mongolie et la Chine, le désert de Gobi est un peu la prolongation orientale du Taklamakan.


Cet univers de steppes, de prairies sèches, de montagnes pelées, de zones rocailleuses et de dunes connaît également une culture pastorale authentique et des traditions nomades et séculaires. Ce désert est un but de voyage fascinant.


Il s'étend sur une bande est-ouest de 1600 km environ et sur 800 km du nord au sud pur une superficie de presque un million et demi de kilomètres carrés, même si les limites du désert ne sont pas clairement établies, au vu de son évolution.


Désert de Gobi

M. = Mongolie; K Kazakhstan; OB = Oulan Bator


Considéré comme un désert froid avec des températures qui peuvent plonger à -30° en hiver, le Gobi décline des paysages variés de toutes les couleurs selon les saisons, variant du vert des prairies printanières aux ors de l'été. Près de Dunhuang, dans la province chinoise du Gansu, des grandes oasis se cachent derrière des dunes de sable d'une centaine de mètres de haut.


Les lieux accueillent également les petits chevaux sauvages de Przewalski (réintroduits ans le Parc National de Hustai) ainsi que les derniers léopards des neiges et autres ours rescapés.


Le bassin de Nemegt est connu pour ses fossiles de dinosaures et est surnommé la "vallée des dragons". Au départ d'Oulan Bator, les aventuriers trouveront facilement des organisateurs de circuits dans le désert de Gobi.


Parmi les musts à faire et si l'on a le temps, pourquoi ne pas envisager l'ascension des dunes de Khongoryn Els ou l'escalade des parois de granit du Ikh Gazryn Chuluu, une randonnée dans la gorge gelée de Yolyn Am (avec des mouflons sauvages, les ibex), admirer les "falaises de feu" de Bayanzag et peut-être les œufs de dinosaures…


La région accueille également des sites fascinants comme ceux de Khamaryn Khiid, etc.


--> chevaux de Przewalski (voir chapitre consacré aux chevaux sauvages)


Au départ de la France, le tour-opérateur éco voyageurs propose des circuits en Mongolie de 14 jours à p de 950 euros (vols à ajouter)


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