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Colibris et oiseaux-mouches. Où et comment croiser leurs chemins ?

Dernière mise à jour : 19 déc. 2021



Petites merveilles de couleurs brillantes et irisées, ces oiseaux vibrants d’énergie ne se rencontrent que sur les deux continents américains, du Canada au sud de l’Argentine, avec une prédilection pour les régions équatoriales et tropicales.


A un œil non averti, la taille des plus petits les ferait passer pour des bourdons ou des mouches (d’où leur nom d’oiseaux-mouches) tant ils sont minuscules.


A une oreille non attentive, idem, car leurs battements d’ailes font également penser aux vrombissements d’un bourdon. Quant à leur rythme de vie, il est hors-normes avec plus de 600 battements de cœur par minute pour certains voire même le double quand ils volent et affichent au compteur entre 80 et exceptionnellement 200 coups d’ailes par seconde.


Ils brûlent ainsi le carburant des calories du nectar des fleurs, leur seule nourriture ingurgitée à longueur de journée (avec plus de 1000 fleurs visitées) même si certaines espèces ont un régime plus varié, fait d’insectes, de larves ou de fruits picorés, etc.).


Ils ont diverses particularités : vol stationnaire, possibilité de vol en marche-arrière, grande précision, langue capable d’aspirer le nectar, cœur de grande taille, territorialité très marquée, polygamie, possibilité de mise en léthargie, etc.


Bref, les colibris sont des « mini-oiseaux » captivants qui font partie des récompenses à voir lors d’un voyage nature sous les tropiques du Nouveau-Monde… mais également plus au nord, puisque certains d’entre eux hivernent au Mexique et traversent tous les Etats-Unis jusqu’au sud de l’Alaska en été comme le colibri roux, ou comme le colibri à gorge rubis qui passe son été dans la moitié Est des Etats-Unis et retourne en hiver au Mexique et en Amérique centrale.


Quelques espèces migrent également chaque été dans l’Arizona tandis que certains colibris traversent le Golfe du Mexique ou relient facilement la Floride au Yucatan, soit un voyage de plus de 600 km… d’une seule traite.


Certaines de ces petites merveilles ailées résistent à des chutes de température nocturne au cœur des montagnes d’Amérique centrale où ils entrent dans une léthargie qui s’estompe dès la remontée des températures le matin…


Nombre d’entre eux sont des grands pollinisateurs, à l’instar des insectes butineurs. Bref, ces petits oiseaux ont énormément de choses à nous raconter.


Le plus petit d’entre eux fait 5 cm… le colibri d’Helen (colibri abeille ou « zunzuncito »). Et le plus grand dépasse les 20 cm, le colibri géant, qui vit dans les Andes (ses battements d’ailes sont moins rapides que ceux des autres colibris, avec 12 battements par seconde, comme un papillon.


Les colibris (humming birds en anglais) font partie d’une seule famille, les trochilidae, qui compte plus de 300 espèces (certaines sources parlent de 319, d’autres de 340.


Quoi qu’il en soit et pour faire simple, « colibri » (un mot d’origine caraïbe) a été généralisé à tous les oiseaux de cette grande famille alors que seulement 4 espèces existaient au préalable.


Les brésiliens l’appellent poétiquement « beija-flor » (embrasse-fleur). Le nom de « colibri » a été « normalisé » à tous ces oiseaux, question de faciliter les infos et les échanges scientifiques sur une famille complexe.


Astuces photo


Prendre en vol un colibri qui se déplace est très difficile... Mais pas quand il se nourrit, puisque sa position ne bouge quasiment pas ou très peu.


Il suffit dès lors d’installer son appareil sur un trépied fixe et de viser une mangeoire par exemple, ou un massif de fleurs où ils passent régulièrement et d’attendre prêt à enclencher.


Prendre la photo et figer les ailes est mieux (grande vitesse) ou privilégier le flou des ailes… A chacun son style et une question de réglage.


Quand on pense aux colibris, on pense à juste titre à l’Amérique centrale avec le Costa Rica par exemple ainsi qu’à l’Amérique du sud avec l’Equateur (ce pays accueillant plus de 130 espèces).


Chaque voyage dans ces régions peut offrir ses observations. Il faut juste se renseigner sur la meilleure période (variable et complexe) qui peut varier selon les régions, les floraisons et les espèces de colibris...


Mais les Etats-Unis avec notamment l’Arizona permettent d’observer une vingtaine d’espèces migratrices en été.


Certains parcs zoologiques, serres à papillons ou jardins botaniques permettent parfois d’observer ces fabuleux oiseaux dans des espaces dédiés, un peu comme pour les papillons.


Ces petites merveilles s’observent donc dans des conditions proches de celles rencontrées dans la nature. Une bonne approche mais qui donne envie de les voir dans la nature... Parcs en Europe : Vogelpark Avifauna (Alphen aan den Rijn, Pays-Bas) www.avifauna.nl Zoo de ZSL à Londres www.zsl.org/zsl-london-zoo

Quelques destinations où observer les colibris :

1) Sierra Vista, Arizona, USA

2) Monteverde Cloud Reserve Costa Rica

3) La Paz waterfall gardens, Costa Rica

4) Yanacocha Reserve, Equateur



1) Sierra Vista, Arizona, USA

La capitale des colibris aux USA est le sud de l’Arizona avec la Sierra Vista (près de Tucson) où on peut les voir facilement dans la nature en été




2) Monteverde Cloud Forest Biological Reserve, Costa Rica

Au cœur du pays, à Monteverde (151 km de San-José), la région compte 14 espèces de colibris sur les 57 du Costa Rica, visibles notamment au Selvatura Hummingbird Garden park ainsi que lors des visites, randos ou balades, souvent près des arbres à fleurs ainsi que des petites mangeoires qui leur sont destinées…

Ouvert tous les jours de 7h à 16h.


3) La Paz Waterfall Gardens, Costa Rica

Idem ou cette réserve privée, un endroit riche en observations de colibris avec pas moins de 26 espèces visibles. Entrée : 40 $


4) Yanacocha Reserve, Equateur

Le pays accueille 135 espèces de colibris et bat tous les records de présence. Gérée par un fonds privé, la « World Land Trust » (une ONG internationale de protection de sites naturels en danger), la réserve de Yanacocha se trouve non loin de Quito, sur les flancs du volcan Pinchincha.


Elle était destinée initialement à protéger une seule espèce de colibri inféodée à ce milieu restreint: l’érione à robe noire (black-breasted puffleg) dont la ville de Quito s’est fait l’emblème.


L’espèce a été sauvée in extremis tandis que d’autres colibris profitent de ce paradis de biodiversité composé de forêts brumeuses et d’arbres centenaires. Une belle réussite de protection.


Infos :



Quelques sites intéressants



Dans le désert de Sonora



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