Physeter macrocephalu
Avec son front proéminent et sa tête presque aussi imposante que le reste de son corps (dont la tête fait presque un tiers), le plus grand représentant de la famille des odontocètes (cétacés à dents) peut mesurer jusqu'à 20 mètres (voire davantage) et peser cinquante tonnes pour les plus âgés.
Mais suite à une chasse intensive (stoppée après la moitié du 20ème siècle), seuls les plus vieux spécimens (qui vivront plus de 70 ans) atteindront à nouveau des tailles respectables dans les années à venir, espérons-le.
A la différence des baleines par exemple, pour se nourrir, cet animal doit fréquenter les zones de grande profondeur (canyons sous-marins) où il peut plonger en apnée plus d'une demi-heure (voire une heure et davantage) à la recherche des calmars de grande taille dans ces eaux profondes où il ingurgitera également des poissons, des mollusques, etc.
Le cachalot détient les records d'immersion avec plus de trois mille mètres où il peut supporter des pressions phénoménales.
On le rencontre dans toutes les mers du globe et l'espèce n'est plus vraiment en danger depuis 1982 suite à l'interdiction de sa « chasse ».
Seuls les cachalots mâles s’aventurent dans les eaux froides tandis que les femelles restent dans des eaux plus clémentes avec leurs petits.
Le cachalot vit souvent en petits groupes (comme les orques). Il s’agit de groupes de femelles avec les petits, groupes très solidaires (mais souvent avec la présence d’un mâle dominant par exemple).
extraordinaire photo d’un cachalot près de la surface (Açores).
Longtemps, le cachalot a été traqué par les baleiniers, notamment pour son spermaceti (concrétion liquide qui se trouve en quantité dans la tête de l’animal et qui lui sert de ballast en durcissant à basse température, en profondeur) ainsi que pour son huile et pour l'ambre gris (substance intestinale) de grande valeur à une époque, qui servait dans la parfumerie, la fabrication de bougies de luxe, etc.
Accessoirement, les dents de l’animal étaient également récoltées pour leur ivoire. Bref, une chasse très rentable telle qu’évoquée dans le célèbre roman d’Herman Melville « Moby Dick », lequel a vécu et repris moult anecdotes concernant la poursuite et les mœurs de ce cétacé traqué dans tous les océans.
Le cachalot communique grâce à un système d'écholocation qui lui permet d'émettre des petits sons sous formes de clics sonores et rapides audibles à des fréquences différentes (rien à voir avec la « musique » des baleines).
Les observateurs peuvent les localiser de cette manière, grâce à des hydrophones qui signalent leurs clics comme des sonars et indiquent s’ils remontent à la surface, s’approchent ou s’éloignent, question d’observer cet animal très timide.
Leur souffle visible parfois de très loin n’est jamais la garantie de les voir de plus près car leur plongée, durant laquelle ils se déplacent assez vite (ou se posent sur le fond à l’affut selon certaines hypothèses), peut durer des dizaines de minutes.
Mais avec un peu de chance, on peut assister à leurs bonds hors de l'eau et admirer leur nageoire caudale avant qu’ils ne sondent…
Il y a trois espèces de cachalots, mais le (grand) cachalot a peu de ressemblance avec ses cousins, les cachalots nains et pygmées, très rares et difficilement observables…
Lieux d’observation significative(*) du cachalot :
(1) la zone Pélagos (2) l’Islande
(5) les Açores ; (8) l’Afrique du Sud
(9) Madagascar (19) Hawaï,
(22) La Nouvelle Zélande (25) l’Antarctique
(*) Le cachalot s’observe quasi dans toutes les mers, à la condition d’avoir des zones de grande profondeur à sa disposition.
Les sites mentionnés sont ceux où les sorties en mer permettent de les observer régulièrement ...