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Baleine bleue, rare Léviathan

Dernière mise à jour : 31 déc. 2021


balaenoptera musculus

Le plus grand animal de la planète est paradoxalement l’un des plus difficiles à observer.

Comme seules les parties émergées de son corps sont visibles, on ne devinera pas avoir affaire à cet incroyable animal dont on n’apperçoit que la nageoire caudale et une partie du dos.


Suf si l’on est équipé d’un drone ou d’un contact avec un observateur en hauteur, ce ne sera que grâce à son souffle très puissant et observable de très loin, que l’on espérera être proche de cet incroyable animal.


Et c’est tout. Car sa rencontre laisse à peine deviner sa grande taille (et un œil non averti ne la reconnait pas facilement), laquelle peut atteindre, pour les plus grandes, les trente mètres pour un poids qui varie autour des 160 tonnes (soit une vingtaine d'éléphants !).


La baleine bleue (balaenoptera musculus) a également comme noms grand rorqual ou rorqual bleu, du fait notamment de sa peau de couleur bleue grise.


Autre paradoxe : on pourrait presque dire que ce Léviathan se nourrit du plus petit animal marin, à savoir essentiellement de krill, englouti en quantités phénoménales, de une à trois ou quatre tonnes par jour dans les eaux froides de l’Arctique ou du Pacifique nord.


Pour ce faire, la baleine bleue emprisonne des masses considérables d’eau dans sa bouche mais qu’elle va exfiltrer et expulser en chassant l’eau vers l’extérieur.


Tout en gardant le krill grâce aux fanons qui font office de filtre. Et lui permettent d’engloutir le krill avec souvent toutes sortes de petits poissons et autres copépodes (petits crustacés).

Lors de son observation, c'est tout d'abord son souffle très puissant (de 5 à 10 mètres de haut) qui trahit sa présence de loin.


De plus près, son long corps fuselé se laissera deviner parfois difficilement avec sa nageoire caudale qui va à peine s'élever hors de l'eau, avant de vite disparaître.


Avec ses vingt à trente mètres de long, son corps fin et allongé lui permet de nager à trente kilomètres à l'heure.


Bien qu’elle soit souvent solitaire, on la croise parfois avec d'autres espèces comme la baleine à bosse, la baleine grise, la baleine franche australe selon la région et l'hémisphère.

La baleine bleue se trouve dans tous les océans mais pas dans les mers continentales (Méditerranée, Rouge, Noire, d’Okhotsk, etc.).


On l’observe dans l'Atlantique Nord (où il y en aurait moins d'un millier), dans le Pacifique Nord et l'Océan Indien, pour un total mondial évalué à 5000 environ par les plus optimistes, à moins de 3000 par les plus réalistes.


Mais on ne la voit pas dans l’hémisphère sud. Sa rencontre est tout à fait possible dans certains endroits comme le long du Saint-Laurent au Québec par exemple, où l'on en dénombre plusieurs centaines en été ainsi qu’en Islande, aux Açores, à Hawaï et surtout en Basse Californie.


Mais comme cette baleine a été terriblement chassée, elle a perdu d’énormes effectifs lors de sa traque avec des dizaines de milliers d’individus harponnés et dépecés !


Aujourd'hui encore, le rorqual bleu pâtit de cette situation et a beaucoup de mal à reconstituer sa population. De quoi pointer ce magnifique animal sur la liste des espèces en danger.

Si la baleine bleue est observée fortuitement dans tous les océans,

les régions qui permettent des rencontres moins aléatoires sont

l’Islande (2), les Açores (5), le Saint-Laurent (11)

ainsi que la Basse Californie (14), les côtes californiennes (15) et Hawaï (21)

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